Pour acheter une maison ou un appartement, obtenir un crédit immobilier auprès d’une banque est un passage quasiment obligé. Le point sur les étapes pour faire une demande de prêt immobilier : calculer sa capacité d’emprunt, rechercher un financement, préparer son dossier, obtenir un accord de principe et le déblocage des fonds.
Les étapes pour la demande et l’obtention d’un prêt immobilier
Étape n°1 : définir son projet et calculer sa capacité d’emprunt
Pour bien lancer son achat immobilier, l’emprunteur doit commencer par définir son projet et déterminer le budget à sa disposition. Avant d’aller plus loin, les futurs propriétaires doivent savoir dans quelle direction ils vont : veulent-ils acheter une maison ou un appartement, privilégient-ils l’ancien ou un logement neuf, sont-ils prêts à s’engager dans des travaux… Sans oublier l’essentiel : localisation du bien, nombre de pièces, surface…
Surtout, les candidats à l’achat ne doivent pas attendre de rencontrer un conseiller bancaire pour calculer leur enveloppe budgétaire. Pour mettre le projet sur de bons rails, il est important de connaître ses moyens financiers, comme l’apport personnel mobilisable ainsi que la capacité d’emprunt et d’endettement. Procéder de la sorte permet de se rendre compte rapidement si l’achat est envisageable ou si des freins (endettement trop élevé, reste à vivre insuffisant…) doivent être levés avant de pouvoir continuer.
Pour en savoir plus : Comment calculer sa capacité d’emprunt ?
À ce stade, les emprunteurs peuvent d’ores-et-déjà faire une simulation gratuite sur Internet afin de mieux appréhender leur budget ou faire directement appel à un courtier en crédit qui se chargera des calculs.
Étape n°2 : trouver une banque pour financer son crédit immobilier
La recherche d’un financement bancaire démarre une fois que l’emprunteur a trouvé son bonheur et signé un avant-contrat de vente (contrat de réservation, promesse ou compromis de vente). Ce document doit préciser le délai consenti pour obtenir le crédit immobilier (45 jours ou plus en général) : si l’acheteur ne reçoit pas de réponse positive, il peut annuler la transaction dans le délai imparti grâce à cette condition suspensive.
Pour mener sa recherche, l’acquéreur peut explorer plusieurs voies. S’il entretient de bonnes relations avec sa banque et son conseiller, il peut naturellement se tourner vers lui. Dans le cas contraire, ou s’il recherche des conditions de financements optimales, il peut adresser sa demande de prêt à d’autres établissements pour trouver notamment le taux le plus bas. Dans cette optique, il peut avoir recours aux services d’un courtier en crédit immobilier, spécialisé dans la négociation du montage financier le plus intéressant pour l’emprunteur. Dès lors, la préparation du dossier de prêt démarre avec le courtier, avant d’avoir rencontré la banque : l’intermédiaire pourra notamment orienter l’emprunteur vers des aides à l’achat immobilier, comme le prêt à taux zéro (PTZ) ou le prêt à l’accession sociale (PAS), et présenter plusieurs offres d’assurance emprunteur.
S’il ne sollicite pas les services d’un courtier, l’emprunteur peut (et doit) se renseigner par lui-même sur ces questions. Au plus tard, il les abordera avec le conseiller bancaire lors du premier rendez-vous et de la transmission de son dossier.
À savoir : les courtiers comme les banques proposent de réaliser des simulations de financement lors des différents rendez-vous, afin de calculer plus précisément la capacité d’achat.
Étape n°3 : préparer son dossier et son rendez-vous avec la banque pour sa demande de prêt
C’est le jour J, celui de la première prise de contact avec la banque et du montage du dossier pour les emprunteurs qui ne sont pas passés par un courtier. Pour faciliter leurs démarches, ces derniers doivent s’assurer que leur dossier est complet et le plus « propre » possible (pas de découverts bancaires, de dettes non remboursées…).
Pour aller plus loin : Comment constituer son dossier de prêt
C’est durant ce rendez-vous que plusieurs paramètres cruciaux du crédit vont être fixés comme :
- Le type de prêt et de montage financier (prêt unique ou à plusieurs lignes avec différentes durées, prêts aidés et différés de remboursement…)
- le taux d’intérêt (fixe ou variable)
- La durée de remboursement du ou des prêts
- Le montant des mensualités de remboursement et le tableau d’amortissement (échéancier des remboursements mensuels du capital et des intérêts du début à la fin du prêt)
- l’assurance de prêt
- lLa garantie du crédit (cautionnement, hypothèque, inscription en privilège de prêteur de deniers).
Une fois le dossier bouclé, le conseiller bancaire le transmet à sa hiérarchie afin que celle-ci donne son accord de principe. Afin de décider si cet accord est délivré ou non, elle évalue le dossier selon des critères bien précis (c’est ce que l’on appelle le « scoring ») et propres à chaque établissement. C’est pourquoi une banque peut très bien refuser un dossier tandis qu’une autre le validera et accordera le prêt : d’où l’importance de faire le tour des établissements.
De même, le dossier de l’emprunteur passe entre les mains de la société de cautionnement désignée le cas échéant pour garantir le prêt, celle-ci devant également donner son accord pour valider la demande de prêt.
À savoir : si la société de caution refuse de garantir le prêt, le dossier doit à nouveau être évalué avec un autre type de garantie comme une hypothèque.
Étape n°4 : obtenir un accord de principe de la banque et dans quel délai
L’emprunteur doit patienter quelque temps (dix jours à trois semaines en général) avant d’obtenir la réponse de la banque. Dans le meilleur des cas, elle donne son accord de principe : concrètement, cela signifie que l’acheteur a obtenu son financement et devrait pouvoir conclure son acquisition, sauf cas particuliers.
Attention : la banque peut donner son accord de principe avec des réserves et ne pas accorder le prêt si les réserves en question n’ont pas été levées à temps par les emprunteurs (signature d’un contrat de travail par exemple). De même, l’offre de prêt peut être invalidée après l’accord de principe lorsque l’achat n’est pas concrétisé dans les quatre mois ou si le montage financier est mis à mal (non obtention de prêts aidés par exemple).
L’offre de prêt est alors adressée à l’emprunteur par courrier recommandée. Avant de la signer, il doit respecter un délai de réflexion de dix jours. Il peut ainsi renvoyer l’offre de prêt signée dès la fin de ce délai (onzième jour à compter de la réception). Si le renvoi n’est pas immédiat, il doit veiller à agir avant la date d’expiration de l’offre indiquée.
D’autres démarches sont à réaliser à ce moment-là pour les emprunteurs qui n’ont pas fait appel à leur banque traditionnelle. Le plus souvent, l’établissement prêteur va demander l’ouverture d’un compte courant ou la souscription d’un produit d’épargne en contrepartie de la délivrance du prêt.
Étape n°5 : déblocage des fonds pour son achat immobilier
Pour finaliser son achat, l’emprunteur doit signer l’acte authentique de vente devant notaire. Avant cela, il transmet à la banque une demande de déblocage des fonds (ou appel de fonds) afin que le montant du prêt soit versé sur un compte bancaire au nom de l’officier public. De la sorte, l’argent sera disponible à la conclusion de l’achat et le notaire pourra virer le montant du prix sur le compte du vendeur.
À savoir : dans le cadre d’une vente en état futur d’achèvement (VEFA), le déblocage des fonds est progressif et suit un échéancier précis, calqué sur les étapes de la construction du logement.
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