L’immobilier de prestige a vu le retour des acheteurs en 2015, selon la 5ème vague de l’étude Lux-Residence.com. Le marché parisien a largement contribué à cette embellie, séduisant les acquéreurs étrangers et les expatriés français songeant à la future retraite. La baisse des prix observée de façon quasi générale a fini par en convaincre certains de se lancer.
Reprise de l’immobilier de luxe, boostée par Paris et la baisse des prix

L’immobilier de luxe est reparti du bon pied. Après deux années maussades, les acheteurs sont de retour et les ventes vont bon train, d’après la 5ème vague de l’étude Lux-Residence.com* diffusée le 15 décembre 2015.
« 2015 est une belle année pour l’immobilier de prestige, se réjouit le président du réseau d’agences immobilières de luxe Coldwell Banker France et Monaco, Laurent Demeure. Nous avons constaté un réel changement de cycle par rapport à 2013 et 2014. »
Paris, locomotive de la reprise
Le regain du marché de l’immobilier de prestige a été principalement porté par le retour des acquéreurs étrangers, des expatriés français et des non-résidents. « Paris a fait office de véritable locomotive en relançant l’activité. Nos ventes ont bondi de 157% à Paris intra-muros ces six derniers mois par rapport à la même période en 2014 avec un pic cet été », observe Laurent Demeure. Ce dernier a par ailleurs constaté qu’une fois la reprise parisienne enclenchée, l’effet domino s’est propagé dans le reste de la France, notamment en Méditerranée et dans le Sud-Ouest.
La Côte-d’Azur et l’investissement locatif délaissés
Les futurs propriétaires ont toutefois délaissé la Côte-d’Azur (24%, -18 points depuis juin 2015) au profit de la capitale (26%, +11 points). Un revirement qui s’analyse au regard des prix. En effet, si les vendeurs parisiens ont revu à la baisse leurs prétentions, ce n’est pas forcément le cas des propriétaires de villas en bord de mer. « Alors que des appartements de luxe se vendaient autrefois au-dessus de la barre des 3 millions d’euros à Paris, à présent les négociations se font autour de 1,5 à 2,5 millions d’euros. Dans le Sud de la France, les vendeurs voient encore leur bien avec une certaine affection et conservent une certaine ambition sur les prix », constate Laurent Demeure. Autre segment en berne, l’investissement locatif. De retour en début d’année, les potentiels acquéreurs ont fait demi-tour après l’entrée en vigueur de l’encadrement des loyers à Paris le 1er août. « Nous n’avons jamais constaté des niveaux aussi bas, proches de 0%, contre 25% entre 2000 et 2010 », regrette Laurent Demeure.
La baisse des prix, facteur clef de l’achat
L’assagissement des prix de manière générale a largement contribué à décider les acheteurs. « Nous n’anticipons pas de hausse à court terme », indique le président de Coldwell Banker France et Monaco. Et les acquéreurs non plus, la moitié des acheteurs attendant encore que la diminution des prix atteigne un seuil plancher pour concrétiser leur projet. L’étude montre ainsi que 59% d’entre eux misent une baisse des prix dans les six prochains mois. 12% des sondés anticipent même une dégringolade des prix de plus de 20%. Même si la moitié des acquéreurs demeurent dans l’attente, les professionnels du secteur ne se font aucun souci. « Les ventes devraient continuer à augmenter au second semestre », indique Laurent Demeure. Les interrogés sont en effet 84% à affirmer leur confiance dans la concrétisation de leur projet dans les 12 mois à venir. « La concrétisation de leur projet ne se fera que s’ils sont persuadés d’acheter au meilleur prix, avance Laurent Demeure. Il ne faut pas oublier que nous sommes face à une clientèle exigeante, habituée au monde des affaires et qui veut payer le juste prix. » Participant à l’attentisme des acheteurs, les stocks de biens s’avèrent de plus en plus limités face à la reprise enclenchée depuis le début d’année.
Une approche patrimoniale accrue
Autre point mis en avant dans l’étude : les acheteurs abordent davantage leur investissement dans la pierre de luxe comme une préparation pour l’avenir. Les expatriés français, attachés à leurs pays natal, envisagent leur retour et les actifs préparent leur retraite. L’aspect patrimonial de l’acquisition se ressent également dans l’ajustement des critères regardés par les acheteurs. Ces derniers « sont de plus en plus sensibles au potentiel à la revente et moins attachés aux indicateurs « plaisir » comme la vue. Ils veulent dégager une plus-value », précise l’étude.
Seule ombre au tableau, les récents événements survenus dans la capitale. Certains acheteurs, notamment étrangers, ont préféré reporter leur projet à mars 2016. Sans toutefois l’annuler.
*Réalisée entre le 20 et le 24 novembre 2015. 65% des répondants possèdent un revenu annuel supérieur à 160.000 euros.
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