Le marché du crédit immobilier repart mais les banques ont de la peine à suivre. Entre les nouvelles demandes de prêt et les renégociations de crédit, les dossiers s’accumulent à grande vitesse et les délais de traitement s’allongent.
Les banques tardent à traiter les demandes de crédit immobilier
Vous voulez profiter des taux de crédit immobilier au plus bas ? Vous n’êtes pas le seul. Que ce soit pour financer un projet immobilier ou pour renégocier le taux d’un emprunt existant, les demandes de crédit immobilier sont en forte hausse depuis le début de l’année 2015. Un mouvement qui s’est accéléré en avril, au point de créer des retards dans le traitement des dossiers.
Il faut dire que la demande est bien là : sur le mois d’avril, l’organisme de cautionnement Crédit Logement notait une hausse de 28,3% du nombre de prêts accordés, comparé à la même période un an plus tôt. Un niveau d’activité qui n’avait pas été observé depuis 2011. « Quel que soit l’indicateur retenu, on est sur un marché en reprise rapide, très rapide », avait ainsi souligné Michel Mouillart, directeur des études de Crédit Logement, lors de la dernière conférence de presse de l’observatoire CSA/Crédit Logement mardi 5 mai.
Pour autant, le marché immobilier a déjà été plus actif que cela par le passé. La différence se joue sur les demandes de renégociation. « Il y a tellement d’activité avec les renégociations que la gestion des dossiers en cours devient difficile », explique Ulrich Maurel, fondateur du courtier Immoprêt. Elles représentent la moitié des opérations traitées par Crédit Logement au premier trimestre. Résultat, Crédit Logement a vu ses délais de réponse passer de 48 heures à une semaine et plus, selon des informations rapportées par le quotidien Les Echos. Dans le même temps, certaines banques font état de retards d’une durée similaire pour l’obtention d’un emprunt.
Allonger le délai du compromis de vente
Si les banques, organismes de caution et les courtiers en crédit pâtissent des retards de traitement des dossiers de crédit immobilier, les emprunteurs sont bien les premiers à en faire les frais. L’allongement des délais à tous les étages met en péril les compromis de vente signés par ces derniers, puisqu’ils doivent obtenir leur financement dans une période ne pouvant être inférieure à un mois.
Si habituellement, un délai de 45 jours est recommandé pour laisser le temps d’obtenir un emprunt dans les conditions fixées par le compromis de vente, il risque d’être trop court actuellement, compte tenu des retards constatés. « Il faut négocier un allongement du délai dans le compromis de vente », appuie Ulrich Maurel. Une protection qui paraît plus que nécessaire pour éviter les déconvenues.
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