AgriEnR+, ou comment réduire son ISF 2012 en finançant des fermes à énergie positive dans les Antilles

Par Olivier Brunet

La société PVoltéus lève 1 million d’euros dans le cadre de la loi Tepa auprès d’investisseurs redevables de l’ISF. Objectif : financer le développement de fermes d’élevage de poulets à la Guadeloupe afin d’améliorer l’autosuffisance alimentaire de l’île.

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La société PVoltéus, spécialisée dans la production d’électricité d’origine solaire photovoltaïque à la Guadeloupe, propose aux investisseurs soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2012 d’investir dans des fermes d’élevage avicole (poulets) dans le département d’outremer. Le projet, baptisé Agri EnR+ vise précisément à financer le développement de fermes à énergie positive mises à la disposition d’éleveurs dans le cadre de contrats d’exploitation.

40% de part de marché à terme

« Le projet est né en 2009 lorsque les résultat d’une étude de marché ont démontré que la Guadeloupe importait 20.000 tonnes de poulets par an. Nous avons levé jusqu’à présent et sur les précédentes années 1,6 M€ au travers de la loi Tepa. Pour cette année, nous procédons à une ouverture du capital de 1 M€ supplémentaires », expose Eric Esnault, président de PVoltéus. Cette levée de fonds s’effectue hors de toute offre publique de titres financiers.

Les dix premières fermes devraient être installées d’ici la fin de l’année grâce aux précédents tours de table, totalisant une production de 700.000 poulets par an à terme. La présente augmentation de capital doit servir à financer la construction de 8 exploitations supplémentaires. Et ce chiffre n’est qu’un minimum compte tenu du modèle financier mis en place par PVoltéus. L’éleveur avicole est éligible à des subventions européennes Feder et de l’Etat qui sont reversées à la société PVoltéus en tant qu’acompte sur l’achat de la ferme. « Les éleveurs des départements d’outre-mer peuvent bénéficier niveau élevé des subventions, jusqu’à 75 % de cofinancements une fois que la ferme est installée. Les revenus et subventions reversés sont systématiquement réinvestis pour permettre la réalisation d’un plus grand nombre d’installations. Avec la levée de fonds de 1 M€ et les deux précédentes, nous sommes capables de financer 40 fermes », explique Eric Esnault. Chaque euro de capital initial levé par la société PVoltéus représente en effet près de 6 euros d’investissements qui seront à réaliser sur 5 ans. A terme, la société vise une part de marché de 40% sur un marché potentiel estimé à 280 fermes, soit 110 bâtiments.

Chaque ferme va couvrir une surface de 400 m². Il s’agira de bâtiments intelligents équipés de capteurs de température et d’humidité associés à un boitier de régulation et à un système de refroidissement par climatisation naturelle. Les fermes seront également dotées de bacs de récupération des eaux de pluie pour alimenter directement les animaux. Est également prévue la possibilité d’installer des panneaux solaires et de traiter les déchets par procédé de méthanisation en vue d’alimenter des centrales biomasse (installations hors du cadre de la loi Tepa).

Réduction d’ISF de 50%, ticket d’entrée de 5 K€

Pour l’investisseur, le modèle permet de bénéficier d’une réduction d’ISF à hauteur de 50% de ses apports dans la société PVoltéus dans la limite de 45.000 euros et d’un droit sur les résultats proportionnels à sa part dans le capital. Sachant que la société PVoltéus bénéficie de trois sources de revenus : loyers versés par l’éleveur exploitant la ferme Agri EnR+, loyers tirés de la location de la toiture en intégré simplifié à un producteur d’énergie solaire et revenus tirés de la valorisation des déchets.

Le montant d’investissement minimum est fixé à 5.000 euros, sans droit d’entrée. Il est possible d’accéder au capital travers d’un réseau de CGP ou directement sur le site www.pvolteus.fr, qui renvoie ensuite l’investisseur vers un CGP partenaire en fonction du lieu de sa résidence.

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