Quelles aides au logement pour les jeunes en 2025 ?

Par Loic Farge

APL, ALS, Mobili-jeune, avance Loca-Pass… Qu’ils soient étudiants, en apprentissage, en mobilité professionnelle ou demandeurs d’emploi, les jeunes de moins de 30 ans peuvent bénéficier de nombreuses aides financières destinées à faciliter leur accès à un logement en 2025.

Logement pour les jeunes : quelles aides pour qui ?

Logement : quelles aides en faveur des jeunes de moins de 30 ans ?
Situation du jeune au moment de la demandeAides auxquelles le jeune peut prétendre
Étudiant- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Aides d'Action Logement : garantie Visale, avance Loca-Pass

Jeune actif
- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Foyers de jeunes travailleurs (FJT)

- Résidences pour jeunes actifs
Jeune sans emploi, ni revenu- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Fonds d’aide aux jeunes (FAJ)


Apprenti
- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Aides d'Action Logement : Mobili-Jeune, avance Loca-Pass, garantie Visale

- Résidences pour jeunes actifs

- Logements du Crous


En alternance
- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Aides d'Action Logement : Mobili-Jeune, avance Loca-Pass, garantie Visale

- Résidences pour jeunes actifs

- Logements du Crous
Mobilité professionnelle- Aides d'Action Logement : Mobili-Jeune

Intérim
- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Aides d'Action Logement : garantie Visale

- Aides du Fonds d’action sociale du travail temporaire (Fastt)
Colocataire- Aides de la CAF/MSA : APL ou ALS ou ALF

- Aides d'Action Logement : Mobili-Jeune, Loca-Pass, garantie Visale


En recherche d'un garant
- Aides d'Action Logement : garantie Visale

- Caution bancaire

- Garant en ligne (Youse, Cautioneo, GarantMe, Bonapart ou Unkle)

 

Les aides au logement pour les étudiants

L’APL étudiant, pour les logements conventionnés

L’aide personnalisée au logement (APL) est l’une des trois aides financières au logement (avec l’Allocation de logement sociale et à l’allocation de logement familiale) de l’État auxquelles les étudiants résidant en France peuvent prétendre. L’APL étudiant est destinée aux étudiants célibataires ou en couple, avec ou sans personne à charge, qui louent leur propre logement, neuf ou ancien. Ce logement peut être situé dans une résidence étudiante ou universitaire, mais il peut également s’agir d’une location auprès d’un bailleur privé. Il faut forcément que le logement fasse l’objet d’une convention entre le bailleur et l’État.

Les conditions pour obtenir une APL étudiant restent quasi-similaires à celles qui relèvent d’une demande d’APL classique. La demande d’APL doit être formulée directement sur le site Internet de la caisse d’allocation familiale (CAF) – ou celui de la Mutualité sociale agricole (MSA) quand ses droits sociaux relèvent du secteur agricole -, et ce, au moment de l’emménagement dans la location.

Pour que l’étudiant prétende à l’APL, le logement qu’il occupe au titre de sa résidence principale doit remplir des critères de décence (par exemple, sa surface ne peut être inférieure à 9 mètres carrés pour une personne seule).

Le montant de l’APL varie selon les situations. Parmi les facteurs pris en compte pour son calcul figurent :

  • les ressources de l’étudiant et des membres éventuels de son foyer. La réforme du calcul de l’APL, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, adapte l’aide à la situation contemporaine du demandeur. Alors que la CAF (ou la MSA) prenait en compte les revenus perçus les deux années précédant la demande, les APL sont désormais calculées sur la base des revenus douze derniers mois
  • la situation professionnelle de l’étudiant et des personnes éventuellement à sa charge
  • le montant du loyer
  • la localisation géographique du logement

L’aide personnalisée au logement accordée par la CAF (ou la MSA) à l’étudiant locataire est versée directement chaque mois au centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) ou au bailleur. L’étudiant n’a plus qu’à payer la différence entre le montant du loyer et le montant de l’allocation logement.

ATTENTION : un étudiant dont les parents sont assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et qui est rattaché à leur foyer fiscal n’a plus droit à l’APL. Il ne peut pas non plus prétendre à l’APL si le logement appartient à un membre de sa famille.

Pour savoir s’il est éligible à l’aide personnalisée au logement, l’étudiant peut utiliser le simulateur mis à disposition par la CAF sur son site Internet.

Quid dans le cas d’une colocation ? Chaque locataire doit effectuer sa propre demande d’APL. Le montant de l’allocation est alors calculé en fonction des ressources et de la part du loyer payée par chaque colocataire. En cas de départ ou d’arrivée d’un colocataire, l’aide au logement est révisée dans le mois qui suit.

L’ALS étudiant, pour les logements non conventionnés

Les étudiants (locataires, sous-locataires déclarés ou colocataires) qui résident dans un logement non conventionné (qui ne fait pas l’objet d’une convention entre le bailleur et l’État) situé en France peuvent bénéficier de l’allocation de logement sociale (ALS). Pour toucher l’ALS, ils ne doivent pas être éligibles à l’APL étudiant (les deux aides ne sont donc pas cumulables entre elles), ni à l’allocation de logement à caractère familial (ALF).

L’ALS est une aide de l’État versée tous les mois par la CAF (ou la MSA), soit directement à l’étudiant locataire, soit au propriétaire. Comme pour l’APL, le versement de l’ALS est conditionné au caractère de décence du logement. Elle est, à l’instar de l’APL étudiant, attribuée sous conditions de ressources. Parmi les critères pris en compte pour fixer son montant figurent, là aussi :

  • la nature du logement
  • la composition du foyer du demandeur
  • la situation géographique du logement
  • le montant du loyer

Pour obtenir l’ALS, l’étudiant doit faire la demande sur le site de la CAF de son lieu de résidence (ou celui de la MSA s’il dépend du régime agricole).

L’ALF, pour l’étudiant qui a des enfants à charge

Les étudiants isolés ou en couple avec personne à charge qui ne bénéficient ni de l’aide personnalisé au logement (APL), ni de l’allocation de logement sociale (ALS), peuvent se voir octroyer l’allocation de logement familiale (ALF) par la CAF ou la MSA.

Le versement de l’ALF est, comme son nom l’indique, lié à la situation familiale du demandeur. Pour obtenir cette aide financière de l’État, les locataires (ou sous-locataires déclarés ou colocataires) d’un logement et les personnes qui résident en foyer doivent respecter l’une de ces conditions :

  • bénéficier de prestations familiales (allocations familiales, allocation forfaitaire, allocation de soutien familial) ou de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)
  • avoir un enfant à charge âgé d’au plus 21 ans
  • former un couple marié ou pacsé sans enfant et dont la somme des âges est inférieur à 55 ans
  • être une femme enceinte à partir ayant entamé le cinquième mois de grossesse

Comme pour l’APL et l’ALS, le logement doit correspondre aux critères de décence et aux conditions minimales d’occupation pour que l’étudiant qui l’occupe au titre de résidence principale puisse toucher l’ALF. De même, le montant de l’ALF varie selon les ressources du demandeur, dans la limite de plafonds qui évoluent en fonction de la composition de son foyer, de la situation géographique du loyer et du montant du loyer.

Le dispositif Visale, une solution pour les étudiants sans garant

Le dispositif Visale – qui remplace la caution locative étudiante (Clé) du Crous – permet aux étudiants n’ayant pas de caution ou de garant personnel de bénéficier de la garantie de l’État en cas d’impayés de loyers, de manière à éviter les refus de dossier.

Gratuit, il s’adresse notamment à tous les étudiants, sans conditions de ressources, et à tout type de logement (parc privé ou social). Ce système de garantie est valable sur une durée maximum de trois ans (36 mois). Pour en bénéficier, les étudiants doivent respecter des plafonds de loyer. Ce plafond est fixé à 800 euros en Île-de-France et 600 euros pour le reste de la France. La demande s’effectue en ligne sur le site Visale.fr avant la signature du bail.

En cas de loyers impayés, c’est l’organisme Action Logement qui règle le loyer et les charges au bailleur au cours de toute la durée du bail (dans la limite du départ du locataire). Dans ce cas, le locataire est ensuite tenu de rembourser sa dette auprès d’Action Logement.

L’étudiant peut de cumuler cette aide avec les aides au logement de la CAF, mais aussi les autres solutions proposées par Action logement (aide Loca-Pass ou Mobili-jeune, par exemple).

L’avance Loca-Pass pour les étudiants salariés

Sous condition de ressources et d’emploi, les étudiants âgés de moins de 30 ans peuvent bénéficier de l’avance Loca-Pass pour louer leur logement (l’aide ne peut être accordée pour une sous-location). Il s’agit d’un prêt, sans intérêt (taux à 0%) ni frais de dossier, qui leur permet de financer le dépôt de garantie demandé par le bailleur. Son montant maximum est de 1.200 euros, quel que soit le montant du dépôt de garantie et du loyer. Le délai de remboursement ne peut excéder 25 mois (à raison de 20 minimum par mois).

Pour bénéficier de l’avance Loca-Pass, l’étudiant salarié doit être en mesure de justifier :

  • d’un contrat à durée déterminée (CDD) de trois mois minimum en cours au moment de la demande d’aide, ou de plusieurs CDD récents (moins de six mois) représentant une durée de travail cumulée de trois mois minimum
  • du statut d’étudiant stagiaire (il faut présenter une convention de stage d’au moins trois mois en cours au moment de la demande)
  • d’un statut d’étudiant boursier d’État français

Le dossier de demande d’avance doit être déposé auprès d’Action Logement au plus tard eux mois après l’entrée dans les lieux.

Logement : quelles aides financières pour les moins de 25 ans ?

Les jeunes de moins de 25 ans qui souhaitent quitter le cocon familial peuvent bénéficier d’aides financières au logement, qu’ils soient étudiants ou salariés.

Logement : les aides de la CAF ou de la MSA

Ils peuvent tout d’abord compter sur les aides de la CAF (ou de la MSA) pour se loger. Ainsi, les jeunes étudiants et les jeunes salariés de moins de 25 ans peuvent, sous conditions de ressources (entre autres), avoir accès à :

  • l’aide personnalisée au logement (APL), si le logement occupé au titre de la résidence principale fait l’objet d’une convention avec l’État (voir plus haut)
  • l’allocation de logement sociale (ALS), quand le logement occupé n’est pas conventionné avec l’État (voir ci-dessus)
  • l’allocation de logement familial (ALF), attribuée en fonction de leur situation familiale (voir plus haut)

Pour rappel : ces trois aides de l’État ne sont pas cumulables entre elles.

L’étudiant en contrat d’apprentissage qui ne vit plus chez ses parents peut également bénéficier de l’aide personnalisée au logement (APL). Son calcul prend en compte ses revenus et le montant de son loyer. Le montant de l’APL varie selon les régions, mais il est en général plus élevé pour les étudiants sous contrat d’apprentissage.

Les aides d’Action Logement

Les moins de 25 ans peuvent aussi bénéficier des aides financières attribuées par l’organisme Action Logement (anciennement 1% Logement). Parmi ces aides notamment accessibles aux jeunes, on peut citer :

  • l’avance Loca-Pass, pour les étudiants salariés, les demandeurs d’emploi, les employés (hors fonctionnaires titulaires) et les personnes en formation professionnelle : il s’agit d’un prêt à taux zéro pour financer le dépôt de garantie réclamé par le propriétaire (bailleur)
  • la garantie Visale (qui remplace la garantie Loca-Pass depuis mai 2019), pour les étudiants, les salariés, les alternants et les demandeurs d’emploi : ce dispositif a été mis en place pour couvrir les charges et les loyers impayés dans certaines conditions
  • l’aide Mobili-jeune, pour ceux qui suivent une formation en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) dans une entreprise du secteur privé non agricole : elle permet de bénéficier d’une aide au paiement des loyers, en plus de l’aide au logement de la CAF

Les aides au logement pour les jeunes actifs

Une certaine précarité accompagne souvent la période d’insertion des jeunes dans la vie professionnelle. Outre les traditionnelles aides de la CAF (ou de la MSA), à savoir l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement à caractère social (ALS) et l’allocation de logement familiale (ALF), les jeunes actifs (en CDI ou CDD), apprentis, en alternance, en contrat aidé, en intérim ou en formation (apprentissage, stage), peuvent avoir accès à certaines aides au logement.

Les foyers de jeunes travailleurs (FJT)

Proposés aux personnes en situation d’insertion sociale et professionnelle (en mobilité ou non), les foyers de jeunes travailleurs (FJT) – également appelés « Habitat jeunes » – accueillent des jeunes âgés de 16 à 25 ans (parfois jusqu’à 30 ans), célibataire ou en couple (mais sans enfant).

Les logements proposé, tous meublés, vont de la simple chambre aux trois pièces. La plupart des FJT sont dotés d’un restaurant, d’un accueil et d’une laverie. Le bénéficiaire doit verser des frais d’inscription, un dépôt de garantie et une redevance mensuelle (qui correspond au loyer et une participation aux charges).

Les demandes de logement en résidence sociale ou foyer de jeunes travailleurs doivent être formulées directement auprès des organismes qui gèrent ces équipements. Parmi eux figurent :

  • l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (UNHAJ)
  • l’Association des résidences et des foyers jeunes (ARFJ)
  • l’Association pour le logement des jeunes travailleurs (ALJT), pour les personnes résidant en Île-de-France

Conformément à l’article L633-2 du Code de la construction et de l’habitation, « le contrat est conclu pour une durée d’un mois et tacitement reconduit à la seule volonté de la personne logée ». Outre une rupture du contrat à l’initiative de la personne hébergée (à tout moment, à la condition de respecter un délai de préavis de 8 jours), seuls trois cas sont susceptibles d’entraîner la résiliation du contrat par le gestionnaire du foyer :

  • l’inexécution par le bénéficiaire de ses obligations (le non-respect du règlement intérieur, par exemple)
  • la cessation totale d’activité de l’établissement (autrement dit, sa fermeture définitive)
  • lorsque les conditions d’admission de la personne logée ne sont plus remplies

Les résidences pour jeunes actifs

Pour se loger, les jeunes actifs peuvent également se tourner vers des résidences dont le fonctionnement est calqué sur celui des résidences privées pour étudiants. Gérées par associations ou des fonds entièrement privés, ces résidences proposent des logement meublés (avec espace cuisine et rangements, la plupart du temps) ainsi que l’accès à des services en accès libre (laverie, local à vélo, salle d’études, etc.).

Le contrat de résidence porte sur une durée de séjour d’un maximum de deux ans. Pour plus de renseignements, il faut se tourner notamment vers :

  • l’association de résidences pour jeunes actifs Agefo
  • l’association de résidences pour jeunes actifs Arpej
  • l’association de résidences pour jeunes actifs Ardef
  • l’association de résidences pour jeunes actifs Espacil (filiale du groupe Action Logement)

Les aides au logement pour les jeunes sans emploi ni revenu

Trouver un logement lorsqu’on est sans emploi et qu’on ne touche pas de revenu est compliqué (il faut bien payer le loyer !). Mais il existe des aides propres à chaque situation.

Les étudiants éligibles peuvent compter sur les aides financières de la CAF (ou de la MSA), que sont l’APL, l’ALS ou l’ALF, pour financer une partie de leur loyer.

Le Fonds d’aide aux jeunes (FAJ), inscrit dans la politique départementale d’insertion des jeunes, favorise aussi l’accès au logement des jeunes en grande difficulté sociale qui ne peuvent bénéficier du soutien de leurs parents. Cette aide ponctuelle de dernier recours ne peut dépasser 1.000 euros par an et par jeune. La demande doit être instruite auprès d’un professionnel du travail social (un conseiller de la Mission locale la plus proche ou des assistants sociaux).

Les aides au logement pour les jeunes apprentis

Plusieurs aides financières pour l’accès au logement sont à disposition des jeunes en contrat d’apprentissage. La première émane de la CAF (ou de la MSA), via l’aide personnalisée au logement (APL). Selon le type de logement, l’APL peut être remplacée par une allocation de logement social (ALS) ou une allocation de logement familiale (ALF). Pour percevoir une allocation, les revenus de l’apprentis ne doivent pas dépasser pas le barème attributif qui varie chaque année.

En plus d’une éventuelle aide au logement de la CAF, les jeunes apprentis de moins de 30 ans ont la possibilité de bénéficier d’une aide au paiement des loyers (loyer + charge) pendant la durée de leur formation. Son nom : Mobili-jeune. Attention : pour y avoir droit, il faut être apprenti dans une entreprise privée du secteur non agricole et percevoir des revenus inférieurs au Smic. Le montant alloué de l’aide Mobili-jeune varie de 10 minimum à 100 euros maximum par mois, dans la limite du montant qui reste à la charge du bénéficiaire après déduction de l’APL. La durée de versement est limitée à 36 mois maximum. Il faut faire la demande auprès de l’organisme Action Logement.

Grâce à Action Logement et à son avance Loca-Pass, les jeunes apprentis peuvent aussi profiter d’un prêt à taux zéro pour financer la caution de leur logement. D’un montant maximum de 1.200 euros, cette avance est à rembourser dans les deux ans avec une mensualité minimum de 20 euros.

Autre aide : la garantie Visale. Il s’agit d’une caution qui prend en charge le paiement du loyer et des charges locatives de la résidence principale, en cas de défaillance de paiement. Elle est soumise à certaines conditions d’obtention (attention à respecter des plafonds de loyer, qui varient selon que le demandeur est étudiant ou non).

Les résidences pour jeunes actifs peuvent également constituer une bonne alternative économique, tout comme les logements mis à disposition par le Crous aux apprentis qui sont inscrits dans une université ou une école post-bac.

Les aides au logement pour les jeunes en alternance

Les jeunes en alternance peuvent, selon leur situation, avoir droit aux mêmes aides au logement (location, colocation, sous-location déclarée) que ceux qui sont en contrat d’apprentissage (voir ci-dessus), à savoir :

  • les aides au logement de la CAF (ou de la MSA) : APL, ALS, ALF
  • le dispositif Mobili-jeune
  • la garantie Visale
  • l’accès aux résidence pour jeunes actifs
  • l’accès aux logement du Crous

Des aides au logement pour les jeunes en mobilité professionnelle

Action Logement aux jeunes en mobilité professionnelle : l’aide Mobili-jeune. Elle est destinée aux moins de 30 ans, en formation en alternance (sous contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) au sein d’une entreprise du secteur privé non agricole. Son montant : entre 10 et 100 euros par mois. Versée semestriellement (deux versements représentant six mois chacun) durant l’année de l’alternance, Mobili-jeune permet d’alléger la quittance de loyer.

Les aides au logement pour les jeunes en intérim

Pour les jeunes intérimaires (dont le statut est encore bien souvent associé à l’idée de précarité), la location d’un logement au titre de résidence principale peut virer au casse-tête.

Ceux qui ne trouvent pas un toit par le biais du réseau classique (agence immobilière, sites d’annonces en ligne, etc.) peuvent d’abord faire une demande de logement social auprès d’Action Logement. Attention : les délais d’attente peuvent atteindre plusieurs mois (voir plus dans les grandes agglomérations). Une fois le sésame trouvé, les intérimaires peuvent bénéficier d’une aide personnalisée au logement (APL), mais aussi d’une garantie de loyers et charges locatives Visale délivrée par Action Logement.

Mais les intérimaires de 30 ans ou moins en quête d’un logement peuvent aussi se tourner vers le Fonds d’action sociale du travail temporaire (Fastt), qui leur propose gratuitement des aides, des conseils et des services via son site Internet (fastt.org). Des conseillers du Fastt se chargent notamment :

  • d’identifier les opportunités de logement (uniquement meublé) correspondant aux attentes et au budget du demandeur
  • d’assister l’intérimaire dans la réservation ou la location du logement
  • de mobiliser d’éventuelles aides au logement
  • d’organiser les visites des logements sélectionnés
  • de la distribution du chèque logement Mobili-Pro : d’un montant de 300 euros maximum par an, il permet à l’intérimaire d’alléger le coût des locations en meublé ou les séjours en hôtel (en cas d’absence d’indemnités de grand déplacement)

À SAVOIR : pour bénéficier de l’aide du Fasst, l’intérimaire doit être en mission au moment de la demande (ou dans les trente prochains suivants) et avoir réalisé 414 heures d’intérim sur les douze derniers mois, toutes entreprises de travail temporaire confondues).

Les aides au logement pour les jeunes proposées par les missions locales

Les jeunes âgés de 16 à 25 ans en recherche d’un logement peuvent se tourner vers les missions locales pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes, couramment appelées « missions locales ».

Ces structures peuvent les aider, via un conseiller spécialisé dans le logement, à trouver des structures d’hébergement pour faire face à des situations d’urgence ou temporaires. Elles leur proposent :

  • soit un logement dans une résidence (résidence jeunes travailleurs, résidence sociale, etc.)
  • soit un appartement « autonome », vide ou meublé, dans le parc privé ou social (HLM)

Parmi les services proposés aux jeunes par les missions locales, figurent aussi :

  • l’accompagnement à la recherche d’un hébergement
  • l’accompagnement dans l’accès au logement, via notamment le montage d’un dossier de logement ou d’une demande d’aide au logement (APL, FSL, ALS, avance Loca-Pass, etc.)
  • l’accompagnement au maintien au logement

Les aides au logement pour les jeunes locataires sans garant

Tous les jeunes en quête d’un logement n’ont pas la chance d’avoir l’appui d’un garant (en général les parents) pour régler le loyer en cas de difficulté financière. Dans ce cas-là, ils peuvent se tourner vers des solutions alternatives. Et notamment la garantie Visale, mise en place en 2016 par Action Logement en remplacement de la garantie des risques locatifs (GRL). Cette caution locative (la souscription est gratuite, mais soumise à conditions) garantit les loyers impayés des jeunes âgés de 18 à 30 ans inclus, quelle que soit leur situation (étudiant/alternant, demandeur d’emploi, salarié ou non, fonctionnaire, etc.). En cas d’une colocation, la garantie Visale est possible lorsqu’une des personnes cotitulaires du bail est éligible.

Autre solution : la garantie par la caution bancaire. Cette forme de caution solidaire permet au jeune locataire d’être couvert par sa banque en cas de défaillance.

Mais les jeunes candidats à la location confrontés au défaut de garant ont aussi la possibilité de faire appel à un garant en ligne. On peut citer Youse, Cautioneo, GarantMe, Bonapart ou Unkle. Mais attention, là c’est payant !

Colocation : quelles aides au logement pour les jeunes ?

Sous réserve de remplir certaines conditions, les jeunes qui optent pour la colocation (à ne pas confondre avec la cohabitation !) peuvent bénéficier d’aides au logement. Et d’abord celles de la CAF (ou de la MSA, pour ceux qui dépendent du régime agricole). Il faut s’assurer que le nom de chaque colocataire figure sur le bail et que chacun des occupants du logement fasse sa propre demande auprès de sa caisse.

Le jeune colocataire éligible perçoit une aide personnalisée au logement (pour les logements conventionnés) dont le montant dépend de la part de loyer qu’il paie. Le calcul de l’APL varie selon le type de bail signé par les colocataires (individuel ou unique). Si un seul bail est signé en commun, l’APL pour chaque colocataire tient compte des revenus de l’ensemble des occupants. Mais si chaque occupant est titulaire d’un bail unique, alors l’APL de chacun est calculée uniquement en fonction de ses propres revenus.

Les jeunes colocataires qui ne peuvent prétendre à l’APL versée par la CAF ou la MSA peuvent demander une allocation de logement sociale (ALS) ou une allocation de logement familiale (ALF).

À noter que les aides d’Action Logement sont aussi accessibles pour les jeunes salariés qui vivent en colocation. Sont concernées :

  • l’aide Mobili-jeune, pour les jeunes de moins de 30 ans en formation professionnelle
  • le dispositif Visale, pour les colocataires qui n’auraient pas de garant (la demande étant faite de façon séparée, il faut que les contrats de location soit aussi séparés, avec des cautions séparées)
  • l’avance Loca-Pass, une avance sur le montant du dépôt de garantie

Les colocataires qui respectent les plafonds de ressources applicables peuvent aussi se tourner vers la colocation en HLM (c’est possible depuis la loi Boutin du 25 mars 2009, article 61), et profiter ainsi de loyers modérés proposés par les bailleurs sociaux. Chaque occupant du logement n’est responsable que de sa part de loyer et de charges, chacun étant titulaire d’un contrat de location. Pour effectuer une demande de logement social en colocation, il faut télécharger, remplir et transmettre le formulaire correspondant à un bailleur social, à une mairie ou à Action logement. La demande peut également s’effectuer en ligne via le site Demande-Logement-Social.gouv.fr. Il faut fournir des documents justificatifs (pièce d’identité, avis d’imposition, etc.)

Logement des jeunes : les aides régionales

Conscientes des difficultés que rencontrent les jeunes pour trouver un logement, les régions ont mis en place des dispositifs d’aide qui leur sont dédiés. C’est notamment le cas pour les jeunes apprentis ou alternants, dont l’établissement de formation est éloigné de l’entreprise qui les accueille.

Ainsi, la région Nouvelle-Aquitaine propose aux moins de 30 ans qui suivent un parcours de formation une aide à l’installation sous forme d’avance à rembourser. Le montant va de 100 à 300 euros. Il est réduit à 150 euros pour une colocation.

La région Centre-Val de Loire propose aux jeunes de 15 à 25 ans de bénéficier d’une aide au dépôt de garantie. Il s’agit d’une avance remboursable de 300 euros pour que les étudiants (limitée à 150 euros par personne pour une colocation). Attention : il doit s’agir d’un premier logement.

Pour savoir si les aides régionales sont cumulables avec les aides au logement délivrées au niveau national, il faut se tourner vers son conseil régional.

Logement des jeunes : les aides départementales

Le département peut aussi apporter une aide financière aux jeunes ans qui éprouvent des difficultés à assurer les dépenses de leur logement. Ainsi, dans le cadre du Pack jeunes du conseil départemental de Haute-Saône, une aide de 100 à 400 euros (son montant dépend des ressources du demandeur) peut être accordée aux jeunes Haut-Saônois de 18 à 25 ans qui emménagent dans un logement situé dans ce département.

Par ailleurs, les aides du fonds de solidarité logement (FSL) – un dispositif national géré au niveau départemental – peuvent, sous conditions de ressources, venir en aide aux jeunes qui :

  • peinent à accéder à un logement : dans cas, les aides sociales (une subvention ou un prêt à taux zéro) permettent de financer le dépôt de garantie, le premier loyer ou encore les frais de déménagement
  • ont du mal à se maintenir dans le logement : là, le FSL finance les dettes de loyers et de charges, les factures (eau, électricité, gaz, téléphone, etc.).

ATTENTION : les conditions d’attribution et le montant du FSL varient d’une département à l’autre. Par ailleurs, cette aide n’est pas systématique.

Les jeunes peuvent ainsi se tourner vers leur comité local pour le logement autonome des jeunes (CLLAJ) pour être informés et orientés dans leur démarche de recherche d’un logement. Le CLLAJ proche de chez eux étudie aussi leurs droits pour l’octroi d’une aide financière ponctuelle et exceptionnelle.

À noter que la Ville de Paris a mis en place l’Aide à l’installation dans un logement pour les étudiants (A.I.L.E.). D’un montant forfaitaire de 900 euros, elle est destinée, sous conditions cumulatives, aux étudiants boursiers qui effectuent une première installation dans un logement du parc privé.

Quant aux jeunes de 18 à 25 ans particulièrement démunis, ils peuvent s’adresser au Fonds d’Aide aux Jeunes (FAJ) pour obtenir un soutien ponctuel ou régulier dans le domaine du logement. Là encore, chaque département a établi ses propres critères d’éligibilité.

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