Réduction d’ISF : quels secteurs d’activité privilégier

Par Rudy Secco

AVIS D’EXPERT – Midi Capital propose des solutions d’investissement au capital de PME permettant à court terme de réduire son ISF et à plus long terme d’envisager une plus-value. Pour son Président Rudy Secco, la santé et le digital sont des secteurs à privilégier.  

ISF PME : les secteurs à privilégier selon Midi Capital

En investissant dans un FIP, un FCPI ou un mandat de gestion ISF, le souscripteur recherche principalement deux objectifs. Le premier, immédiat, est de bénéficier d’une réduction de son Impôt de Solidarité sur la Fortune de 50% du montant investi, dans la limite de 18 000 € par an et par foyer pour les Fonds et de 45 000 € pour les mandats de gestion.

A plus long terme, il espère réaliser une plus-value en misant sur une classe d’actifs à fort potentiel, ou a minima récupérer son investissement. Le premier profil se tournera volontiers vers des secteurs innovants, en croissance, et recherchera un potentiel de plus-value important tout en acceptant le risque de perte en capital. Le second profil recherchera la visibilité et privilégiera les secteurs offrant une forte capacité de résistance aux ralentissements économiques.

De façon générale, les secteurs d’excellence française, sur lesquels la France dispose d’un savoir-faire reconnu et d’avantages concurrentiels lui permettant de s’imposer comme leader mondial, présentent de nombreux atouts pour un investisseur. Mais deux secteurs se distinguent dans notre approche : la santé et le digital.

La santé, un secteur résilient à fort potentiel

Le secteur de la santé offre, selon nous, de par ses caractéristiques intrinsèques et la diversité des PME qui y évoluent, à la fois visibilité et fort potentiel de plus-value. Il est en effet porté par le vieillissement de la population, qui entraîne le développement de services d’assistance et de suivi particuliers, par l’apparition de nouvelles pathologies chroniques et enfin par les innovations scientifiques en cours, qui vont révolutionner la manière d’envisager les soins, de plus en plus personnalisés, moins invasifs et sans risque.

Ce secteur est vaste et se compose de divers sous-secteurs présentant chacun des caractéristiques et typologies d’entreprises très différentes. L’hébergement de santé (EHPAD*, résidences senior ou encore cliniques) présente par exemple divers atouts comme la visibilité en matière de taux de remplissage, et par conséquent de chiffre d’affaires, ainsi que l’existence d’actifs tangibles (les murs des établissements). Sur ces activités et dans une perspective de rendement, il est intéressant de privilégier un investissement en obligations convertibles, présentant un couple rendement risque intéressant.

Les technologies médicales, quant à elles, en constante innovation pour répondre à une forte attente de la population en matière de qualité de soins et de risque, disposent d’un réel potentiel pour un investisseur en raison des barrières à l’entrée fortes qui les caractérisent, de la détention de brevets, du savoir-faire européen dans ce domaine et de leur potentiel de développement mondial. Prenons l’exemple de Medtech, qui conçoit et développe une nouvelle génération de robots ultra précis destinés aux opérations chirurgicales délicates, contribuant à la mise en œuvre de traitements plus sûrs, plus efficaces et moins invasifs. La société a réussi son introduction en bourse en octobre 2013 et a aujourd’hui pour objectifs de partir à la conquête des États-Unis et de poursuivre sa stratégie d’innovation en mettant au point d’autres dispositifs innovants. Enfin, le secteur du bien-être affiche une croissance constante depuis 20 ans. Une tendance qui n’est pas prête de s’arrêter. En effet, la recherche du bien-être dans nos sociétés modernes n’est pas une simple mode mais une tendance lourde qui s’inscrit de manière profonde dans nos habitudes sociales, les individus vivent plus longtemps et souhaitent se sentir bien et bien vieillir. La France y dispose par ailleurs d’un savoir-faire reconnu, en particulier sur le marché des cosmétiques, sur lequel elle s’affiche comme l’un des leaders mondiaux.

Autre atout du secteur de la santé : Il est particulièrement dynamique en matière de transactions et d’introductions en bourse, ce qui favorise la liquidité des investissements.

Le digital, autre secteur résilient à privilégier

Ce secteur est aujourd’hui un pilier majeur de l’économie et de l’industrie mondiale et sera l’un des principaux vecteurs de croissance d’ici à 2015. Les nouveaux usages et attentes des consommateurs, le besoin de transformation digitale des entreprises créent de nouvelles opportunités et de nouveaux marchés. L’utilisation du digital dans la création et la conception de nouveaux produits et procédés novateurs est ainsi devenue le principal moteur de la productivité et de la croissance dans l’économie mondiale, dans tous les secteurs de l’économie, par exemple rendre les réseaux électriques intelligents, créer les supports du numérique (fibre optique, très haut débit mobile), contribuer au développement durable grâce à l’efficacité énergétique, renforcer la sécurité des personnes, des biens et des flux grâce à la confiance numérique, ou encore améliorer la santé et le bien-être des populations par la télésanté.

En particulier, une étude menée par KPMG montre que face à l’explosion des technologies digitales, 92% des dirigeants prévoient de changer leur orientation stratégique en conséquence et de développer leurs activités autour des appareils numériques, des services et de la distribution de contenu. Les répondants s’attendent en effet à ce que la vente d’applications et de contenus sur les smartphones et les tablettes soient parmi les principaux moteurs de la croissance de leur chiffre d’affaires au cours des trois prochaines années.

Si les États-Unis focalisent l’attention avec l’émergence de leaders comme Amazon ou Google, la France n’est pas en reste. Dassault Systèmes, ventes-privees.com, Dailymotion, Deezer, mais également de plus petits acteurs à l’image d’Intuilab (création d’expériences interactives multitouch) ou de Let’s Gowex (créateur du concept de Ville Wifi) sont autant de champions français qui partent à la conquête du Monde.

La France dispose d’atouts indéniables sur ce secteur. L’excellence de la formation française dans le numérique d’une part, qui est de plus en plus reconnue dans l’ingénierie logicielle ou les arts numériques et, d’autre part, des incubateurs de grande qualité, tels que TheFamily, l’Accélérateur ou encore 50Partners qui accompagnent les jeunes pousses françaises du numérique.

Si ces secteurs présentent des opportunités très intéressantes, il est indispensable d’y investir en s’appuyant sur les compétences d’équipes de professionnels, experts des domaines ciblés, tant pour le sourcing et la sélection que pour le suivi des PME financées.

* Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.

 

A propos de Rudy Secco
Après une première expérience chez Paribas à Londres et aux États-Unis, Rudy a créé sa première entreprise à l’âge de 26 ans dans le domaine des bases de données relationnelles et du Customer Relationship Management (CRM). Par la suite, Rudy participera à la création du premier département de conseil dédié aux fusions et acquisitions en France, chez KPMG Audit International. En 2005, il reprend une entreprise régionale d’investissement de 3 personnes qu’il transforme en société de services et d’investissement dédiée aux entrepreneurs de croissance, Midi Capital.
Depuis sa création, Midi Capital a collecté plus de 150 M€ et investi dans plus de 85 PME.

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