Partager ou louer entre particuliers un logement pour les vacances, une voiture ou des outils via des plateformes comme Airbnb, Abritel, BlaBlaCar ou Turo est très pratique mais les règles d’assurance sont souvent mal comprises, voire ignorées. Dommages, vols, annulations : que garantissent réellement ces plateformes ? Faut-il une protection complémentaire ? Tour d’horizon pour éviter les mauvaises surprises.
Louer son logement sur Airbnb ou Abritel : assurance du propriétaire
La location saisonnière génère des revenus attractifs, mais expose à des risques : dégradations, vols, sinistres. Entre les garanties des plateformes et celles de l’assurance habitation, il est important de savoir exactement ce qui est couvert pour louer en toute sérénité.
Quels risques quand on loue son logement (casse, vol, dégâts, recours) ?
La location meublée de courte durée expose un logement à des risques souvent sous-estimés par les propriétaires.
- Dégradations matérielles : mobilier abîmé, vaisselle brisée, brûlures sur un canapé, électroménager hors service… Un simple incident peut occasionner plusieurs centaines d’euros de réparation.
- Vols : petits électroménagers, objets déco, voire téléviseurs ou appareils plus coûteux.
- Sinistres plus graves : incendie lié à un appareil défectueux, dégât des eaux causé par un lave-linge, bris de glace involontaire. Ces incidents peuvent rendre le logement inutilisable plusieurs semaines.
- Responsabilité civile : chute dans un escalier, intoxication liée à un équipement, etc. : un voyageur blessé peut se retourner contre le propriétaire.
- Occupation abusive : même si c’est rare, un locataire qui refuse de quitter les lieux à la date prévue peut entraîner une procédure longue et coûteuse.
AirCover Airbnb et assurances des plateformes : jusqu’où êtes-vous couvert ?
Les plateformes de location saisonnière mettent en avant des protections généreuses, mais avec de nombreuses limites.
AirCover, chez Airbnb, comprend une « garantie hôte » jusqu’à 3 millions de dollars (environ 2,8 millions d’euros) pour les dommages causés par les voyageurs. Elle inclut également une responsabilité civile jusqu’à 1 million de dollars si un voyageur se blesse dans votre logement ou si ses biens personnels sont volés ou endommagés.
⚠️ Attention
- Airbnb intervient uniquement après une tentative de résolution amiable avec le voyageur via la messagerie Airbnb, en dernier recours.
- AirCover ne remplace pas une assurance habitation, et Airbnb invite souvent les hôtes à solliciter d’abord leur propre assureur.
- Les exclusions ou limitations sont nombreuses : objets de valeur (œuvres d’art, instruments de musique, espèces, etc.), dommages causés par des animaux, dégâts dans les parties communes d’une copropriété, etc.
- Les indemnisations prennent en compte la vétusté, pas la valeur à neuf.
De son côté, Abritel propose une garantie « Tranquillité » sans surcoût également, qui couvre les dégâts matériels causés par les voyageurs jusqu’à 1 million d’euros en France, avec également des limites et conditions spécifiques.
Dans tous les cas, pour être indemnisé, il convient de :
- Signaler le sinistre rapidement (souvent sous 14 jours).
- Fournir des justificatifs précis : photos avant/après, factures, devis.
- Démontrer l’absence de résolution amiable avec le voyageur.
Ces formules d’assurance de base peuvent suffire pour des sinistres modestes, mais ne remplacent pas une assurance habitation conçue pour la location saisonnière.
Que couvre votre assurance habitation ?
Si un propriétaire n’a pas l’obligation de souscrire une assurance de location saisonnière, il doit cependant vérifier qu’aucune exclusion dans son contrat d’assurance ne l’empêche de louer son bien.
La multirisque habitation (MRH)
Pour une location ponctuelle de sa résidence principale ou secondaire, le contrat MRH peut suffire, mais il faut vérifier les points suivants :
- La location de courte durée est-elle autorisée et couverte ?
- La responsabilité civile couvre-t-elle les dommages causés aux locataires ?
- Les dommages causés par les locataires au logement sont-ils indemnisés ?
- Existe-t-il un nombre maximum de jours de location par an ?
Il faut également vérifier si son assurance est :
- une MRH « pour le compte de qui il appartiendra » : cela signifie que le contrat prévoit bien que l’assuré (le locataire) est différent à chaque fois.
- Ou une MRH avec « abandon de recours » qui ne couvre le locataire que pour les dommages causés à la location. Dans ce cas, il faut demander au locataire une garantie responsabilité civile villégiature pour couvrir les dommages qu’il pourrait causer aux voisins, à un tiers ou à leurs biens.
🚨L’erreur à éviter : louer sans informer son assureur. En cas de sinistre, si l’activité de location n’a pas été déclarée, il pourrait refuser ou réduire l’indemnisation.
L’assurance Propriétaire Non Occupant (PNO)
L’assurance PNO est conçue pour les propriétaires bailleurs qui louent un logement sans y résider. Elle protège le bien contre les sinistres classiques – incendie, dégât des eaux, catastrophe naturelle – même lorsqu’il n’y a aucun occupant. L’assurance PNO est particulièrement adaptée aux locations saisonnières. Elle est obligatoire si la location est située dans une copropriété.
Toutefois, une PNO conçue pour la location vide classique ne couvre pas les meubles, le vol ou les dégradations propres à la location touristique. D’où l’intérêt d’une PNO spécifique pour meublé de tourisme ou d’un avenant à demander auprès de son assureur.
Les assurances spécifiques pour meublés de tourisme
Pour les hébergements classés meublés de tourisme (avec étoiles), certaines compagnies d’assurance proposent des contrats dédiés comprenant :
- La responsabilité civile exploitation : couvre les dommages causés aux locataires et aux tiers dans le cadre de l’activité de location.
- La protection du contenu : mobilier, équipements, linge de maison, électroménager contre le vol, le vandalisme et les dégradations.
- La perte d’exploitation : indemnisation en cas d’impossibilité de louer à la suite d’un sinistre.
- La protection juridique renforcée : assistance en cas de litige avec un locataire, un voisin ou la copropriété.
- La garantie valeur à neuf : certains contrats proposent en option le remplacement du mobilier endommagé à sa valeur neuve.
Ces contrats, plus complets, sont généralement plus chers qu’une PNO classique (entre 300 et 800 euros par an selon le bien), mais offrent une couverture adaptée aux risques réels de la location saisonnière.
Comment déclarer un sinistre à Airbnb et à votre assureur pour être indemnisé ?
En cas de dommage, il faut être méthodique pour déclarer un sinistre et prétendre à une indemnisation rapide.
- Rassembler des preuves : photos, vidéos, factures, échanges avec le locataire. Si vous faites appel à une conciergerie, demandez-lui d’envoyer un constat précis : date, heure, nature du dommage.
- Avertir rapidement la plateforme. Sur Airbnb, vous n’avez que 14 jours après le départ du voyageur pour faire une demande via le « Centre de résolution ».
- Déclarez aussi le sinistre à son assureur selon les délais prévus (souvent 5 jours ouvrés).
Sachez que pour les gros sinistres, la plateforme n’intervient qu’en dernier recours, une fois les garanties de votre contrat épuisées.
Assurance Airbnb pour les voyageurs : êtes-vous bien protégé ?
Même si le logement est assuré par le propriétaire, le locataire peut être responsable de certains sinistres.
Que couvre réellement AirCover pour les voyageurs et quelles limites ?
Comment suis-je assuré si je loue sur Airbnb pour les vacances ou un week-end ? Airbnb propose AirCover pour les voyageurs, une protection automatique incluse sans frais supplémentaires dans chaque réservation.
Les principales protections offertes :
- Protection contre les annulations par l’hôte : AirCover intervient si l’hôte annule dans les 30 jours précédant l’arrivée. Airbnb aide à trouver un logement similaire ou rembourse intégralement.
- Remboursement en cas de logement non conforme : si le logement ne correspond pas à la description, le voyageur peut signaler le problème dans les 24 heures.
- Protection des effets personnels (valises, appareils électroniques, vêtements) : couverture jusqu’à 10 000 dollars en cas de vol ou dommages aux objets personnels dans le logement loué.
Ce qui n’est pas couvert : bijoux, espèces, cartes bancaires et objets de valeur (exclus ou plafonds très bas), accidents corporels du voyageur et ses frais médicaux, catastrophes naturelles, retards de transport et dommages volontaires causés par le voyageur.
Assurance villégiature et responsabilité civile : le rôle de votre propre MRH
L’assurance multirisque habitation de sa résidence principale joue un rôle souvent méconnu mais crucial lors de votre location de vacances, que vous passiez par des plateformes comme Airbnb ou que vous louiez en direct.
La garantie villégiature : ce qu’elle couvre
La plupart des contrats MRH incluent en effet une garantie villégiature. Cette garantie correspond à une assurance responsabilité civile qui permet d’être couvert sur les dommages causés pendant un séjour temporaire dans un logement meublé, même si ce n’est pas votre domicile principal.
Au moment de la réservation, le propriétaire peut vous demander de lui fournir cette garantie villégiature appelée aussi « attestation location de vacances ». Si votre contrat ne l’inclut pas, vous pouvez demander à votre assureur de l’ajouter.
Cette assurance responsabilité civile intervient pour les dégâts que vous causez directement, mais aussi ceux provoqués par votre famille, vos animaux domestiques et vos biens matériels :
- Dégradation du logement loué (brûlure, tache, casse, dégât des eaux).
- Sinistre affectant des tiers (voisins).
- Blessure involontaire d’une personne.
La garantie villégiature : ce qu’elle ne couvre pas
Attention aux exclusions comme les dommages volontaires, les objets laissés sans surveillance, les sports à risque ou les séjours à titre professionnel.
En cas de sinistre, il faut déclarer le problème à la fois à Airbnb et à son assureur personnel dans les délais requis.
Si les dégâts dépassent le dépôt de garantie Airbnb, cette garantie villégiature peut être sollicitée. Les deux couvertures peuvent se compléter, mais il n’y a jamais de cumul des indemnisations.
Echanger sa maison : garanties villégiature et bonnes pratiques
L’échange de maisons entre particuliers séduit de plus en plus de voyageurs. Des plateformes comme Home Exchange (fusionnée avec TrocMaison et Intervac) ou Homelink facilitent ces échanges, moyennant des frais d’inscription.
Chacun occupe le logement de l’autre pendant une période convenue, sans aucune transaction financière.
Quels risques spécifiques en cas d’échange de maison ou d’appartement ?
Lors d’un échange de logement, plusieurs risques peuvent survenir, qu’ils soient causés par l’occupant temporaire ou par l’habitant d’origine :
- Dégâts matériels : dégât des eaux, incendie, vol ou dommages aux biens.
- Accidents corporels : chute dans un escalier, intoxication due à un appareil défectueux.
La famille qui occupe votre logement est considérée comme un invité, et non comme un locataire. Le sinistre est donc généralement couvert par votre assurance habitation. Cependant, votre assureur peut se retourner contre l’invité, qui devra alors faire jouer sa propre assurance.
Certaines plateformes proposent une garantie hôte, similaire à celle des locations saisonnières, mais elle reste limitée.
Pour limiter les risques, il est recommandé de :
- Sécuriser le logement : ranger les objets de valeur, sécuriser les escaliers ou zones sensibles, etc.
- Rédiger un contrat de prêt : préciser la durée, le nombre de personnes, les modalités d’occupation et la prise en charge de la franchise.
Quelles précautions prendre avec votre assureur avant d’échanger votre logement ?
Avant tout échange, le propriétaire doit vérifier plusieurs points :
- Examiner son contrat d’habitation : la plupart des contrats multirisques habitation couvrent l’échange de logement, mais l’assureur doit en être informé en précisant l’identité des occupants et la période de l’échange.
Si votre contrat ne mentionne rien à ce sujet, contactez votre assureur pour ajouter un avenant ou souscrire une option spécifique à l’échange de logement. - Vérifier l’assurance de l’autre famille : assurez-vous que l’autre partie dispose d’une garantie responsabilité civile villégiature (voir plus haut) ou équivalente si elle est étrangère.
- Déterminer la prise en charge de la franchise : avant l’échange, définissez par écrit qui devra s’acquitter de la franchise éventuelle en cas de sinistre.
⚠️ Si l’échange inclut également les véhicules, vérifiez que votre contrat automobile inclut l’option « prêt de volant » à des conducteurs occasionnels. En cas de sinistre, la franchise est souvent plus élevée. Un contrat de prêt écrit peut être utile pour préciser le kilométrage, l’usage, la franchise et la responsabilité en cas de contravention ou d’accident.
Covoiturage Blablacar : obligations d’assurance du conducteur et des passagers
Le covoiturage via des plateformes comme BlaBlaCar repose sur un principe simple : le conducteur utilise son véhicule à titre non professionnel et partage les frais du trajet avec ses passagers. Côté assurance, certaines précisions s’imposent.
Assurance BlaBlaCar obligatoire : ce que couvre votre contrat auto
Pour un covoiturage occasionnel réservé sur BlaBlaCar, c’est l’assurance auto personnelle du conducteur qui s’applique automatiquement. Les passagers sont considérés comme des tiers et sont donc couverts par la responsabilité civile du conducteur en cas d’accident.
Tant que le conducteur ne tire aucun bénéfice du covoiturage, l’usage déclaré du véhicule (privé ou trajet-travail) reste conforme à son contrat. En revanche, si le conducteur facture au-delà du simple partage de frais, il peut être assimilé à un transporteur professionnel et perdre la garantie de son assurance auto.
👉 Les effets personnels des passagers (bagages, ordinateurs, etc.) ne sont généralement pas couverts. En cas de vol ou de casse, chacun doit faire jouer sa propre son assurance.
Garanties complémentaires Blablacar (Axa), franchise et assistance en cas de panne
Chaque trajet réservé et payé sur BlaBlaCar peut bénéficier d’une garantie complémentaire fournie par Axa (optionnelle). Son coût de 2 euros est déduit de la contribution des passagers. Elle ne remplace pas l’assurance auto, mais vient l’enrichir en matière d’assistance.
En cas d’accident ou de panne, cette assurance :
- Fournit une assistance et couvre les frais de remorquage du véhicule jusqu’au garage le plus proche.
- Garantit l’arrivée à destination du conducteur et celle des passagers par un autre moyen de transport.
- Couvre d’éventuels frais de franchise jusqu’à 1 500 euros.
Cette garantie s’avère particulièrement utile pour les conducteurs dont l’assurance personnelle n’inclut pas d’assistance dépannage ou dont la franchise est élevée.
Location de voiture ou camping-car entre particuliers (Turo, Getaround)
Proposer sa voiture ou son camping-car – ou en louer un – via des plateformes comme Turo (ex OuiCar), Getaround (ex Drivy) pour les voitures ou encore Yescapa ou Wikicampers pour les vans et camping-cars séduit de plus en plus de particuliers.
Pratique et souvent moins chère qu’une agence classique, cette formule pose une question essentielle : qui est réellement couvert en cas de vol, de casse ou d’accident ?
Assurance auto et location entre particuliers : clauses à vérifier dans le contrat
La première règle, souvent méconnue, est que l’assurance auto personnelle ne couvre jamais la location rémunérée d’un véhicule entre particuliers ou « autopartage ». Les plateformes comme Turo, Getaround, Yescapa ou Wikicampers imposent leur propre assurance.
Avant de mettre son véhicule en ligne pour le louer, il faut tout de même vérifier deux points dans son propre contrat d’assurance automobile :
- L’absence d’exclusion sur le « prêt de volant »
- La couverture en cas de vol : certaines exclusions liées à la mise à disposition rémunérée peuvent compliquer l’indemnisation, même avec l’assurance de la plateforme.
Assurance Turo et Getaround : garanties, franchises et exclusions clés
Turo et Getaround incluent automatiquement une assurance spécifique pendant la location, mais les niveaux de protection varient selon l’option choisie et selon le statut (propriétaire ou locataire).
Ce qui est généralement couvert :
- Pour le propriétaire : l’assurance couvre les dommages matériels au véhicule, le vol, le bris de glace et la responsabilité civile. La franchise dépend du niveau choisi : plus elle est faible, plus la commission prélevée sur la location augmente.
- Pour le locataire : les protections couvrent les dégâts au véhicule, mais les franchises sont souvent élevées sur les formules de base.
Ce qui est généralement exclus :
- Conduite hors routes ouvertes à la circulation
- Conduite sous alcool ou stupéfiants
- Usage non conforme (circuit, transport de marchandises…)
- Objets personnels laissés dans le véhicule
Pour les camping-cars, redoublez d’attention : les franchises grimpent vite et certains équipements – auvent, panneaux solaires, mobilier – ne sont pas toujours couverts.
Ces assurances sont efficaces mais très encadrées. Lisez attentivement les conditions, notamment sur les franchises et les exclusions.
Carte bancaire et assurance location de voiture : dans quels cas êtes-vous couvert ?
Les assurances incluses avec les cartes de paiement Visa Premier, Mastercard Gold ou American Express couvrent les locations auprès de loueurs professionnels (Hertz, Sixt, Avis, Europcar, etc.), généralement pas les plateformes entre particuliers.
Pour être sûr, il faut consulter la notice d’assurance de sa carte et chercher la mention « loueurs professionnels uniquement ». Dans la plupart des cas, cela exclut Turo, Getaround et toutes les plateformes collaboratives.
Louer ou prêter du matériel entre particuliers : quelles garanties prévoir ?
Perceuse, tondeuse ou sono pour une soirée : la location de matériel entre particuliers a le vent en poupe, via des plateformes comme AlloVoisins, Bricolib ou Kiwiiz. Le principe est simple : un propriétaire met son équipement à disposition d’un autre particulier, moyennant un tarif à l’heure ou à la journée.
Ce modèle comporte des risques pour les deux parties (prêteur comme emprunteur).
Principaux risques (casse, vol, dommages à un tiers) à anticiper
Louer ou prêter du matériel expose à trois catégories de risques :
- La casse ou la détérioration souvent liée à une mauvaise manipulation ou à un usage intensif ou inadapté.
- Le vol, lors d’un trajet, d’un stockage temporaire ou même pendant la location.
- Les dommages causés à un tiers : une tondeuse qui projette un caillou sur une voiture, une enceinte qui chute et blesse quelqu’un, etc.
Dans ces situations, la question clé est qui paie et quelle assurance intervient ? Selon les plateformes et les contrats de location, la responsabilité peut revenir au propriétaire ou à l’emprunteur.
Caution, dépôt de garantie ou assurance dédiée : que choisir selon les cas ?
La plupart des sites proposent un système de caution ou de dépôt de garantie. C’est souvent suffisant pour :
- Couvrir une petite réparation
- Remplacer un élément peu coûteux
- Compenser une restitution en retard.
Mais dès qu’il s’agit de matériel onéreux (caméra, sono haut de gamme, remorque, etc.), la caution atteint vite ses limites. En cas de vol ou de destruction totale, elle ne suffit généralement pas à couvrir la valeur réelle du bien.
Une assurance dédiée s’impose parfois. De plus en plus de plateformes en proposent, soit incluse dans le prix de location, soit en option moyennant un supplément. Elles prennent en charge la casse totale, le vol ou les dommages importants, ce qui limite les litiges.
Côté propriétaire, il convient également de vérifier si votre assurance habitation couvre les biens loués à des tiers.
FAQ – Assurance et plateformes collaboratives
Mon assurance habitation couvre-t-elle les locations sur Airbnb en France ?
L’assurance habitation classique ne couvre pas toujours la location saisonnière. Les contrats MRH ou PNO doivent être vérifiés pour s’assurer qu’ils incluent la location meublée touristique. Sans avenant ou contrat spécifique, l’indemnisation peut être refusée ou réduite en cas de sinistre.
AirCover d’Airbnb remplace-t-il une vraie assurance habitation propriétaire ?
Non, AirCover ne remplace pas une assurance habitation propriétaire. Cette protection gratuite couvre uniquement les dommages causés par les voyageurs à votre logement ou à vos biens, dans la limite de 3 millions de dollars. AirCover ne couvre pas les sinistres dont le propriétaire est responsable (incendie, fuite d’eau, défaut d’entretien), la responsabilité civile du propriétaire et bien sûr les périodes où le logement n’est pas loué.
Une assurance habitation spécifique reste indispensable pour protéger le logement et la responsabilité civile en toutes circonstances.
Dois-je prévenir mon assureur avant de louer mon logement sur Airbnb ?
Oui, il est impératif d’informer son assureur. Louer sans prévenir peut entraîner une réduction ou un refus d’indemnisation en cas de sinistre. L’assureur pourra adapter le contrat ou proposer un avenant pour la location meublée touristique si nécessaire.
En tant que voyageur sur Airbnb, suis-je assuré si je cause des dégâts dans le logement ?
Oui, dans la plupart des cas, la garantie responsabilité civile de votre MRH couvre les dommages accidentels causés au logement loué. Vous devez quand même vous faire préciser par votre assureur si vous disposez bien d’une garantie villégiature ou garantie location de vacances, ou le cas échéant, demander à l’ajouter.
Le covoiturage via BlaBlaCar est-il couvert par mon assurance auto actuelle ?
Oui, le covoiturage occasionnel est couvert par votre assurance auto personnelle, à condition de respecter le simple partage des frais, sans en tirer aucun bénéfice. Votre garantie responsabilité civile obligatoire protège vos passagers en cas d’accident, et vos garanties complémentaires continuent de s’appliquer.
Précautions à prendre :
- Ne jamais dépasser le partage des frais réels.
- Vérifier que le contrat d’assurance ne contient pas d’exclusion pour le covoiturage.
- Certains assureurs demandent une déclaration préalable.
En option (2 euros), BlaBlaCar propose une assurance complémentaire Axa couvrant l’assistance et la franchise jusqu’à 1 500 euros en cas d’accident responsable.
Que couvrent les assurances des plateformes de location de voiture entre particuliers (Turo, Getaround…) ?
L’assurance auto personnelle ne couvre jamais la location rémunérée du véhicule à des tiers. Les plateformes proposent systématiquement des assurances obligatoires dont le niveau de couverture varie selon la formule choisie (basique, standard ou premium). Elles couvrent :
- Pour le locataire du véhicule : la responsabilité civile envers les tiers, les dommages au véhicule loué (selon formule et franchise), le vol du véhicule et l’assistance dépannage.
- Pour le propriétaire : la protection du véhicule contre les dommages causés par le locataire, l’indemnisation en cas de vol, et la perte de revenus locatifs en cas d’immobilisation du véhicule.
Faut-il une assurance spécifique pour louer ou prêter du matériel entre particuliers ?
Cela dépend de la valeur du matériel. Pour du matériel peu coûteux loué occasionnellement, le dépôt de garantie proposé par les plateformes peut suffire. Une assurance dédiée devient recommandée pour du matériel de valeur importante, une location régulière, ou du matériel présentant des risques pour les tiers.
La responsabilité civile vie privée de l’utilisateur couvre normalement les dommages accidentels, mais attention aux exclusions pour usage professionnel.
