La campagne nationale de vaccination antigrippale 2024-2025 va débuter le 15 octobre 2024. Elle est couplée à la vaccination contre le Covid-19 pour les populations cibles à risque.
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La campagne nationale de vaccination antigrippale 2024-2025 va débuter le 15 octobre 2024. Elle est couplée à la vaccination contre le Covid-19 pour les populations cibles à risque.
Plusieurs catégories de personnes sont concernées par les recommandations de vaccination contre la grippe saisonnière du Haut Conseil de la santé publique (HCSP). En premier lieu, la vaccination est fortement conseillée aux patients les plus fragiles car le virus peut devenir dangereux chez eux. Selon l’Assurance maladie, « l’objectif est de réduire le risque avéré de décès ou de complications graves en cas de grippe ». Il s’agit :
En dehors de ces personnes à risque, le vaccin est recommandé :
Pour tous les autres Français, le vaccin de la grippe n’est pas particulièrement conseillé : ils peuvent se faire vacciner s’ils le souhaitent ou décider de ne pas le faire.
Dans une note datée du 18 octobre 2021, la Direction générale de la santé (DGS) invite à ce que la vaccination contre la grippe soit réalisée en même temps que celle contre le Covid-19, afin d’éviter les co-infections qui augmenteraient les risques de mortalité. Les injections doivent être effectuées dans deux bras différents.
Comme pour la campagne vaccinale 2023-2024, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2024-2025 est couplée à la campagne vaccinale contre le Covid-19 pour les profils. Concrètement, les personnes fragiles reçoivent en même temps les deux vaccins.
En aucun cas la vaccination n’est obligatoire. Elle est, toutefois, fortement conseillée.
Dans la même logique, le gouvernement a mis en place un système de gratuité pour les patients à risque. Ainsi, le vaccin est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie pour les personnes suivantes :
Pour tous les assurés ne faisant pas partie de la population « à risque » (seniors de 65 ans et plus, femmes enceintes, malades chroniques, personnes obèses…), le vaccin est payant. En moyenne, son prix se monte 6 euros (prix fixé par les pharmaciens). La prise en charge par l’Assurance maladie est équivalente à 65% du montant du vaccin. Soit un reste à charge pour l’assuré de 2 euros en moyenne.
À noter : la vaccination contre la grippe est étendue, depuis 2023, aux enfants âgés de 2 à 17 ans sans comorbidité (sans risque de santé). Le vaccin doit leur être prescrit par un médecin (voir plus loin). Les pharmaciens sont autorisés à vacciner uniquement les mineurs âgés de 11 ans et plus.
Comment coûte le vaccin contre la grippe ? La fixation de son prix de vente repose sur des critères légaux. C’est l’article L.162-16-4 du Code de la Sécurité sociale qui détermine les modalités de fixation du prix de vente des médicaments.
Ces critères légaux intègrent :
Au final, la fixation du prix du vaccin est réalisée par le Comité économique des produits de santé (CEPS) lors d’une négociation avec l’industriel pharmaceutique. Les tarifs sont définis par une convention. Le produit mis à disposition des pharmaciens est celui dont le prix est fixé par le CEPS.
ATTENTION : si le vaccin antigrippal est gratuit pour les personnes citées plus haut, l’injection de celui-ci est payante. « L’injection du vaccin est remboursée au taux habituel, sauf pour les patients pris en charge à 100% au titre d’une affection de longue durée (ALD) pour laquelle la vaccination est recommandée », précise ainsi l’Assurance maladie sur son site internet.
Ainsi, l’acte de vaccination est remboursé à hauteur de 70% du tarif conventionnel par la Sécurité sociale s’il est effectué par un médecin lors d’une consultation et à hauteur de 60% s’il est réalisé par un ou une infirmière.
Autrement dit : l’achat du vaccin à la pharmacie est gratuit pour les assurés à risque, tandis que son injection par un professionnel de santé reste payante et donc à leur charge.
Être enceinte est synonyme de risque accru de complications respiratoires graves en cas d’infection par le virus de la grippe. Le risque est plus élevé au deuxième et surtout au troisième trimestre de grossesse, ainsi que pendant le premier mois qui suit l’accouchement.
« Le risque d’hospitalisation pour complications respiratoires est plus élevé chez la femme lors de la grossesse avec un risque multiplié entre 1,7 et 7,9 fois en fonction du trimestre de grossesse ou d’un autre facteur de risque associé », signale le Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Globalement, le HCSP relève un taux d’attaque (part de la population infectée) de la grippe estimé entre 5% et 22% pendant la grossesse, contre 5% à 10% pour l’ensemble de la population.
La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) prend en charge à 100 % le vaccin contre la grippe saisonnière pour les femmes enceintes. Cependant, une femme qui attend un enfant ne reçoit généralement pas de bon de vaccination gratuite par courrier, sauf si elle fait partie des personnes à risques (en cas de maladie respiratoire, par exemple).
C’est un professionnel de santé qui peut remettre directement le bon de prise en charge permettant la délivrance gratuite du vaccin, soit :
S’agissant de l’ordonnance proprement dite, le vaccin peut être prescrit par le médecin traitant, le gynécologue-obstétricien ou la sage-femme.
Pour ou contre la vaccination antigrippale pendant la grossesse ? La vaccination des femmes enceintes contre la grippe saisonnière est recommandée par la Haute autorité de santé (HAS), organisme en charge de l’évaluation des produits de santé en France. Un avis que partagent le Collège national des gynécologues et obstétriciens et le Conseil national de l’ordre des sages-femmes.
Un avis du Haut Conseil de la santé publique rendu le 16 février 2012 indique que des données scientifiques démontrent la sécurité d’emploi des vaccins grippaux dits inactivés (vaccins ne contenant pas d’agents infectieux vivants) et un rapport bénéfice/risque favorable à la vaccination antigrippale.
Le HCSP recommande la vaccination des femmes enceintes contre la grippe saisonnière « quel que soit le trimestre de la grossesse » : du premier au dernier trimestre, sachant que la protection contre la grippe se met en place dans l’organisme dans un délai de 15 jours.
Les effets secondaires les plus fréquents sont bénins et temporaires, parmi lesquels (liste non exhaustive) :
« L’analyse du bilan national des cas graves ne met pas en évidence de sur-risque lié à la vaccination antigrippale en France », souligne le HCSP dans son rapport de février 2012. Aucun effet néfaste particulier sur le développement du fœtus (risque de malformation) ni sur le déroulement de la grossesse (risque de naissance prématurée) n’a été signalé.
Selon les notices des vaccins disponibles sur le marché « les données d’utilisation des vaccins grippaux inactivés dans le monde n’indiquent pas d’issues anormales pour le foetus et la mère, attribuables au vaccin ».
Les autorités de santé et l’Assurance maladie mettent en avant l’effet positif de la vaccination pour le bébé après sa naissance, notamment une protection contre le virus pendant ses 6 premiers mois de vie.
Comment obtenir son vaccin contre la grippe gratuitement ? Concrètement, les personnes concernées reçoivent automatiquement par courrier de la part de leur caisse d’Assurance maladie un bon de prise en charge.
Ensuite, tout dépend de votre situation :
Pour les personnes à risque, si la délivrance du vaccin est gratuite grâce au bon de prise en charge à 100%, l’injection ne l’est pas. Comme l’acte de vaccination est pris en charge à hauteur de 70% (si elles est effectuée par un médecin ou un pharmacien) ou 60%(si elle est réalisée par un infirmier) du tarif conventionnel par la Sécurité sociale, le patient doit s’acquitter d’un reste à charge.
Ainsi, si l’assuré fait faire son vaccin par un médecin généraliste dont le tarif de la consultation est de 25 euros, il devra payer de sa poche 8,50 euros (25 x 70% = 17,50 euros, moins un euro de franchise médicale, soit 16,50 euros pris en charge par la Sécu et 8,50 euros non pris en charge).
C’est là que la couverture d’une mutuelle santé peut s’avérer utile pour l’assuré. En effet, celle-ci remboursera l’essentiel du reste à charge à l’assuré, soit une part de 7,50 euros (la participation forfaitaire de 1 euro n’est pas remboursée).
Pour les assurés qui ne bénéficient pas de la gratuité du vaccin, le reste à charge est d’autant plus élevé puisque ces derniers doivent non seulement aller consulter leur médecin une première fois pour obtenir une ordonnance, ensuite aller chercher le vaccin à la pharmacie, puis revenir chez leur médecin (ou se tourner vers un ou une infirmière) pour l’injection sauf si le pharmacien accepte de le vacciner. Le vaccin coûte entre 6 et 10 euros.
Certaines complémentaires santé proposent des forfaits vaccination. Pour connaître la couverture de sa mutuelle santé, mieux vaut se renseigner auprès d’elle ou lire les conditions générales de son contrat.
Pour la campagne de vaccination 2024-2025, les vaccins pris en charge par l’Assurance maladie sont :
La campagne de vaccination contre la grippe a démarré le 15 octobre 2024 en métropole, en Guadeloupe, à la Martinique et en Guyane. Elle a débuté le 10 septembre 2024 à Mayotte. La date de fin de la campagne n’a, pour l’heure, pas été communiquée.
Comme l’an dernier, les personnes qui ne sont pas à risque peuvent se faire vacciner contre la grippe dès le premier jour de la campagne vaccinale. Les années précédentes, la vaccination était ouverte à l’ensemble de la population plusieurs semaines après celle des personne à risque.
Pour que le vaccin soit efficace, il faut se faire vacciner chaque année. Une seule injection suffit pour les adultes. Les enfants de moins de neuf ans n’ayant jamais été vaccinés doivent faire deux injections à un mois d’intervalle.
Il est vivement conseillé de ne pas attendre et de se faire vacciner en début d’automne avant que le virus ne se propage. Par ailleurs, il faut compter 15 jours entre le moment de la vaccination et celui où le patient est effectivement protégé.
L’administration du vaccin antigrippal s’effectue sans consultation préalable, ni prescription du médecin pour les personnes âgées d’au moins 18 ans.
En revanche, le parcours vaccinal est différent pour les enfants âgés de 2 à 17 ans : prendre rendez-vous chez le médecin est un passage obligé, même quand on a reçu un bon de prise en charge. C’est seulement après la consultation et si le praticien le juge nécessaire qu’il délivre une prescription de vaccin antigrippal et une injection par un infirmier s’il n’effectue par l’injection lui-même. C’est avec l’ordonnance du docteur en médecine et le bon de retrait gratuit nominatif rempli par le médecin que l’on peut ensuite se rendre en pharmacie pour retirer le vaccin.
Comme les médecins, les sages-femmes peuvent prescrire et administrer le vaccin antigrippal à toute personne. Les infimiers et pharmaciens peuvnt prescrire et administrer le vaccin, mais uniquement aux personnes de 11 ans et plus. Les étudiants de troisième cycle de médecine peuvent seulement administrer le vaccin contre la grippe et sous la supervision d’un maître de stage. Les étudiant de troisième cycle de pharmacie doivent, en plus, avoir suivi soit les enseignements théoriques et pratiques relatifs à la vaccination dans le cadre de la formation initiale, soit la formation à l’administration du vaccin contre la grippe ou le Covid-19.
Depuis 2019, tous les pharmaciens peuvent vacciner contre la grippe sur l’ensemble du territoire, à condition qu’il ait obtenu une autorisation de l’Agence régionale de santé (ARS). Il peut s’agir du pharmacien d’officine titulaire, du ou des pharmaciens adjoints ou de tous les pharmaciens de l’officine, sachant que la vaccination en officine pharmaceutique s’effectue uniquement sur la base du volontariat (les pharmaciens n’y sont pas obligés).
Outre l’injection, les pharmaciens sont autorisés, depuis le 10 août 2023, à prescrire et administrer 20 vaccins obligatoires ou recommandés (dont celui contre la grippe) pour les personnes âgées d’au moins 11 ans.
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