Les jobs et astuces pour arrondir ses fins de mois quand on est retraité

Par Thomas Chenel

Une fois à la retraite, les revenus diminuent généralement de 30% à 50%. Pour compenser ce manque à gagner, de multiples solutions existent, comme donner des cours aux jeunes, faire découvrir sa ville ou encore devenir mannequin senior.

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Pour arrondir ses fins de mois une fois sa carrière terminée, de petits jobs et le cumul emploi-retraite peuvent tout à fait s’envisager. Des activités relevant de l’économie solidaire permettent également de compenser une faible pension.

Les solutions liées à l’immobilier

Louer une chambre de son logement

Mettre en location une chambre meublée de sa maison ou de son appartement est une solution pour arrondir ses fins de mois, notamment si on vit seul à la retraite. La colocation intergénérationnelle permet ainsi de briser la solitude, en profitant de la compagnie d’un locataire, tout en bénéficiant d’un complément de revenus.

Le principe est simple : héberger un étudiant ou une étudiante chez soi contre une indemnité d’occupation ou bien quelques petits services (courses, ménage, etc.). Il suffit ensuite d’avoir une chambre de libre à louer dans son logement. La colocation intergénérationnelle repose sur un principe de solidarité. Dans ce contexte, l’indemnité demandée doit rester bien inférieure aux prix du marché de la location. Cela peut passer par une faible contribution à payer par le locataire au titre des frais d’eau, d’électricité ou de chauffage.

Les réseaux d’associations Cohabilis et ensemble2générations permettent notamment de rentrer en contact avec des jeunes poursuivant des études supérieures.

Cette solution constitue une option flexible, dans la mesure où le retraité choisit quand et pendant combien de temps il souhaite mettre le logement à disposition du locataire. Selon ses disponibilités, il peut louer la chambre pour une courte durée ou sur un plus long terme.

Cela peut passer aussi par la signature d’un bail meublé classique (douze mois maximum), d’un bail mobilité (dix mois) ou d’un bail étudiant (neuf mois). S’ils ne dépassent pas un certain montant, les revenus générés peuvent être exonérés d’impôt. La règle vaut aussi pour une location courte durée via une plateforme de type Airbnb’. Sachant que le choix de la location saisonnière nécessite du temps et de l’énergie : le retraité doit gérer le changement incessant de locataires.

Louer sa place de parking ou sa cave

Les retraités qui disposent de place dans une cave, un garage, ou encore un grenier ou un abri inutilisé, peuvent proposer cet espace à la location pour générer un revenu supplémentaire.

Les plateformes jestocke.com, costockage.fr et ouistock.fr permettent de se mettre en relation avec des personnes intéressées, qui se trouvent entre deux déménagements par exemple. Selon l’emplacement géographique et la superficie louée, le prix demandé peut fortement varier, de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros par mois. Dans les grandes villes, et notamment à Paris, disposer d’un garde-meubles vide ou d’une place de parking est un luxe. Le propriétaire peut donc proposer un tarif élevé.

Certains sites dédiés à la location entre particuliers proposent des annonces de location d’un parking ou d’un box fermé. C’est le cas, par exemple, de Prendsmaplace ou de Parkadom. Une commission de 20% peut être prélevée sur chaque transaction. Là encore, le montant du loyer varie en fonction de la situation géographique et de la rareté des stationnements.

Même si la rédaction d’un contrat de bail de location d’une cave, d’un box ou d’une place de parking n’est pas obligatoire quand l’espace est loué seul (et non en tant qu’annexe du logement du retraité), elle est fortement recommandée.

Vendre son bien immobilier en viager

Le viager est une bonne façon de compléter une pension de retraite peu élevée. Ce dispositif permet au retraité de mettre son logement en vente. En échange, l’acquéreur lui verse mensuellement, trimestriellement, semestriellement ou annuellement une rente à vie (c’est-à-dire jusqu’à son décès). Cette rente viagère peut s’accompagner d’une première somme d’argent versée au comptant, appelée « le bouquet » (il correspond en moyenne à 30% de la valeur estimée du bien).

Il existe deux formes de viager :

  • le viager libre : l’acquéreur a la libre disposition du bien immobilier dès le jour de la signature de la vente, pour occuper ou louer le logement (le retraité n’a plus la jouissance de son bien)
  • le viager occupé : le retraité cède son bien à l’acquéreur, mais il conserve son droit d’usage et d’habitation jusqu’à son départ en maison de retraite ou son décès

En choisissant le viager occupé, le retraité reste toujours domicilié dans le logement qu’il a vendu. Cela lui évite de changer de lieu de vie et de payer un loyer. Il ne paie plus la taxe foncière puisqu’il n’est plus légalement propriétaire du bien immobilier. Il ne paie plus la taxe foncière puisqu’il n’est plus légalement propriétaire du bien immobilier.

Services à la personne

Ménage, repassage, courses…

Les retraités en bonne condition physique peuvent accompagner d’autres personnes âgées (mais pas que !) dans leur quotidien, en leur proposant des prestations de services qui ne nécessitent pas d’avoir une formation spécifique.

Parmi ces services à la personne figurent, entre autres, la réalisation d’heures de ménage ou de repassage chez des particuliers employeurs. Il ne faut pas hésiter à se tourner vers des sites Internet pour trouver des opportunités d’emploi dans ce secteur, à l’instar de la plateforme Seniors à votre Service. Mais il est aussi possible de miser sur le bouche-à-oreille ou le dépôt d’annonces chez les commerçants de son quartier.

Les retraités équipés d’un véhicule ont aussi la possibilité de faire les courses à la place de personnes sans moyen de locomotion, plus âgées ou souffrant d’un handicap et de les livrer à leur domicile.

Garde d’enfants, soutien scolaire

Un retraité peut aussi proposer ses services, moyennant finances, pour garder de jeunes enfants à leur domicile, à l’instar d’une baby-sitter. Cela peut se faire après l’école, le temps que les parents rentrent du travail. Outre le bouche-à-oreille et les petites annonces, il est possible de postuler sur des sites comme Kinougarde.

Pas question de jouer les assistantes maternelles à la journée : pour cela, un diplôme et un agrément sont requis. De plus, si cette activité devient régulière, la prestation doit être déclarée pour rester dans la légalité et bénéficier d’une assurance.

Les plus patients qui souhaitent partager leurs savoirs peuvent envisager de donner des cours particuliers ou de l’aide aux devoirs à des enfants et des adolescents. Cela vaut notamment pour ceux qui ont enseigné durant leur carrière professionnelle.

Les séances de soutien scolaire peuvent avoir lieu au domicile des particuliers, dans un centre social ou culturel, ou encore en restant chez soi par le biais d’un site Internet de type Acadomia ou Anacours.

Il existe également la plateforme superprof.fr, facile d’utilisation, sur laquelle il est possible de poster son CV. Les cours ne se limitent pas nécessairement à des matières scolaires. Le chant, la guitare ou la peinture peuvent aussi être enseignés, par exemple. La rémunération est très variable – de 10 à 50 euros – selon le niveau de l’élève et le lieu où le cours est dispensé.

Gardiennage de maison

Par peur des cambriolages, de plus en plus de propriétaires confient la garde de leur maison à des retraités durant leurs vacances.

Le « home-sitting », qui consiste à occuper et à surveiller le logement pendant cette période, peut être rémunérée (soit via le chèque emploi service universel ; soit en prenant le statut de micro-entrepreneure, pour facturer le service). Mais dans la majorité des cas, il s’agit plutôt d’un échange de services.

Garde d’animaux

Les retraités amoureux des animaux peuvent proposer de s’occuper des animaux de compagnie des particuliers qui le souhaitent (on parle de pet-sitting). Moyennant paiement pour service rendu, il est possible d’aller au domicile des propriétaires pour nourrir les chiens ou les chats et de leur tenir compagnie quand leurs maîtres sont indisponibles.

Le retraité peut aussi sortir les chiens, comme le font les dog-sitters.

Il est conseillé de faire connaissance avec l’animal avant de se lancer dans cette activité, pour s’assurer que tout ira bien lorsque le retraité viendra en l’absence des propriétaires.

Objets, vêtements, meubles : vendre ou louer ses affaires

Avec le temps, les objets en tout genre s’accumulent. Faire un bon tri et vider ses tiroirs peut permettre aux retraités de récupérer quelques deniers. Il est possible de revendre des affaires, voire ses meubles, via des sites comme leboncoin.fr, sans avoir à verser de commissions.

Pour la revente de vêtements de seconde main, les retraités peuvent passer par le site Vinted qui fait référence, mais aussi Jaiio ou Vestiaire Collective.

La plateforme bricolib.net propose, quant à elle, de louer ses outils et son matériel, comme une perceuse (à partir de 5 euros par jour) ou une échelle à trois plans (20 euros la journée).

Les site jelouetout.fr permet, lui, de louer toutes sortes de choses. Une remorque peut, par exemple, être proposée à 25 euros la journée, une robe de mariée à 40 euros et un appareil à fondue 10 euros.

Toujours dans un esprit d’entraide et de proximité, des sites comme Allovoisins ou Kiwiiz proposent la location de produits de toutes sortes, mais aussi de demander service ou de rendre des services aux autres pour gagner un peu d’argent.

Cuisine, tricot ou couture pour les autres

Pour les retraités qui aiment cuisiner, pourquoi ne pas revendre le surplus de leurs plats préparés maison ? Par exemple, la plateforme de repas entre particuliers Yumo permet de faire partager ses talents de cuisinier et ses plus belles créations culinaires à ses voisins. Il suffit de renseigner le nom du plat, d’en poster une photo sur le site et de fixer un prix. Une fois la vente conclue, l’argent est crédité sur votre porte-monnaie virtuel.

Mais attention : il convient de respecter certaines règles, d’hygiène notamment. Un postulat qui s’est renforcé depuis la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus (Covid-19).

Les retraités ayant des compétences en matière de couture ou de tricot peuvent également proposer leurs services. Ce peut être de la création de vêtement ou, plus modestement, un travail de retouche. Cette activité (il faut veiller, le cas échéant, à ce qu’elle soit déclarée pour rester dans le cadre légal) ne nécessite aucun investissement conséquent, et peut être pratiquée chez soi en toute tranquillité.

Jardinage, petit bricolage, informatique… Dépannage en tous genres

Pour offrir vos services de bricolage ou de jardinage, moyennant rémunération, autour de chez vous, vous pouvez passer par le bouche-à-oreille ou les commerçants. Il existe aussi de nombreux sites Internet spécialisés qui vous avertissent dès qu’un particulier proche de chez vous dépose une demande. À vous de postuler, en indiquant votre tarif.

Ainsi, Frizbiz s’est spécialisé dans les prestations liées à l’habitat (le site est partenaire de certains magasins de bricolage). Yoojo (ex-Youpijob) est, lui, centré sur les services à la personne (bricolage, jardinage, garde d’enfant, ménage, bientôt cours à domicile) ; AllôVoisins est, quant à lui, généraliste.

Le système fonctionne dans toute la France, même à la campagne. Il faut s’inscrire comme autoentrepreneur, sauf si le retraité est rémunéré par le client comme un salarié (avec le Cesu le plus souvent).

Louer sa voiture à un particulier ou faire du covoiturage

Les retraités qui disposent d’un véhicule dont ils ne se servent pas en permanence peuvent la louer à d’autres particuliers. Objectif : rentabiliser leur voiture ou leur utilitaire. En passant par OuiCar, par exemple, le retraité peut proposer une location pour un week-end, les vacances, mais aussi à la journée. La plateforme Getaround (ex-Drivy) offre l’opportunité d’une mise en location à l’heure. Dans tous les cas, il suffit de s’inscrire et de répondre aux demandes. C’est le site qui reverse le loyer au retraité, diminué d’une commission.

De même, les retraités amenés à se déplacer de façon régulière avec leur véhicule peuvent, par le biais du covoiturage, partager les frais d’essence avec des passagers qu’ils transportent ponctuellement sur une distance plus ou moins longue (pour quelques kilomètres ou pour de longs trajets). Pour trouver des passagers, il convient de s’inscrire en amont sur les plateformes spécialisées, comme Blablacar ou Karos par exemple.

Distribuer des journaux et des imprimés

Pour compléter leurs pensions, les retraités peuvent également se lancer dans la distribution de flyers et de journaux lors d’opérations évènementielles, ainsi que d’imprimés publicitaires (prospectus) en boîte aux lettres dans le secteur qui leur est affecté.

Des postes sont parfois proposés en CDI à temps partiel pour ce type de job, qui demandent seulement quelques heures de travail par jour. En revanche, il est nécessaire d’être véhiculé, ce qui peut avoir un coût. Une certaine condition physique est aussi requise.

La rémunération proposée tourne généralement autour du Smic, soit 11,52 euros brut de l’heure au 1er mai 2023. L’entreprise Milee (ex-Adrexo), spécialisée dans la diffusion d’imprimés, propose notamment d’embaucher des retraités.

Secrétariat et aide administrative

Les retraités peuvent profiter de leur expérience antérieure ou tout simplement de leur plume pour aider des personnes à rédiger un curriculum vitae (CV), des lettres ou encore à remplir des papiers administratifs. De nombreuses offres en ce sens sont régulièrement déposées sur la plateforme spécialisé Seniors à Votre Service.

Des entreprises, en quête de gens expérimentés à temps partiel pour réaliser des taches de comptabilité ou de secrétariat, peuvent aussi faire appel aux retraités par le biais de ce site.

Tester des produits

Participer à des tests de produits (alimentaires, cosmétiques…) reçus gratuitement par courrier ou à des réunions de consommateurs permet aux retraités de gagner facilement un peu d’argent. Il est possible de postuler sur les sites Internet des instituts d’études comme Qualispy, Weedoliink (ex-AvisConso) ou Repères, qui proposent une rémunération dont le montant est variable selon les tests et la durée des réunions. Elle peut aller de 15 euros à plus de 100 euros.

Le retraité candidat ne sera pas systématiquement sollicité, des profils bien précis étant parfois recherchés en fonction des produits à expérimenter.

Participer à des études ou à des sondages rémunérés

Participer à des études ou à des sondages en ligne moyennant une petite rémunération figure aussi parmi les solutions vers lesquelles les retraités peuvent se tourner pour arrondir leur fin de mois. Des gains substantiels sont possibles en cas de participation régulière.

Parmi les sites vers lesquels les retraités peuvent se tourner, on peut citer Surveo, Yougov, LifePoints ou encore Gaddin.

Devenir mannequin senior

Avec le vieillissement de la population, les marques cherchent de plus en plus à plaire aux seniors et font pour cela appel à des mannequins de leur âge. Les retraités peuvent donc postuler pour apparaître dans des publicités, des catalogues ou des campagnes d’affichage.

L’idéal est de se constituer un book avec des photos de qualité, à présenter aux agences de mannequins spécialisées ou qui acceptent les seniors. Parmi ces agences, on peut citer, par exemple, Sindy Bop, Silver, MastersModels, ou encore Rebecca Artists et l’Agence Di.

La rémunération versée est généralement déterminée par des barèmes, qui diffèrent selon le support (affiche, presse, télévision…), la notoriété et le prestige de la marque.

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