Quand et comment commencer à chercher un job d’été pour 2024 ?
Pour trouver un job d’été, le mieux c’est d’anticiper. Et de s’y prendre dès l’hiver, à partir des mois de janvier-février qui précèdent, si possible. Car les places sont chères, concurrence oblige.
Certaines entreprises commencent très tôt leur recrutement. « C’est notamment le cas de la SNCF pour assurer l’accueil dans les gares en période estivale », précise Amadou Boye, conseiller emploi au Centre d’information et de documentation de la jeunesse (CIDJ).
En tardant à postuler, le choix se réduira, mais il sera toujours possible de profiter des désistements de dernière minute et de se positionner sur des secteurs en tension, comme l’hôtellerie et la restauration.
Réseau et annonces locales
Pour commencer, le jeune étudiant ou encore lycéen ne doit pas hésiter à faire jouer son réseau. Il s’agit de faire appel à son entourage, à sa famille, aux amis de ses parents. Il peut ainsi être recommandé auprès d’une entreprise et être plus facilement embauché. S’il ne trouve pas autour de lui, il a tout intérêt à guetter les annonces locales affichées par les commerçants de son quartier.
Enfin, des structures existent pour aider les jeunes à s’orienter et à trouver des jobs d’été, avec le réseau Information Jeunesse. Il comprend le CIDJ, situé au 101 quai Branly dans le 15ème arrondissement de Paris, mais également 27 centres régionaux d’Information Jeunesse et de nombreux bureaux Information Jeunesse (BIJ) répartis sur l’ensemble du territoire.
Des salons avec des recruteurs
Des salons sont organisés par ces structures pour permettre aux jeunes de rencontrer des recruteurs. En Île-de-France, le Centre d’Information et de documentation jeunesse (CIDJ) organisent, en partenariat avec le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et Pôle emploi, une « Journée Jobs d’été » chaque année au printemps. L’édition 2024 s’est tenue le 9 avril au Conseil régional Île-de-France, à Saint-Ouen (8, boulevard Victor Hugo). En 2023, le salon avait eu lieu le 6 avril, de 10 heures à 18 heures. L’entrée est gratuite pour tous.
Pour connaître les autres événements et salons de ce type dans le reste de la France, il suffit de se rendre sur le site jobs-ete.com.
France Travail emploi et intérim
Le site de France Travail (la nouvelle dénomination de Pôle emploi) permet également de découvrir des offres. En se créant un compte candidat, le jeune donne la possibilité aux employeurs d’avoir accès à son profil, sur lequel il a tout intérêt à poster son curriculum vitae (CV).
Par ailleurs, des missions de courte durée sont proposées dans le cadre du travail intérimaire. S’inscrire dans une agence d’intérim est pratique pour connaître les postes saisonniers et les emplois temporaires de sa région.
Un job dans la continuité de son parcours
L’idéal, c’est de postuler pour un job d’été s’inscrivant dans la continuité de ses études et qui pourra constituer une ligne supplémentaire sur son CV. De plus, le jeune étudiant aura logiquement plus de chances d’être embauché. S’il étudie l’histoire du patrimoine, il semble, par exemple, judicieux de contacter des musées et des sites historiques.
Idées de jobs d’été : dans quels secteurs trouver un job saisonnier pour 2024 ?
Le secteur agricole
Certains secteurs recrutent traditionnellement plus que d’autres pendant la période estivale. C’est notamment le cas de tous ceux soumis à une forte saisonnalité. Le secteur agricole a besoin de beaucoup de main-d’œuvre chaque été. Il embauche 820.000 saisonniers, selon Pôle Emploi, pour des travaux principalement liés à la récolte (cueillette des fruits et légumes, vendanges, moissons). L’Association nationale emploi formation en agriculture (Anefa) recense les contacts utiles pour trouver facilement un emploi saisonnier.
Pour ce type de job, l’hébergement sur place peut poser problème. Il faut donc s’occuper en amont de la question du logement. D’une manière générale, il vaut mieux privilégier des offres d’emploi proches de son domicile.
Les secteurs du tourisme, de l’animation et de la culture
Le secteur du tourisme est également un important pourvoyeur d’emplois d’été. Au bord de la mer, des plagistes sont notamment recherchés pour installer les parasols, déplier et replier les transats, transporter les matelas et louer des serviettes. Les jeunes peuvent également faire un travail de commerçant ambulant pour vendre à la criée des glaces et autres beignets et chouchous sur la plage. Une bonne condition physique est, dans ce cas, requise ; et il faut veiller à bien se protéger du soleil. Un bon niveau d’anglais est parfois demandé.
Du côté des campings, des clubs de vacances et des parcs d’attraction, des jobs d’été sont également à saisir. De même dans l’animation, avec les centres de loisirs et les colonies de vacances. À noter qu’il n’est pas obligatoire d’avoir un Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) pour encadrer des enfants. Les associations peuvent néanmoins privilégier des jeunes qui en sont titulaires ou sont en train de le passer. Un brevet de surveillant de baignade offre en plus la possibilité de superviser les sorties des enfants à la piscine et à la plage.
Dans les musées, des postes sont aussi à pourvoir durant les vacances pour l’accueil des touristes et la surveillance des salles en remplacement des titulaires. La maîtrise d’une langue étrangère, à commencer par l’anglais, est généralement appréciée.
Grande distribution, vente, hôtellerie-restauration
Dans le secteur de la vente, les petits commerces peuvent être amenés à renforcer leurs équipes pendant la période des soldes d’été. Des enseignes de la grande distribution recrutent également pour effectuer le travail de mise en rayon et de caissier. L’industrie agroalimentaire embauche des travailleurs saisonniers pour la fabrication et la distribution de denrées, comme des glaces en été.
Dans l’hôtellerie et la restauration, les offres ne manquent pas non plus pour faire face à l’afflux de touristes pendant la période estivale. Les fast-foods sont toujours d’importants pourvoyeurs de jobs tout au long de l’année.
Il est aussi possible de se tourner du côté de l’événementiel, pour être hôtesse ou hôte d’accueil. Ou encore de travailler dans un centre d’appels, de faire du télémarketing ou un job d’assistance téléphonique pour une banque ou une assurance.
Enfin, les jeunes peuvent trouver du travail dans les services à la personne (courses, jardinage, garde d’enfants, promenade d’animaux, assistance informatique…). Certains services peuvent être effectuées par des jeunes de moins de 18 ans.
CV et lettre de motivation : comment postuler pour un job d’été ?
Pour séduire les recruteurs et optimiser ses chances de décrocher un job pour l’été, le postulant doit soigner ses candidatures. Le CV et la lettre de motivation ne sont pas à négliger. « Les entreprises ne vont pas réclamer un grand savoir-faire ni d’énormes compétences, mais elles accorderont beaucoup d’importance au savoir-être », prévient Amadou Boye. Au moment de rencontrer des employeurs, il faut donc faire preuve d’une bonne communication orale et veiller à bien se présenter.
Il est essentiel de préciser sur le CV et/ou dans la lettre de motivation ses disponibilités pour travailler, afin que l’entreprise ou l’association puisse savoir quand elle peut compter sur la personne.
Adapter son CV à l’employeur
Selon le profil et le secteur d’activité de l’entreprise, il peut être judicieux de mettre en avant certaines expériences ou compétences sur son CV. Par exemple, pour un bar ou un restaurant, des connaissances en informatique et la maîtrise des réseaux sociaux peuvent intéresser l’employeur pour permettre à son site Internet de gagner en visibilité et faire la promotion d’événements.
Préciser sa demande
Un CV doit obéir à quelques fondamentaux. Pour commencer, faire tenir toutes les informations sur une seule page facilitera la lecture de votre parcours. D’autant que jeune, il n’y a généralement pas encore beaucoup d’expériences professionnels à énumérer. Le CV doit comporter un titre avec l’objet de la recherche d’emploi, comme « Vendeur prêt-à-porter » ou « Emploi polyvalent dans la restauration ».
Formation, expériences et centre d’intérêts
Le candidat peut ensuite commencer par sa formation et détailler ses diplômes (brevet, Bac, CAP, BTS, licence…) avant de présenter ses différentes expériences professionnelles. « Même jeune, il est possible d’en avoir », souligne Amadou Boye du CDIJ. Les stages en font par exemple partie. Le volontariat dans le cadre du Corps européen de solidarité (CES, l’ex-Service volontaire européen [SVE]) peut également être considéré comme une expérience professionnelle. Être parti vivre à l’étranger peut témoigner, dans tous les cas, d’une certaine maturité de la jeune femme ou du jeune homme.
Enfin, le candidat à un job d’été peut exposer ses divers centres d’intérêt dans son CV, en mettant l’accent sur ceux qui peuvent potentiellement séduire le recruteur. Le fait d’être capitaine de son équipe de football ou d’un autre sport collectif peut, par exemple, illustrer un certain sens des responsabilités. La pratique d’un instrument de musique exigeant, comme le violon, peut montrer sa capacité à persévérer. L’idée est ici de mettre en valeur d’autres compétences et aptitudes qui n’apparaissent pas forcément ailleurs dans le CV.
Soigner sa lettre de motivation
Il ne faut pas oublier de joindre une lettre de motivation au CV. Là encore, il est préférable que tout tienne sur une seule page. Le candidat doit expliquer les raisons de sa demande et pourquoi il choisit de postuler pour l’entreprise ou l’association à laquelle il s’adresse. Chaque lettre envoyée doit être différente selon l’employeur, avec un contenu adapté.
Le candidat peut commencer par parler de l’entreprise, avec de continuer sur lui, ses expériences et ses compétences, pour conclure enfin sur ce qu’il pourra apporter concrètement à son employeur. La structure de la lettre doit être cohérente et les fautes d’orthographe sont à bannir.
Se faire relire par un professionnel
L’idéal est que le jeune s’oriente vers des jobs pour lesquels il apporte une valeur ajoutée, en fonction des stages qu’il a déjà effectués, des langues qu’il maîtrise. Si les entreprises n’ont pas encore déposé leurs offres, il ne faut pas hésiter à postuler de manière spontanée. Multiplier les candidatures est également conseillé pour espérer obtenir un travail à la fin.
Enfin, son CV et sa lettre de motivation peuvent être relus gratuitement par des professionnels. Il suffit de se rendre dans les centres et bureaux d’Information Jeunesse. C’est le meilleur moyen de bénéficier de conseils avisés et d’améliorer sa candidature. Les jeunes y sont reçus sans rendez-vous pendant les horaires d’ouverture.
Quel salaire pour les emplois saisonniers ?
Une rémunération égale au Smic
Au niveau de la rémunération, il ne faut pas compter sur un salaire mirobolant. Les jobs d’été sont généralement payés au Smic. Déductions faites des cotisations salariales (Smic net), cela revient à 9,22 euros nets par heure au 1er janvier 2024, soit environ 1.398 euros nets par mois pour un temps plein.
Le salarié est astreint aux 35 heures et signe la plupart du temps un contrat à durée déterminée (CDD). Dans le cas des contrats de travail temporaire (intérim), il est payé selon les missions qu’il effectue, toujours au Smic horaire mais avec des primes à la fin de chacune d’elles.
Les mineurs moins bien payés
Les mineurs sont moins bien lotis que les majeurs. Pour les jeunes âgés de moins de 17 ans, la loi exige qu’ils perçoivent au moins 80% du Smic.
Pour ceux qui ont entre 17 et 18 ans, la rémunération minimale passe à 90% du Smic.
Au plus tôt, un jeune peut commencer à travailler à 14 ans. Mais avant 16 ans, des formalités administratives sont exigées, comme obtenir l’autorisation de l’inspecteur du travail. Un jeune mineur doit, dans tous les cas, avoir l’autorisation de ses parents pour effectuer un job d’été.