Vaccin contre le nouveau coronavirus : pour qui ?
La campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus cible à terme le plus grand nombre de personnes. Dans le premier calendrier, présenté par le premier ministre Jean Castex lors d’une conférence de presse commune tenue le 3 décembre 2020, l’injection du vaccin contre le nouveau coronavirus était d’abord réservé en priorité aux personnes les plus vulnérables, pour qui le virus est le plus dangereux.
Pour ralentir la progression de la pandémie, le gouvernement a finalement décidé, depuis début janvier 2021, d’élargir la campagne de vaccination contre la Covid-19. Le calendrier initial a donc été modifié à plusieurs reprises, notamment en fonction des doses à disposition, de l’arrivée de nouveaux vaccins et de la propagations des nouveaux variants plus contagieux (Delta, Omicron).
Pour l’heure, la campagne de vaccination est ouverte à toute personne âgée de 5 ans et plus. Elle est non-obligatoire (excepté pour les personnes travaillant dans les secteurs sanitaire et médico‑sociaux).
L’attestation de vaccination est matérialisée par le pass sanitaire (transformé en pass vaccinal à compter du 24 janvier 2022), qui permet aux individus vaccinés d’avoir accès à des lieux où il est exigé.
Le vaccin contre la Covid-19 est-il obligatoire ?
Est-on obligé de se faire vacciner contre le nouveau coronavirus ? La réponse est, en principe, non : chaque Français majeur a le choix de se faire ou non vacciner. Les adolescents de 12 à 17 ans éligibles à la vaccination doivent venir accompagnés de l’un de leurs parents (ou titulaire de l’autorité parentale). Pour eux aussi, il s’agit d’une recommandation, et non d’une obligation. Il en va de même pour les enfants de 5 à 11 ans, désormais éligibles à la vaccination depuis le 22 décembre 2021.
Néanmoins, la loi relative à la gestion de la crise sanitaire promulguée le 6 août 2021 et diffusée le lendemain au Journal Officiel, rend obligatoire – sauf contre-indication médicale – la vaccination pour toute personne qui travaille dans les secteurs sanitaire et médico‑social, afin de lutter contre la propagation du variant Delta de la Covid-19. Cela concerne les personnels soignants et les personnels administratifs et techniques exerçant dans les établissements et services sanitaires et médico-sociaux.
Sont ainsi concernées les personnes qui officient dans :
- un établissement de santé publique, privé ou privé d’intérêt collectif (hôpital, clinique…)
- un centre de santé
- une maison de santé
- un centre ou une équipe mobile de soins du service de santé des armées
- un dispositif d’appui à la coordination des parcours de santé complexes
- un centre de lutte contre la tuberculose
- un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic
- un service de médecine préventive et de promotion de la santé
- un service de prévention et de santé au travail
- un établissement et service social et médico-social, à l’exception des travailleurs handicapés accompagnés dans le cadre d’un contrat de soutien et d’aide par le travail
- un logement-foyer qui accueille notamment des personnes âgées, des personnes handicapées, des jeunes travailleurs, des étudiants, des travailleurs migrants ou des personnes défavorisées, qui ne relève pas des établissements sociaux et médico-sociaux destinés à l’accueil des personnes âgées ou handicapées
- une résidence-service destinée à l’accueil des personnes âgées ou handicapées
- un habitats inclusif
Les étudiants travaillant, en tant que stagiaire ou job d’été dans ces secteurs, doivent aussi se soumettre à la vaccination obligatoire.
Sont aussi concernés :
- les sapeurs-pompiers et marins-pompiers du Service d’incendie et de secours (Sdis)
- les psychologues, psychothérapeutes, ostéopathes ou chiropracteurs
- les pilotes et personnels navigants de la sécurité civile qui assurent la prise en charge des victimes
- les militaires et les membres des associations agréées qui travaillent au sein de la sécurité civile ; les aides à domicile accompagnant des personnes handicapées ou âgées
- les professionnels exerçant une activité de transport sanitaire ou transportant des personnes prises en charge sur prescription médicale
- les prestataires de services et distributeurs de matériels d’orthèses, de maintien à domicile, ou encore de matériels orthopédiques et de certaines prestations associées
Ces personnels de santé avaient jusqu’au 15 septembre 2021 pour justifier « de l’administration d’au moins une des doses sous réserve de présenter le résultat, pour sa durée de validité, de l’examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par la Covid-19 ». Ceux qui ne satisfaisaient pas à cette obligation d’ici là pouvaient continuer à exercer. Il leur fallait toutefois présenter un résultat d’un examen virologique négatif valide de moins de 72 heures.
À titre dérogatoire, ils ont pu continuer d’exercer jusqu’au 15 octobre 2021 inclus. Condition impérative : avoir reçu au moins une dose de vaccin tout en présentant un test virologique négatif renouvelé toutes les 72 heures.
Depuis le 15 octobre 2021, en revanche il leur est exigé un schéma complet de vaccination pour continuer à exercer. En l’absence de pass sanitaire, ils s’exposent à une procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération.
Dose de rappel ouverte à tous les 12-17 ans à partir du 24 janvier 2022
Lors d’une conférence de presse organisée le 20 janvier 2022, le premier ministre Jean Castex a annoncé l’ouverture, à partir du 24 janvier 2022, à tous les adolescents (12-17 ans) de la dose de rappel du vaccin contre la Covid-19.
« Comme beaucoup de pays autour de nous l’ont fait, je vous annonce que nous allons étendre cette possibilité d’un rappel vaccinal pour tous, mais sans obligation », a déclaré Jean Castex.
L’administration de la dose de rappel à cette tranche d’âge était, jusqu’à présent, aux adolescents les plus à risque, notamment ceux qui sont atteints de pathologies chroniques ou qui vivent aux côtés de personnes fragiles.
Dose de rappel élargie aux 18 ans et plus depuis le 27 novembre 2021
Face à la dégradation de la situation épidémique et la montée en puissance du variant Omicron, le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, avait fait plusieurs annonces aménageant les règles relatives spécifiquement à la vaccination contre la Covid-19, le 25 novembre 2021.
Alors que la France connaissait une cinquième vague, Olivier Véran avait annoncé qu’à partir du 27 novembre 2021 :
- la dose de rappel serait ouverte à tous les Français âgés de 18 ans et plus
- le délai pour bénéficier de la dose de rappel serait ramené de 6 mois à 5 mois
- la validité des tests PCR serait ramenée à 24 heures, au lieu de 72 heures
À NOTER : à partir du 15 février 2022, toute personne n’ayant pas reçu sa dose de rappel quatre mois après la précédente perdra son pass vaccinal.
« En pratique, (le rappel de vaccin) concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel », avait précisé le ministre de la Santé, lors de son allocution. « Il reste donc 19 millions de Français à date qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois », avait poursuivi Olivier Véran.
Le tableau ci-dessous indique à quel moment la dose de rappel peut-être effectuée pour les personnes de plus de 18 ans :
IMPORTANT : c’est le patient qui doit faire la démarche pour se faire vacciner une nouvelle fois. Il peut prendre rendez-vous chez un médecin, un infirmier, un masseur-kinésithérapeute, dans une pharmacie ou encore un centre de vaccination.
À l’instar des injections précédentes, la dose supplémentaire est entièrement prise en charge par la Sécurité sociale, et sans avance de frais de la part de l’assuré.
À l’instar des personnes âgées de 65 ans et plus, la validité du pass sanitaire est conditionné à la dose de rappel pour les personnes majeures âgées de 18 à 64 ans. Depuis le 15 janvier 2022, le pass sanitaire des 18-64 ans n’est plus actif si le rappel a été fait sept mois après la dernière injection (la date butoir restait fixée au 15 décembre 2021 pour les 65 ans et plus, toujours dans le délai de sept mois après le schéma vaccinal complet).
Dose de rappel obligatoire pour les plus de 65 ans pour conserver leur pass sanitaire
Lors d’une allocution télévisée consacrée à la situation sanitaire, Emmanuel Macron a annoncé, le 9 novembre 2021, que les personnes âgées de plus de 65 ans devraient justifier d’une dose de rappel vaccinal (dans les faits, souvent une troisième dose) contre la Covid-19 pour prolonger la validité de leur pass sanitaire.
« À partir du 15 décembre, il vous faudra justifier d’un rappel pour prolonger la validité de votre passe sanitaire », avait-il lancé à destination des personnes concernées. « Si vous avez été vacciné il y a plus de six mois, je vous appelle à vous protéger en prenant rendez-vous dès maintenant auprès d’un centre de vaccination, de votre médecin ou de votre pharmacien, avait indiqué Emmanuel Macron.
IMPORTANT : depuis le 28 décembre 2021, le délai de la dose de rappel est ramené à trois mois après la dernière injection ou la dernière infection au Covid-19. Ce délai avait déjà été abaissé à quatre mois les semaines précédentes.
À NOTER : les professionnels de santé et les publics présentant des comorbidités, âgés de plus de 65 ans, ne sont pas concernés par l’intégration du rappel au pass sanitaire. Pour eux, cette dose de rappel est seulement recommandée : ils ne perdent pas leur pass sanitaire s’ils ne la reçoivent pas.
Vaccination : liste des personnes dispensées pour l’obtention du pass sanitaire
Un décret, diffusé au Journal Officiel du 8 août 2021, dresse la liste des contre-indications médicales qui empêchent de recevoir l’injection du vaccin contre la Covid-19. Dans ces cas, le pass sanitaire n’est pas obligatoire dans les lieux où il est légalement exigé.
Cela concerne :
- les personnes qui présentent un « antécédent d’allergie documentée (avis allergologue) à un des composants du vaccin en particulier polyéthylène-glycols et par risque d’allergie croisée aux polysorbates »
- les personnes qui ont fait une « réaction anaphylaxique au moins de grade 2 (atteinte au moins de deux organes) à une première injection d’un vaccin contre le Covid posée après expertise allergologique »
- les personnes qui ont « déjà présenté des épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication commune au vaccin Vaxzevria et au vaccin Janssen) »
- les enfants qui ont déclaré un « syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-Covid-19 »
- les personnes traitées par anticorps monoclonaux contre le Covid-19 et celles atteintes de péricardites ou myocardites avant une vaccination contre le virus
- les personnes vaccinées contre la Covid-19 qui ont déclaré un effet secondaire « d’intensité sévère ou grave » après la première injection (myocardite ou syndrome de Guillain-Barré, par exemple
Le décret précise néanmoins que pour les personnes qui sont dans l’un des cas cités ci-dessus, un médecin peut leur délivrer une attestation de contre-indication médicale. Ce document peut être présenté dans tous les lieux demandant un pass sanitaire. Cela leur évite de présenter un test négatif à chaque fois qu’elles se rendent dans un lieux où le pass est obligatoire (pour rappel, les tests sans prescription sont désormais payants).
En revanche, les femmes enceintes dans le premier trimestre de leur grossesse ne sont pas concernées par les contre-indications. Elles peuvent donc se faire vacciner contre la Covid-19, afin d’obtenir un pass sanitaire à présenter dans les lieux où il est demandé.
Covid-19 : qui peut se faire vacciner à ce jour ?
Depuis fin décembre 2020 : les résidents des Ehpad
Conformément à la stratégie du gouvernement de prioriser les injections en fonction des publics, la vaccination a commencé à se déployer le 27 décembre 2020 auprès des personnes âgées vivant en établissements. Cela concerne les résidents :
- des établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)
- des unités de soins de longue durée (USLD)
- des personnes âgées hébergées dans une résidences autonomie ou une résidence services seniors
Par ailleurs, cette première étape de vaccination a concerné également en priorité les personnels âgés de plus de 65 ans qui travaillent dans les établissements cités ci-dessus, notamment lorsqu’ils sont à risque de développer une forme grave de la Covid-19.
Depuis le 4 janvier 2021 : les personnels de santé et les aides à domicile de plus de 50 ans
Les professionnels des secteurs de la santé (libéraux comme hospitaliers) âgés de plus de 50 ans et/ou présentant des facteurs de risque de forme grave de Covid-19 ont accès à la vaccination depuis le 4 janvier 2021. Sont aussi concernés les professionnels des établissements médico-sociaux et de santé de ville, selon les mêmes critères.
L’accès à la première dose du vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech est également ouvert aux pompiers et aux aides à domicile de plus de 50 ans depuis le 4 janvier 2021. Cela marque une volonté de protéger ces professionnels qui interviennent au quotidien auprès des personnes à risques.
Enfin, la vaccination a démarré à cette même date pour les personnes handicapées accueillies en établissements spécialisés, ainsi que leurs personnels âgés de 50 ans et plus et/ou présentant des comorbidités.
Depuis le 18 janvier 2021 : les plus de 75 ans et les patient atteints de maladies chroniques
De nouveaux publics peuvent être vaccinés contre la Covid-19 depuis le 18 janvier 2021. Il s’agit, tout d’abord, des personnes âgées de 75 ans et plus vivant à leur domicile, dont la vaccination était initialement prévue en février-mars 2021. Ces personnes ne vivent donc pas dans des établissements spécialisés pour séniors et ne présentent pas forcément de comorbidités. Ces quelque 5 millions de personnes peuvent, sur la base du volontariat, aller se faire vacciner dans des centres dédiés, après avoir pris rendez-vous par téléphone ou via Internet.
Les patients atteints de certaines maladies chroniques peuvent aussi se faire vacciner depuis le 18 janvier 2021 dans l’un des centres de vaccination ouverts sur le territoire. Sont concernés les personnes, quel que soit leur âge, qui présentent une des pathologies conduisant à un très haut risque de forme grave de Covid-19. Il s’agit, notamment, des patients :
- atteints de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie
- atteints de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés
- transplantés d’organes solides
- transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
- atteints de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes
- atteints de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste spécifique établie par le COS et les filières de santé maladies rares)
- atteints de trisomie 21
Ces patients à très hauts risques, au nombre de 800.000, doivent avoir une prescription médicale de leur médecin traitant pour pouvoir bénéficier d’une injection du vaccin contre le nouveau coronavirus.
Depuis février 2021 : les 50 à 64 ans atteints de comorbidités
Les personnes âgées de 50 à 64 ans, atteintes d’une ou plusieurs comorbidités ou souffrant d’une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19, peuvent se faire vacciner contre le nouveau coronavirus depuis le 25 février 2021.
Depuis mars 2021 : les plus de 65 ans à risque
À la suite d’un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), rendu public le 2 mars 2021, le gouvernement a décidé d’ouvrir la vaccination contre la Covid-19 aux personnes de 65 à 74 ans atteintes d’une comorbidité (diabète, hypertension, antécédents de cancer…). C’est le vaccin AstraZeneca qui est proposé à ces personnes.
Depuis le 27 mars 2021 : les plus de 70 ans sans comorbidité
Comme annoncé le 23 mars 2021 par Emmanuel Macron, les personnes de plus de 70 ans sans comorbidité peuvent se faire vacciner depuis le samedi 27 mars 2021.
Les résidents des Ehpad âgés de plus de 70 ans peuvent se faire vacciner sur leur lieu de résidence ou en pharmacie. Quant aux personnes concernées, qui vivent à leur domicile, elles peuvent recevoir le vaccin chez leur médecin traitant, en pharmacie, sur leur lieu de soin ou en centre de vaccination.
Depuis le 12 avril 2021 : les plus de 55 ans éligibles au vaccin
Conformément à une annonce faite le 11 avril 2021 dans le « Journal du dimanche » par le ministre de la Santé, Olivier Véran, la vaccination avec les vaccins AstraZeneca et Jonhson & Jonhson est ouverte depuis le 12 avril 2021 aux individus de 55 ans et plus, sans condition. La date initialement prévue était celle du 15 mai 2021. Seules les personnes appartenant à cette tranche d’âge présentant des facteurs de comorbidités avaient accès la vaccination via le vaccin AstraZeneca.
Le ministère de la Santé a invité les plus de 55 ans « à se tourner en priorité vers leur médecin généraliste, les pharmaciens et infirmiers », plutôt que vers les centres de vaccination (réservés en priorité aux plus de 70 ans).
Depuis le 16 avril 2021 : la vaccination ouverte aux plus de 60 ans sans conditions
Depuis le 16 avril 2021, la vaccination contre la Covid-19 est ouverte sans conditions à l’ensemble des personnes entre 60 et 70 ans. Elles peuvent donc y accéder même si elles ne souffrent d’aucune comorbidité, et donc d’aucun facteur de risque supplémentaire que l’âge.
Celles qui ont réussi à prendre un rendez-vous ont le droit de se rendre dans un centre de vaccination. Elles ont accès aux vaccins à ARN messager, Pfizer-BioNTech et Moderna.
Depuis le 1er mai 2021 : ouverte de la validation aux malades chroniques
À compter du 1er mai 2021, la vaccination contre la Covid-19 est élargie à l’ensemble des personnes majeures atteintes de maladies chroniques à risque de formes graves du nouveau coronavirus. Cela concerne non seulement les individus souffrant d’une surcharge pondérale sérieuse (souffrant d’obésité, soit un indice de masse corporelle [IMC] supérieur à 30), mais aussi ceux « qui présentent des comorbidités comme de l’hypertension, du diabète, de l’insuffisance rénale, cardiaque ou des cancers », a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Cet élargissement de la vaccination à « 4 millions de Français fragiles » supplémentaires équivaut à une extension à l’ensemble de l’ensemble des personnes majeures de la liste des pathologies qui permettaient jusque-là aux individus de 50-54 ans d’être vaccinés.
6 mai 2021 : la vaccination ouverte aux 16-17 ans atteint d’une maladie grave
Conformément à une directive de la direction générale de la Santé, publiée le 6 mai 2021, la vaccination est ouverte depuis le 6 mai 2021 aux mineurs de 16 et 17 ans souffrant d’une pathologie qui leur fait courir un « très haut risque de forme grave » de Covid-19. Ceux qui le souhaitent peuvent se rendre dans un centre de vaccination pour recevoir une dose du vaccin Pfizer-BioNTech (le seul à posséder une autorisation de mise sur le marché pour cette tranche d’âge).
Le ministère de la Santé avait publié, début mai, la liste des pathologies « à très haut risque de forme grave de Covid-19 » pour les autres classes d’âge plus élevées. Cette liste est identique pour les 16-17 ans.
Jusqu’au 5 mai 2021, les seuls mineurs à qui la vaccination était ouverte étaient ceux âgés de 16 et 17 ans, proches de personnes immunodéprimées.
Depuis le 10 mai 2021 : tous les plus de 50 ans concernés
Dès le 10 mai 2021 – et non du 15 mai, comme initialement prévu -, tous les individus de plus de 50 ans pourront recevoir une dose de vaccin contre le nouveau coronavirus dans un centre, chez leur médecin traitant ou en pharmacie.
Les rendez-vous peuvent être pris par les personnes concernées à partir du vendredi 7 mai 2021.
La vaccination « sans limite d’âge » depuis le 12 mai 2021 en cas de doses disponibles
Emmanuel Macron l’avait annoncé le 6 mai 2021 lors d’un déplacement au vaccinodrome de la porte de Versailles, à Paris. Depuis le 12 mai, la vaccination contre le nouveau coronavirus est ouverte à tous les adultes (plus de 18 ans) volontaires, « sans limite d’âge ». Depuis la veille, les personnes peuvent, quel que soit leur âge, prendre des rendez-vous qui ne sont pas pris, la veille pour le lendemain, pour se faire vacciner avec les doses non utilisées.
Ce système ne permet pas – comme c’est le cas pour les personnes éligibles en fonction de certains critères – de prendre rendez-vous plusieurs jours à l’avance (des publics prioritaires perdurent). En revanche, il est possible de se voir attribuer un créneau resté disponible pour la journée du lendemain.
Il est notamment possible de prendre un rendez-vous via la plateforme de prises de rendez-vous médicaux Doctolib. La démarche est la suivante :
- taper « Vaccination Covid-19 »
- indiquer sa ville
- cliquer sur la catégorie « Personnes de plus de 18 ans pour les rendez-vous disponibles d’ici demain soir »
- sélectionner un créneau resté libre sur la journée en cours ou le lendemain
- valider son rendez-vous
Les rendez-vous disponibles du jour pour le lendemain varient en fonction des villes et des jours sélectionnés.
Ouverture de la vaccination à tous les adultes depuis le 31 mai 2021
Dans un communiqué diffusé le 20 mai 2021, le gouvernement a annoncé l’avancement de la date d’ouverture de la vaccination contre la Covid-19 à tous les majeurs au 31 mai 2021. Depuis cette date, la vaccination est ouverte sur la base du volontariat à l’ensemble des personnes âgées de plus de 18 ans. Il avait été initialement prévu que la campagne s’ouvrirait officiellement à la population générale, sans restriction, à compter du 15 juin 2021.
Les 18-54 ans ne peuvent pas recevoir n’importe quelle dose de vaccin : ils ne sont éligibles qu’aux vaccins à ARN messagers produits par les laboratoires Pfizer-BioNTech et Moderna (ils ne peuvent être vaccinés avec les vaccins à vecteur viral des laboratoires AstraZeneca et Janssen).
Les personnes qui souhaitent se faire vacciner en centre de vaccination peuvent prendre rendez-vous sur une plateforme dédiée (Doctolib, Vitemadose, Covidliste, etc.) ou sur le site Sante.fr. En fonction de l’âge et du vaccin, les médecins libéraux et les pharmaciens peuvent proposer également des rendez-vous. Le vaccin Pfizer-BioNTech ne peut être injecté qu’en centre de vaccination, tandis que le vaccin Moderna est disponible en pharmacie et chez les généralistes depuis le 24 mai 2021.
Par ailleurs, des professions dites « prioritaires » (publiques ou privées) sont éligibles à la vaccination sans conditions depuis le 24 mai 2021. La liste des professions éligibles, telle qu’elle a été diffusée par le gouvernement, est la suivante :
- les professeurs des écoles, collèges, lycées
- les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM)
- les agents au contact des élèves en école, collège, lycée, universités (dont agents périscolaire et agents de restauration scolaire)
- les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)
- les professionnels de la petite enfance (dont les assistants maternels)
- les assistants familiaux
- les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse
- les professionnels de la protection de l’enfance
- les professionnels de l’hébergement d’urgence
- les policiers nationaux et municipaux
- les gendarmes
- les agents de gardiennage et de sécurité
- les surveillants pénitentiaires et personnels des services d’insertion et de probation
- les militaires en opération sentinelle
- les douaniers de la branche surveillance
- les conducteurs de bus
- les personnels de bord de ferry et de navette fluviale
- les conducteurs, facteurs et livreurs sur courte distance
- les conducteurs routiers
- les chauffeurs de taxi et de VTC
- les contrôleurs des transports publics
- les agents de nettoyage et d’entretien
- les agents de ramassage de déchets, éboueurs, agents de centre de tri des déchets, salariés de centre de traitement et les égoutiers
- les opérateurs sur les stations de traitement d’eau potable et d’eaux usées et les agents d’entretien des réseaux d’eau potable et d’assainissement
- les salariés et chefs d’entreprise des commerces d’alimentation : caissières, employés de libre-service, vendeurs de produits alimentaires dont bouchers, charcutiers, traiteurs, boulangers, pâtissiers
- les buralistes
- les salariés et chefs d’entreprise du secteur des hôtels, cafés et restaurants
- les personnels de la restauration collective
- les professionnels des services funéraires et mortuaires
- les ouvriers non qualifiés de l’industrie agroalimentaire (dont mareyeurs)
- les personnels des abattoirs et des entreprises de transformation des viandes
- les inspecteurs de santé publique vétérinaire
- les agents de contrôle de l’inspection du travail
- les salariés de l’évènementiel
- les salariés et professeurs des salles de sports
- les gens de mer et personnels des compagnies maritimes et aériennes voyageant vers des pays à risque
Avant le 24 mai 2021, seuls des rendez-vous vacants le jour même ou le lendemain pouvaient être réservés par les personnes non prioritaires sur les plateformes de prise de rendez-vous, comme Doctolib, Keldoc ou Maiia.
La vaccination ouverte aux 12-17 ans depuis le 15 juin 2021
La vaccination pour les jeunes âgés de 12 à 17 ans est possible depuis le 15 juin 2021.
Cette vaccination ne peut se faire qu’avec le consentement des parents de l’enfant. Cela signifie que, avant l’arrivée au centre de vaccination, les deux parents doivent au préalable remplir une attestation (elle doit être obligatoirement complétée et signée pour procéder à la vaccination). En revanche, la présence d’un seul parent est requise lors de l’injection. Celui-ci doit s’engager sur l’honneur que l’autre parent (celui qui est absent) a bien donné son autorisation pour cette vaccination.
En ce qui concerne les enfants de plus de 16 ans qui souffrent de comorbidités, l’autorisation d’un seul titulaire de l’autorité parentale est suffisante.
L’attestation obligatoire est disponible en téléchargement sur le site officiel du ministère de la Santé (cliquer ici). Les parents doivent notamment préciser le lieu où l’enfant se fera vacciner.
L’administration du vaccin est aussi « conditionnée au consentement libre et éclairé du mineur concerné », écrit la Direction générale de la santé (DGS) dans un document adressé aux professionnels de santé. Mais à la différence de l’accord parental, le consentement de l’adolescent ne nécessite pas d’engagement écrit. « Il doit être recueilli à l’oral, pendant l’entretien préparatoire à la vaccination », explique la DGS.
Certains mineurs étaient déjà précédemment éligibles à la vaccination. Depuis le 6 mai 2021, c’est le cas des jeunes de 16 et 17 ans qui souffrent d’une pathologie à très haut risque de forme grave du Covid-19. Ils peuvent recevoir, en centre de vaccination ou sur leur lieu de soins, le vaccin produit par le laboratoire Pfizer-BioNTech (le seul vaccin autorisé à ce stade pour les moins de 18 ans).
La vaccination élargie à l’ensemble des 5-11 ans depuis le 22 décembre 2021
Depuis le 22 décembre 2021, les parents qui le souhaitent ont la possibilité de faire vacciner leurs enfants âgés de 5 à 11 ans. La vaccination générale de cette tranche d’âge n’est pas obligatoire. Elle doit donc être volontaire, et ne doit pas conditionner l’obtention d’un pass sanitaire.
Dans un avis rendu quelques jours plus tôt, la Haute Autorité de santé (HAS) s’était déclarée favorable à l’ouverture de la vaccination contre le Covid-19 aux 5-11 ans. Seuls ceux considérés à risque (présentant une comorbidité ou vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée) étaient, jusque-là, concernés par la vaccination qui avait été ouverte le 15 décembre 2021.
Les enfants entre 5 et 11 ans peuvent être vaccinés avec la forme pédiatrique du vaccin Comirnaty (des laboratoires Pfizer-BioNTech), qui est trois fois moins dosé que le vaccin destiné aux adultes. L’injection peut être réalisée par un médecin ou un infirmier (sur prescription médicale). Selon la HAS, « dans sa formulation pédiatrique adaptée, le vaccin présente une très bonne efficacité contre les variants majoritaires circulant actuellement, et sa capacité à prévenir les formes sévères est excellente ».
Combien de doses un enfant âgé de 5 à 11 ans peut-il recevoir de doses de vaccins ? Cela dépend s’il a déjà été atteint par la Covid-19. Il peut bénéficier :
- d’une dose, s’il a déjà été contaminé par le SARS-CoV-2
- de deux doses (espacées de 21 jour) dans le cas contraire
Vaccination contre la Covid-19 : la liste complète des comorbidités
Dans le langage médical, la comorbidité désigne la présence d’une ou plusieurs maladies et/ou troubles aigus ou chroniques s’ajoutant à la maladie initiale. Certaines comorbidités fragilisent certaines personnes face au nouveau coronavirus, au même titre que l’âge ou une grossesse.
La liste des comorbidités associées à un risque de forme grave de Covid-19, définie par la Haute Autorité de santé, est la suivante :
- Pathologies cardio-vasculaires
– hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales)
– antécédent d’accident vasculaire cérébral
– antécédent de chirurgie cardiaque
– insuffisance cardiaque
– antécédents de coronaropathie
- Diabète de types 1 et 2
- Pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale (liste ci-dessous non exhaustive)
– broncho pneumopathie obstructive
– insuffisance respiratoire
– asthme sévère
– fibrose pulmonaire
– syndrome d’apnées du sommeil
- Insuffisance rénale chronique
- Obésité avec indice de masse corporelle (IMC) ≥30
- Cancer ou hémopathie maligne
- Maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose
- Immunodépression congénitale ou acquise
- Syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie
- Pathologies neurologiques :
– maladies du motoneurone
– myasthénie grave
– sclérose en plaques
– maladie de Parkinson
– paralysie cérébrale
– quadriplégie ou hémiplégie,
– tumeur maligne primitive cérébrale,
– maladie cérébelleuse progressive.
– Troubles psychiatriques
- Démence
Covid-2019 : l’attestation de vaccination disponible depuis le 3 mai 2021
Comment obtenir l’attestation de vaccination ?
Depuis le 3 mai 2021, les personnes qui se sont volontairement fait vacciner peuvent recevoir, en main propre du professionnel de santé qui leur a administré le vaccin, une attestation de vaccination certifiée au format papier. C’est notamment ce document qui sert de pass sanitaire pour entrer librement dans certains lieux (salons, foires, établissements sportifs…) ou voyager (dans l’Union européenne dans un premier temps, puis à l’international).
Cette attestation comporte le nom, le prénom et la date de naissance du patient. Elle indique également la date de la dernière injection (première et/ou deuxième dose, en fonction de l’avancée dans le cycle vaccinal), le nom du vaccin de la dernière injection et le statut vaccinal.
Deux cachets électroniques – sous forme de flashcode (ou QR Code) – figurent aussi sur le document :
- le Datamatrix (un QR Code en 2D), qui certifie que l’attestation est bien délivrée par l’administration française, via la norme 2D-DOC
- le QR Code (situé à droite de l’attestation papier) qui permet à l’utilisateur qui le scanne de stocker son attestation numérisée dans l’application TousAntiCovid sur son smartphone (dans l’onglet « Carnet »)
Les personnes vaccinées contre le nouveau coronavirus peuvent télécharger elles-mêmes l’attestation certifiée via le téléservice développé par l’Assurance maladie.
Avant le 3 mai 2021, les personnes vaccinées contre le Covid-19 pouvaient demander un bilan de vaccination au professionnel de santé en charge de l’injection, lequel l’imprimait, le signait et le remettait au patient.
À NOTER : à l’instar de l’attestation de vaccination, la rubrique « Attestations & Carnet » de l’application TousAntiCovid permet également de stocker de manière électronique ses résultats de test (test RT-PCR et antigéniques).
Comment récupérer une attestation pour une vaccination avant le 3 mai 2021 ?
Les personnes vaccinées avant le 3 mai 2021 pourront récupérer une attestation officielle de vaccination dès la fin du mois de mai. Une fois que l’attestation sera disponible, l’Assurance maladie avertira les assurés vaccinés disposant d’un compte Ameli que l’ancien certificat de vaccination, délivré avant le 3 mai 2021, est téléchargeable.
Les personnes ne maîtrisant pas les outils numériques ou qui n’ont pas accès à Internet pourront recevoir le document par voie postale.
Inscription, rendez-vous : les démarches à suivre pour se faire vacciner
Les personnes éligibles à la vaccination depuis le 18 janvier 2021, et notamment les personnes âgées de plus de 75 ans ne résidant pas en Ehpad, doivent obligatoirement prendre rendez-vous dans un centre de vaccination si elles veulent bénéficier, à leur demande, d’une injection de vaccin. La prise de rendez-vous est ouverte depuis le 15 janvier 2021.
Comment prendre rendez-vous pour se faire vacciner ? Il existe trois possibilités :
- par téléphone : en contactant le 0 800 009 110, un numéro national gratuit ouvert 7 jours sur 7 et accessible de 6 heures à 22 heures
- via le site Internet public Sante.fr : il permet à toute personne souhaitant se faire vacciner de localiser le centre de vaccination le plus proche de son domicile, puis de prendre rendez-vous directement
- via l’une des trois plateformes médicales privées spécialisées dans la prise de rendez-vous en ligne, sélectionnées par le ministère de la Santé : Doctolib, Keldoc et Maiia.
IMPORTANT : l’Assurance maladie fait parvenir un courrier aux personnes de plus de 75 ans pour les informer qu’elles peuvent se faire vacciner et « préciser les modalités de prise de rendez-vous ».
Des créneaux dédiés pour certains professionnels de plus de 55 ans prioritaires
Dans un communiqué publié le 20 avril 2021, le ministère du Travail a dévoilé une nouvelle liste de professionnels du secteur privé de plus de 55 ans, travaillant dans des métiers de « deuxième ligne », qui peuvent bénéficier de facilités de prise de rendez-vous dans les centres de vaccination pour se faire vacciner contre la Covid-19 avec le vaccin AstraZenaca.
Après les policiers, les gendarmes, les enseignants ou encore les assistantes maternelles de 55 ans et plus (depuis le 17 avril 2021), ce sont environ 400.000 travailleurs supplémentaires appartenant à une vingtaine de professions qui vont pouvoir profiter de créneaux dédiés à partir du 24 avril pour être vaccinés contre la Covid-19 dans les centres, et ce pendant au minimum deux semaines.
La nouvelle liste établi par le ministère du Travail comprend :
- les vendeurs dans les commerces de produits alimentaires : les caissières et les caissiers, les employés de libre-service, ainsi que les bouchers, charcutiers, traiteurs, boulangers, pâtissiers (chefs d’entreprise inclus)
- les conducteurs de véhicule : les conducteurs de bus, de ferry et de navette fluviale, les conducteurs et les livreurs sur courte distance, les conducteurs routiers
- les chauffeurs de taxi et de VTC
- les contrôleurs des transports publics
- les agents d’entretien : les éboueurs, les agents de nettoyage, les agents de centre de tri des déchets
- les agents de gardiennage et de sécurité
- les employés des pompes funèbres
- les ouvriers non qualifiés de l’industrie agroalimentaire : les salariés des abattoirs, les salariés des entreprises de transformation des viandes
Plusieurs critères de sélection (non cumulatifs) ont été retenus pour déterminer le choix de cette vingtaine de professions :
- le fait d’exercer son métier en milieu clos
- la difficulté à respecter les gestes barrières du fait de son activité
- le fait d’avoir été identifié comme profession à risque par l’étude de l’Institut Pasteur
La liste des centres proposant les créneaux dédiés sera disponible sur les sites des agences régionales de santé (ARS). Les professionnels concernés devront présenter un justificatif d’éligibilité au moment de la vaccination prioritaire :
- une déclaration sur l’honneur ou un bulletin de salaire pour les salariés
- une déclaration sur l’honneur ou la carte professionnelle pour les travailleurs indépendants
Où se faire vacciner contre le nouveau coronavirus ?
Où les personnes volontaires peuvent-elles se faire administrer le vaccin contre la Covid-19 ? Cela dépend avant tout du profil du candidat à la vaccination.
Le tableau ci-dessous dressent la liste des lieux de vaccination proposées aux personnes éligibles à l’injection d’un vaccin :
Qui peut vacciner contre la Covid-19 ?
Quels professionnels de santé sont chargés de la vaccination contre la Covid-19 ? Lors de la conférence de presse gouvernementale du 3 décembre 2020, le premier ministre Jean Castex avait confirmé que les médecins généralistes auraient un rôle central. « Il est souhaitable que le médecin généraliste soit au cœur du dispositif et en particulier le médecin traitant », a assuré le chef du gouvernement.
« Chacun doit pouvoir se faire vacciner par un professionnel de santé à proximité de chez lui, qu’il connaît et en qui il a confiance », avait insisté de son côté le ministre de la Santé Olivier Véran.
Pour l’heure, l’ensemble des professionnels de santé ont la possibilité de participer à la campagne de vaccination.
Par un décret paru au Journal Officiel daté du 5 mars 2021, les pharmaciens et les sages-femmes sont habilités à procéder, sous conditions, à des injections sur les personnes désignées comme prioritaires par la Haute Autorité de santé (HAS). Depuis le 15 mars, les personnes de plus de 75 ans, celles de plus de 50 ans souffrant de comorbidité et les adultes à très haut risque qui souhaitent se faire vacciner chez un pharmacien doivent prendre rendez-vous, notamment via l’application Ordoclic.
Les médecins du travail sont, au même titre que les médecins généralistes, autorisés à vacciner. Par une ordonnance en date du 2 décembre 2020, le gouvernement leur accorde le droit de participer, jusqu’au 16 avril 2021, « aux actions de vaccination définies par l’État » contre la Covid-19.
Conformément à un décret du 11 mars 2021, publié le 12 mars 2021 au Journal Officiel, les sapeurs-pompiers peuvent également injecter, sous certaines conditions et sous la surveillance d’un médecin, les vaccins contre la Covid-19.
Le 24 novembre 2020, Emmanuel Macron a annoncé que la campagne de vaccination sera organisée conjointement par « les autorités sanitaires avec l’État et les collectivités locales », qui « définiront les modalités pratiques du déploiement des vaccins avec les hôpitaux, les maisons de retraite et l’ensemble des médecins de ville ».
Où trouver un centre de vaccination ?
Où trouver le centre de vaccination le plus proche de chez soi ? Plusieurs options existent :
- se rendre sur l’une des plateformes de prise de rendez-vous médicaux en ligne sélectionnées par le gouvernement (Doctolib, Keldoc, Maiia)
- consulter la liste sur le site Sante.fr
POUR INFO : la personne volontaire pour se faire vacciner contre la Covid-19 est totalement libre de choisir son centre de vaccination.
Pfizer/BioNTech, Moderna, Sanofi… Quels vaccins disponibles en France ?
À ce jour, quatre vaccins ont obtenu le feu vert conjoint des autorités européennes et françaises pour une utilisation en France. Il s’agit :
- du vaccin Pfizer / BioNTech, association des laboratoire américain Pfizer et allemand BioNTech, engagés ensemble dans la course au vaccin contre le coronavirus (vaccin approuvé le 24 décembre 2020 par la Haute Autorité de santé)
- du vaccin de la société de biotechnologie américaine Moderna (vaccin validé par la Haute Autorité de Santé le 8 janvier 2021)
- du vaccin géant pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca (vaccin approuvé le 2 février 2021 par la Haute Autorité de santé)
- du vaccin Janssen du groupe pharmaceutique américaine Johnson & Johnson (validé par la Haute Autorité de Santé le 12 mars 2021)
Les vaccins russe Spoutnik V, conçu par le Centre national d’épidémiologie et de microbiologie de Gamaleya, et allemand CureVac, élaboré par le laboratoire allemand éponyme, sont toujours examinés par l’Agence européenne du médicament.
Peut-on choisir son vaccin contre la Covid-19 ?
Il n’est pas possible, a priori, de choisir entre les vaccins actuellement proposés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. En effet, chacun des vaccins est conçu pour une population cible. Un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) précise pour chacun des vaccins les personnes éligibles et les modalités d’utilisation.
En revanche, lors de la prise de rendez-vous par Internet dans les centres de vaccination, il est possible de choisir entre des vaccins qui ont la même cible de population.
« Chacun est libre de choisir le vaccin qu’il veut recevoir parmi les vaccins qui lui sont autorisés », indique le ministère de la Santé sur son site Internet.
Prix du vaccin contre la Covid-19 : gratuit ou payant ?
Quel sera le coût pour se faire vacciner contre le nouveau coronavirus ? Lors de la présentation de la future campagne de vaccination anti-Covid, le 3 décembre 2020, le premier ministre Jean Castex a annoncé que le vaccin sera gratuit pour tous. Quel que soit leur âge ou leur risque face à l’épidémie, les individus qui se feront vacciner n’auront rien à débourser. L’objectif est d’éviter toute barrière économique.
L’effort financier a été pris en compte dans le budget de la Sécurité sociale pour 2021. Le gouvernement a ainsi provisionné 1,5 milliard d’euros pour acheter des vaccins début 2021.
Vaccination Covid-19 : mise en place d’un parcours patient en Ehpad
Dans le cadre de la phase 1 de la campagne de vaccination, prévue pour l’heure d’être déclenchée en janvier 2021, le gouvernement a instauré un « parcours patient » pour les personnes prioritaires. Ce parcours patient se déroulera en trois temps : la consultation, la vaccination et le suivi.
La consultation médicale
Avant toute injection d’une dose de vaccin contre la Covid-19, les personnes âgées logées en maisons de retraite, Ehpad et hôpitaux se voient proposer, en amont, une consultation médicale.
Cette étape (qui pourra être réalisée en téléconsultation) permet :
- de vérifier l’état de santé de l’individu
- d’évaluer d’éventuelles contre-indications à la vaccination
- d’informer la personne sur les bénéfices-risques du vaccin (pourquoi on lui propose tel ou tel vaccin, notamment)
- de recueillir son consentement pour la vaccination
Cette consultation médicale peut, dans certains cas, déboucher immédiatement sur la vaccination lorsque cela est envisageable. Si le patient accepte le vaccin, la deuxième partie du parcours patient peut démarrer.
IMPORTANT : en ce qui concerne les résidents en Ehpad ou en maison de retraites, les familles sont « étroitement associées » à la procédure médicale. C’est le cas, notamment, lorsque les personnes âgées en perte d’autonomie ne sont pas capables de donner leur consentement dans les meilleures conditions.
La vaccination
Après la consultation médicale vient l’étape de la vaccination, qui peut être réalisée dans la foulée de cette consultation par un médecin généraliste (ou par un infirmier, sous supervision, si besoin, du médecin traitant).
Les modalités d’injection varient en fonction du vaccin sélectionné. Ainsi, l’injection des vaccins basés sur l’acide ribonucléique (ARN) messager – de Pfizer / BioNTech et Moderna, les premiers en circulation après l’autorisation de mise sur le marché fin décembre 2020 – se fait par voie intramusculaire, au niveau du haut du bras.
Le vaccin de Pfizer / BioNTech nécessite, quant à lui, deux doses. La deuxième injection doit avoir lieu 21 jours après la première, avec une marge de manœuvre de deux à trois jours. La deuxième injection (le rappel) doit donc être anticipée au moment où la première sera réalisée.
La vaccination se fait dans le respect d’un haut niveau de sécurité imposé par le contexte sanitaire.
Le suivi médical
En aval (dès la première injection du vaccin), un suivi médical s’enclenche pour les personnes qui ont été vaccinées, afin de vérifier que tout se passe bien. Le gouvernement s’en remet à « tous les circuits de veille sanitaire et de vigilance, qui recueillent les effets indésirables (bénins, moyens ou sévères) ». Cette procédure permet d’avoir un suivi de population en temps réel.
Vaccination Covid-19 : quid du masque et des gestes barrières ?
Même après l’arrivée du vaccin contre la Covid-19, les Français devront s’habituer à porter le masque et à respecter les gestes barrières (se laver fréquemment les mains, maintenir une distance physique, éviter les lieux trop fréquentés…) contre le coronavirus pendant encore « plusieurs mois », avait prévenu le ministre de la Santé lors de la conférence de presse du gouvernement du 3 décembre 2020. Olivier Véran n’a pas manqué de rappeler que le vaccin n’est pas synonyme de retour à la vie normale.
« C’est un formidable espoir, une prouesse de la science, mais il ne changera pas fondamentalement le cours de l’épidémie », avait averti Olivier Véran. « Le vaccin est efficace sur les formes graves, ce qui ne nous garantit pas qu’il évite la transmission du virus. Nous n’avons pas suffisamment d’informations », avait-il ajouté.
Au cours des prochains mois, « il nous faudra maintenir les gestes barrières, continuer de se faire tester et procéder au traçage des contacts », avait poursuivi le ministre.