Compléter des revenus est un objectif d’épargne à la portée de toute personne qui se donne les moyens d’investir à moyen ou long terme. Tour d’horizon des placements financiers qui permettent de gagner plus d’argent sans demander une augmentation de salaire à son patron…
Comment placer son argent pour augmenter ses revenus mensuels ?

Augmenter ses revenus en 2017 grâce à un placement financier ou à un investissement immobilier, c’est possible ! Que l’on soit salarié ou à la retraite, de nombreuses solutions permettent de percevoir des revenus réguliers, tous les mois ou tous les trimestres, avec des rendements meilleurs que le fonds euros des contrats d’assurance vie. Pour y parvenir, il est fondamental d’y consacrer un capital relativement important et dans la durée. Investir quand on n’a pas d’argent est irréaliste ! Autrement dit, mieux vaut ne pas avoir besoin à court terme des sommes qu’il est nécessaire de bloquer. L’imposition doit aussi entrer en ligne de compte : en France, la fiscalité des revenus du capital est un frein à la perception de ce type de rentrées d’argent, surtout pour les ménages aisés, à moins d’utiliser la technique dite des rachats partiels programmés, dans le cadre d’une assurance vie.
Investissement dans l’immobilier d’entreprise via les SCPI de rendement
Investir dans l’immobilier dès quelques milliers d’euros, sans se soucier de la gestion des biens ni de la taxe foncière et avec une diversification sur plusieurs immeubles, le tout dans le but de percevoir des revenus tous les trimestres… Ces caractéristiques font de la SCPI de rendement un placement de plus en plus prisé en France. C’est aussi une façon d’investir dans l’immobilier d’entreprise, un secteur inaccessible à l’investissement direct pour un Français moyen.
Le parc immobilier d’une SCPI est géré par une société de gestion spécialisée qui s’occupe de gérer trouver des locataires, de percevoir les loyers et d’en reverser une grande partie aux porteurs de parts. En moyenne, les SCPI ont affiché un taux de rendement de 4,85% en 2015 avant impôt et prélèvements sociaux.
Notre conseil : les dividendes des SCPI étant considérés en quasi-totalité comme des revenus fonciers, leur fiscalité est très lourde pour les contribuables situés dans les tranches d’imposition à 30%, 41% ou 45%. Pour l’atténuer, un investissement à crédit s’impose, pour diminuer la base imposable grâce à la déduction fiscale sur les intérêts d’emprunt. Crédit qui aura pour effet de diminuer le revenu net de l’opération. Autre solution, la souscription via un contrat d’assurance vie. Une astuce pour finir : Corum Convictions, l’une des SCPI de rendement les plus rentables, permet depuis le début de l’année 2016 de percevoir des revenus tous les mois.
Crowdfunding : prêt aux entreprises grâce aux sites de crowdlending
Concilier financement des PME, revenus réguliers et rendements intéressants… C’est tout l’intérêt du crowdlending, une forme de financement participatif où l’épargnant se substitue à la banque pour octroyer des prêts sur 3 à 4 ans à des entreprises présélectionnées par des sites internet spécialisés. Ceux-ci se nomment Lendix, Unilend, Lendopolis, Credit.fr… Il en existe une quinzaine actifs en France. Les taux de rendement se situent entre 4 et 10%, et à 7% en moyenne. Avantage de la formule : le capital est la plupart du temps remboursé au fil de l’eau, en même temps que les intérêts, sous la forme d’échéances mensuelles.
Notre conseil : répartir ses investissements sur un nombre maximum de projets, afin de diluer le risque de perte lié à une défaillance d’entreprise. Aucune entreprise n’est à l’abri d’une liquidation ou d’un redressement judiciaire ! Pour gérer un portefeuille multi-plateformes, le recours à un outil d’agrégation comme celui mis à disposition sur le blog spécialisé Crowdlending.fr peut-être très utile.
Augmenter ses revenus avec la Bourse : les valeurs de rendement
Pour compléter ses revenus, l’investissement en Bourse ne doit pas être négligé. Afin de remplir cet objectif, il convient d’effectuer une sélection d’actions bien précise, concentrée sur les valeurs qui distribuent des dividendes de façon régulière. Pour les identifier, rien de plus simple : rendez-vous sur le site Boursorama qui publie et met à jour un palmarès des titres de sociétés cotées distribuant des dividendes. Le classement est effectué du rendement le plus élevé au plus faible et affiche trois années : le rendement estimé en 2017, le rendement de l’année n-1 (2016) et celui attendu en année n+1 (2018).
Certains secteurs sont connus pour assurer une distribution de dividendes plus importante que d’autres : les banques, comme Natixis, Crédit Agricole SA, Société Générale ou BNP Paribas, ainsi que les sociétés foncières cotées en Bourse ayant opté pour le statut SIIC (Affine, Altarea-Cogedim, Mercialys, ANF Immobilier, Foncière des Régions, Icade, etc.). Attention, la distribution de dividendes est aléatoire et dépend de la capacité de l’entreprise à générer des cash-flows (trésorerie engendrée par l’activité) réguliers. En moyenne, le rendement annuel des valeurs appartenant à l’indice SBF 120 (les 120 plus grosses capitalisations boursières de la Bourse de Paris) se situe entre 3 et 4% par an, avant impôts et prélèvements sociaux.
Notre conseil : la Bourse est par nature un placement comportant un risque élevé de perte du capital investi. Pour limiter ce risque, s’astreindre à une diversification du portefeuille est indispensable ; 20 valeurs est un minimum. Investir dans la durée, sur au moins 8 ans, permet de se prémunir contre de fortes variations à court terme. Pour minimiser la fiscalisation, privilégier l’utilisation du plan d’épargne en actions, sachant que le PEA ne permet pas de loger des foncières de type SIIC. Enfin, pour percevoir des dividendes au fil de l’eau, on peut cibler des actions distribuant des acomptes sur dividendes (avant la pleine saison de détachement et de mise en paiement des dividendes, qui s’étale d’avril à juin). + d’informations > Débuter en Bourse : comment investir dans les actions en 2017
Sicav et fonds communs de placement avec revenus réguliers
Dans la majorité des cas, les FCP (fonds communs de placement) et les Sicav (sociétés d’investissement à capital variable) n’ont pas vocation à distribuer des revenus : on dit alors que les gains sont capitalisés. Mais pour répondre au besoin des clients qui souhaitent obtenir des revenus réguliers, certaines banques ont créé des Sicav et FCP appelés fonds de distribution dédiés au reversement périodique de tout ou partie des gains aux épargnants porteurs de parts. C’est notamment le cas du LCL avec sa gamme de fonds LCL Obligations Revenu Trim, de la Banque Palatine avec son fonds Palatine Revenu Trimestriel, de la banque HSBC (HSBC Obligations Revenus Trimestriels) ou d’UFF Banque et son FCP UFF Rendement Trimestriel. Comme leurs noms l’indiquent, ces placements distribuent des dividendes trimestriels.
Notre conseil : le fonds UFF Rendement Trimestriel est à notre avis le plus intéressant, au vu de ses performances passées et de sa notation 5 étoiles par la société d’analyse indépendante Morningstar. Dans le même esprit, on pourrait citer BNP Paribas Obli Revenus Classic (4 étoiles Morningstar). L’explication est simple : ils se positionnent sur des obligations d’entreprises (titres de dettes de sociétés, NDLR), parfois à haut de rendement, en principe bien plus rémunératrices que les emprunts d’Etat. D’une manière générale, le contexte de taux d’intérêt bas, voire de taux négatifs, a tendance à diminuer le rendement de ce type de fonds, ce qui en diminue d’autant l’intérêt.
Livret A, PEL, packages bancaires : taux de rendement trop faibles
Pour éviter de mobiliser un montant d’épargne trop conséquent, les livrets et plans d’épargne (Livret A, PEL, etc.) sont à proscrire dans le cadre d’une stratégie en raison de taux de rémunération trop faibles. Autre inconvénient, leur fréquence de distribution des intérêts (une fois par an en janvier) ne permet pas de percevoir des revenus au cours de l’année. Leur principal intérêt : le revenu est non imposable.
Autre alternative, les packages de certaines banques qui proposent le couplage d’un plan d’épargne logement (PEL) à un compte à terme (CAT) associé à la distribution d’une rente mensuelle ou trimestrielle connue à l’avance. C’est le cas de la Banque Populaire (produit Messidor), du Crédit Agricole (Carré Vert) et du Crédit Mutuel (Capital Revenus). Inconvénient : là aussi, les taux sont bas (2% brut maximum) et soumis à l’impôt sur le revenu.
Notre conseil : à éviter, sauf peut-être si la sécurité du capital est votre priorité absolue. Il y a mieux à faire, soit avec de meilleurs rendements (voir plus haut) soit avec une fiscalité allégée (via l’assurance vie).
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