Alain Juppé a réaffirmé avec force sa volonté de supprimer l’ISF s’il est venait à remporter les primaires à droite puis l’élection présidentielle en 2017. Le maire de Bordeaux juge qu’il faut favoriser le maintien des investisseurs fortunés en France pour qu’ils financent les entreprises.
ISF : Alain Juppé pour sa suppression, s’il est élu en 2017
L’ISF existera-t-il encore en 2018 ? Principal concurrent de Nicolas Sarkozy à droite dans la course à l’élection présidentielle pour 2017, Alain Juppé s’est montré très clair sur le sort qu’il réservera à l’impôt de solidarité sur la fortune s’il accède au pouvoir dans deux ans. « Je pense qu’il faut le supprimer », a déclaré le candidat aux primaires 2016 de la droite et du centre au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC et BFM TV.
« Sur l’ISF, j’ai tout fait dans ma carrière »
« Il faut remettre nos entreprises en situation de compétitivité, Il faut leur redonner de l’air. […] L’épargne va de façon très insuffisante dans le financement de nos entreprises, parce que vous avez un millefeuille fiscal extraordinaire. Les dividendes, en incluant les cotisations sociales, sont taxés [à la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu] à plus de 60 %, les plus-values idem. […] Et cerise sur le gâteau, c’est l’ISF qui dissuade évidemment ceux qui ont de l’argent d’investir », a développé le maire de Bordeaux, qui s’est déjà prononcé pour l’abrogation de l’ISF ces derniers mois.
L’ancien ministre du Budget (1986-1988) et Premier ministre (1995-1997) de Jacques Chirac a suggéré que l’impôt sur le patrimoine, dû à partir de 1,3 millions d’euros, contribue à l’exil fiscal de contribuables fortunés qui sont en capacité de financer les PME et les start-up. « J’ai bien réfléchi à cela. Sur l’ISF, j’ai tout fait dans ma carrière. Je l’ai supprimé [l’IGF, ancêtre de l’actuel ISF rétabli en 1988 par la gauche] quand j’étais ministre du Budget en 1986 et j’ai commis l’erreur de l’alourdir en 1995. Aujourd’hui, je pense qu’il faut le supprimer. […] Je pense qu’il faut au contraire inciter l’argent à rester en France et à s’investir dans les entreprises françaises. »
Mea culpa sur l’alourdissement de l’ISF il y a 20 ans
Ce n’est pas la première fois que l’ancien président et fondateur de l’UMP fait part de ses regrets sur l’alourdissement de l’ISF via le mécanisme de « plafonnement du plafonnement » de l’ISF, élaboré fin 1995 dans le cadre de la loi de finances pour 1996 et applicable aux tranches supérieures du barème de l’ISF (au-delà de 14,9 millions de francs à l’époque).
D’autres prétendants Les Républicains à l’investiture présidentielle ont déjà appelé à la suppression de l’ISF en cas de victoire de leur camp en 2017, et non des moindres : Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui se contentés d’alléger cet impôt en 2011, lorsqu’ils étaient au pouvoir.
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