Chaque été, c’est le même chemin de croix : comment trouver la bonne colonie de vacances pour ses enfants en juillet-août 2022 ? Activités, prix, sérieux de la structure, tout est à prendre en compte pour choisir une colo pour cet été. Notre mode d’emploi.
Activités, prix… Comment choisir une colo pour ses enfants ?

Qu’est-ce qu’une colonie de vacances ?
En réalité, une colonie de vacances se nomme accueil collectif de mineurs (ACM). Mais dans le langage courant, on parle davantage de « colo », de « camp de vacances » et bien entendu, de « colonie de vacances ».
Ce type de séjour à destination des enfants et des adolescents est strictement réglementé par la loi : les structures d’accueil doivent être déclarées et répondre à plusieurs critères et normes. Ainsi, une colo n’existe qu’à partir de sept enfants minimum âgés de moins de 18 ans. Une colonie de vacances se déroule toujours durant les périodes de vacances scolaires ou sur les temps de loisirs (temps périscolaire, mercredis…). Les enfants y pratiquent toutes sortes d’activités, du loisir éducatif à scientifique en passant par les activités sportives ou encore culturelles. Tout dépend du type de colonie choisi. En effet, il existe aujourd’hui des centaines de colonies de vacances proposant divers thèmes et activités. Il est possible d’envoyer son enfant en colonie de vacances en hiver, au printemps ou encore en été.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports liste de son côté trois types d’ACM les plus fréquemment mis en place :
- le séjour de vacances : c’est le centre ou la colonie de vacances
- l’accueil de loisirs : il s’effectue dans un centre de loisirs ou aéré
- l’accueil de scoutisme : il est organisé par une association qui bénéficie d’un agrément national « Jeunesse et d’éducation populaire »
L’objectif d’une colo est de proposer des vacances adaptées aux enfants, avec des activités correspondant à leurs goûts et leur âge et ainsi de favoriser autonomie, créativité, vie en communauté et sens des responsabilités, loin de papa et maman. « L’ACM offre l’occasion de pratiquer plusieurs activités de loisirs éducatifs et de détente, organisées à partir d’un projet éducatif propre à chaque organisateur et d’un projet pédagogique propre à chaque équipe d’encadrement », appuie le ministère de la Jeunesse sur son site Internet.
« Une colonie de vacances apporte beaucoup de choses aux enfants : ils apprennent à vivre en collectivité autour d’activités communes, à interagir, être autonomes, ils découvrent un lieu, des règles de vie, se font des copains d’autres régions et élargissent ainsi leur horizon. Les parents constatent souvent qu’ils gagnent en maturité », appuie l’ancienne Kseniya Yasinska, déléguée générale de l’Unosel (Union nationale des organisations de séjours éducatifs et linguistiques).
Les conditions pour intégrer une colo
Il n’existe pas de restriction pour intégrer une colonie de vacances : tous les enfants, quel que soit leur lieu de résidence ou encore les revenus des parents, peuvent participer à une colo. Seuls deux critères sont pris en compte préalablement à l’inscription dans une colonie de vacances :
- l’âge minimum et maximum pour intégrer la structure d’accueil : selon les colos, les âges minimums et maximums divergent. C’est l’organisateur de la colo qui les fixe. Des tranches d’âge précises sont souvent proposées, par exemple 6-8 ans, 10-12 ans, 15-17 ans, etc.
« Il existe cependant un âge minimum, qui est celui de la première inscription dans un établissement scolaire et un âge maximum, qui est celui de la majorité », explique le ministère de la Jeunesse - l’état de santé de l’enfant : plusieurs informations concernant l’état de santé du jeune accueilli sont demandées par l’ACM. Ainsi les parents doivent fournir les informations requises sur la santé de leur enfant sous enveloppe cachetée, accompagnées de celles relatives à la vaccination antidiphtérique, antitétanique et antipoliomyélitique. Un certificat médical de non contre-indication pour la pratique de certaines activités sportives est également à fournir. Mieux vaut en dire trop que pas assez : plus l’équipe d’animation a d’informations, plus elle peut adapter les activités et le programme pour le bien de l’enfant.
BON À SAVOIR : de plus en plus de colonies de vacances accueillent des enfants en situation de handicap ou présentant des troubles de santé au sein de groupes d’enfants valides. Les encadrants adaptent alors les activités du séjour en fonction.
Comment fonctionne une colonie de vacances ?
On associe colo et vacances. Et pourtant. Il faut savoir qu’une colonie de vacances repose sur un projet pédagogique et éducatif élaboré par l’équipe d’animation. Le programme du séjour découle ainsi de ce projet pédagogique.
« Oui ce sont des vacances, mais on parle de séjours éducatifs. C’est un mot clé, affirme Kseniya Yasinska. Chaque programme dans sa conception a un objectif pédagogique, animé par une équipe encadrante, c’est la philosophie qui construit le séjour. Par exemple, inciter les enfants à être écologiques dans une colo à thème nature. »
Dans un projet pédagogique, on trouve notamment l’âge des enfants accueillis par la colo, la nature des activités proposées (scientifiques, sportives, culturelles…), les conditions dans lesquelles vont se dérouler ces activités, comment sont répartis les temps de repos et d’activité sur la durée du séjour, les modalités de participation des mineurs, de fonctionnement de l’équipe d’animation, d’évaluation de l’accueil ainsi que les caractéristiques des locaux et des espaces utilisés.
En résumé, le contenu d’une journée type. « Il est important de montrer cette journée-type à l’enfant pour qu’il puisse se projeter, se créer des repères imaginaires, conseille Kseniya Yasinska. Une journée-type, c’est le réveil, la toilette, le petit-déjeuner puis les deux ou trois activités de la matinée. Après le déjeuner, généralement un temps de repos est prévu, c’est primordial pour les enfants, puis les activités de l’après-midi jusqu’au dîner – sans oublier la pause goûter. Pour les plus grands, des veillées sont prévues entre le dîner et le coucher, elles sont très attendues par les enfants ». Au programme : des Cluedos géants ou bien des chasses au trésor, parmi bien d’autres activités…
BON À SAVOIR : si la structure accueille des enfants atteints de troubles de santé ou de handicap, le projet pédagogique précise les modalités envisagées (activités, prise en charge…).
Quels sont les types de colos ?
Il existe plusieurs types de colonies. Il y a les séjours fixes, se déroulant dans une structure en dur ou sous tente, les séjours à thème ou multi-activités, les camps itinérants, les camps de scoutisme ou encore les séjours à l’étranger.
Il existe des accueils avec et sans hébergement. Parmi ceux qui comportent un hébergement, on trouve :
- le séjour de vacances, plus couramment appelé colonie de vacances qui accueille a minima sept enfants ou ados sur une durée de quatre nuits minimum
- le séjour court qui prend en charge au moins sept enfants ou ados pour une durée d’une à trois nuits
- le séjour spécifique, par exemple sportif ou linguistique, qui accueille là aussi sept enfants âgés de 6 ans minimum
- les séjours artistiques et culturels, mais aussi les rencontres européennes de jeunes
- les séjours de vacances dans une famille qui prend à sa charge deux à six mineurs pour une durée minimale de quatre nuits
Lorsque l’on parle d’accueil sans hébergement, il s’agit de :
- scoutisme : ce type de séjour prend en charge a minima sept enfants. Il n’y a pas de durée minimale ou maximale
- l’accueil de loisirs : de sept à 300 enfants, pour une durée de 14 jours consécutifs ou non au cours d’une année sur le temps extrascolaire ou périscolaire. La durée minimale par jour est de deux heures
- l’accueil de jeunes : de sept à 40 ados de 14 ans et plus, pour une durée de 14 jours consécutifs ou non au cours d’une année
Il existe des dizaines de formules de colonies de vacances. Ce n’est pas le choix qui manque. On recense trois grandes catégories :
- les colos multi-activités : ce sont les programmes généralistes dans lesquels plusieurs types d’activités sont proposés : du sport, des randos, balades, découvrir des animaux, apprendre l’écologie… Ces colos sont très demandées car elles touchent à des domaines très variés
- les colos sportives : cela peut être du sport d’équipe ou individuel ou encore mécanique (karting, le quad, le VTT…) ou maritime (voile, surf…). « Généralement, les colos sportives attirent des enfants qui font déjà du sport en club et qui sont passionnés », analyse Kseniya Yasinska
- les colos thématiques : photographie, cuisine, théâtre, danse, nature, campagne, mer, montagne, et même manga
Comment choisir une colonie de vacances pour ses enfants ?
Pour choisir la structure d’accueil qui correspondra le mieux aux besoins de vos enfants, plusieurs critères sont à prendre en compte : leur âge, leurs préférences, le projet pédagogique de la colo, les activités proposées ou encore la localisation et la qualité du lieu d’accueil.
Les préférences de l’enfant
« Il faut avant tout ne pas forcer son enfant à partir et le sonder en lui montrant des brochures, en lui expliquant ce qu’il pourrait pratiquer comme activités », conseille l’ancienne déléguée générale de l’Unosel.
Sa passion peut ensuite être un bon indicateur : aime-t-il taper dans un ballon ? Danser ? Être dans la nature ? Il est important de discuter avec lui de l’idée qu’il se fait de ses vacances et de ce qu’il recherche : découvrir de nouvelles activités, être avec des copains, faire du sport, se reposer etc. et prioriser vos recherches afin de faire votre choix.
« Mais attention, au-delà de la brochure et des activités proposées, il faut s’intéresser au projet pédagogique». Ainsi, mieux vaut vérifier que le projet pédagogique proposé est en adéquation avec vos valeurs et corresponde aux besoins et souhaits de l’enfant. À titre d’exemple, il existe des colonies de vacances de confession religieuse, d’autres laïques, certaines qui placent au centre de leur projet pédagogique l’apprentissage de l’écologie, etc.
L’âge
Selon l’âge de votre enfant, toutes les formules de colonie de vacances ne conviennent pas. Un enfant âgé de 6 ans aura besoin d’un programme avec du repos et des activités qui respectent son jeune âge, et donc qui obéissent à un rythme moins soutenu par exemple qu’un ado de 14 ans. Les activités seront plus variées et encadrées, l’enfant n’étant pas encore suffisamment autonome à cet âge. « Les colonies de vacances artistiques, multi-activités et à la campagne avec des animaux sont adaptées aux petits », avance Kseniya Yasinska.
Tandis que pour un ado (12 ans et plus), le séjour est davantage centré sur une activité ou une thématique dominante, afin de développer ses capacités d’autonomie et son degré de responsabilité. Les colos itinérantes ou sportives sont davantage conseillées. « Les colos itinérantes sont l’occasion d’apprendre aux ados à voyager, à se débrouiller avec deux ou trois points de chute différents au cours du séjour. On leur apprend par exemple à gérer un budget, à négocier un tarif de groupe pour se restaurer, à acheter des billets de train dans un pays étranger etc. C’est très enrichissant », poursuit la spécialiste.
La durée du séjour et la localisation
La durée du séjour sera également certainement plus courte pour les jeunes enfants compte tenu de la difficulté de se séparer de ses parents à cet âge. Elle peut à l’inverse courir sur plusieurs semaines pour un ado. En moyenne, une colo dure 15 jours. Auparavant, les durées pouvaient atteindre un mois, voire plus, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Au maximum, une colo court sur trois semaines. « Pour les plus petits, on part généralement sur de courts séjours de 5 jours à une semaine, voire même 4 jours et 3 nuitées. Il ne faut pas oublier qu’une colo démarre à 4 ans ! », indique l’ex-déléguée générale de l’Unosel.
Pour ce qui est de la localisation, les parents des plus petits préfèrent généralement une structure proche de la maison, à deux heures de route. « En plus d’être rassurant, cela permet aussi d’éviter la fatigue du trajet sur une courte durée de séjour », explique la déléguée générale. Pour les plus grands, pourquoi pas un séjour plus éloigné du domicile, voire même à l’étranger. Tout est permis !
Vérifier le sérieux de la colo et l’encadrement
Pour vous aider à choisir le bon établissement, l’Unosel assure un contrôle des établissements via un label de qualité. Parallèlement, vous pouvez vérifier vous-même si l’adresse de la structure existe bel et bien, ses mentions légales sur le site internet Infogreffe. Sachez que chaque séjour doit être déclaré auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, un numéro est alors émis. Il doit figurer sur le programme du séjour. Par ailleurs, vérifiez si le centre est toujours joignable pendant le séjour. Plus il y a d’informations, plus cela montre le sérieux de l’établissement. Enfin, préférez une structure avec au moins deux ans d’ancienneté.
BON À SAVOIR : pour un groupe de douze enfants, la loi impose a minima un animateur.
Enfin, vous pouvez vous tourner vers l’organisateur du séjour qui pourra vous aider à définir s’il convient ou non à votre enfant. De même, se référer au catalogue de son comité d’entreprise permet de restreindre son choix. Le bouche à oreille reste à prendre avec des pincettes sachant en plus que chaque enfant a ses besoins et son caractère.
BON À SAVOIR : sur place, les parents sont informés régulièrement. Un blog est alimenté tous les jours par l’équipe d’animation. Une tranche horaire – de 18 à 20 heures en général – est mise en place pour que les parents puissent appeler le centre.
Quels sont les prix d’un séjour en colo ?
Les tarifs de base commencent à 350 euros la semaine. Ils ne dépassent en général pas les 600 euros la semaine « sauf si certaines activités nécessitent une infrastructure particulière comme l’accrobranche, le karting. Les transports peuvent également faire augmenter le prix : en moyenne le coût d’un TGV représente 25% du coût total du séjour », indique Kseniya Yasinska.
La localisation n’a qu’une faible incidence, excepté le coût du transport pour s’y rendre.
Pour les retardataires, l’effet « dernière minute » peut être bénéfique à votre portefeuille : « Pour remplir le séjour, certains organisateurs pratiquent des réductions sur le prix de la colo. Il faut être attentif et regarder sur leur site internet, les réseaux sociaux », conseille Kseniya Yasinska.
BON À SAVOIR : les réservations de colonie de vacances débutent en janvier pour l’été, le pic étant en mars. Il est toujours possible de réserver à la dernière minute, par contre les choix seront restreints.
Quelles sont les aides financières ?
Pour réduire la facture, sachez qu’il existe des aides dédiées aux colonies de vacances. Ainsi, les parents peuvent se tourner vers :
- leur comité d’entreprise qui prend en charge une partie du coût via des bons ou chèques-vacances, propose des politiques tarifaires ou des actions particulières avec des associations
- leur mairie : les communes agissent socialement par le biais du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), du service jeunesse ou de leurs services sociaux
- leur Conseil général qui peut proposer des allocations en complément d’autres aides
- leur caisse d’allocations familiales (Caf) : La CAF accorde aux familles allocataires des aides pour le financement de séjours (aide aux vacances enfants – AVE). Elle est accordée aux familles allocataires dont les enfants sont âgés de 7 à 16 ans
- utiliser leurs chèques-vacances : la majorité des structures d’accueil les acceptent
- demander des paiements échelonnés auprès de l’organisateur de la colo
- la Jeunesse au Plein Air (JPA) qui collecte chaque année des fonds pour aider les enfants à partir en vacances et qui les reverse sous forme de bourses
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