Bien reconstituer sa carrière

Par Infomedia
SEO & traffic strategist : Camille Radicchi

N’attendez pas le dernier moment pour demander une reconstitution de carrière mais faites-le au moins deux ans avant l’échéance souhaitée. Conservez bien toutes les preuves attestant de votre parcours professionnel.

La retraite se prépare dès le début de la vie professionnelle : premier petit boulot ou premier stage rémunéré… Dès votre premier versement de cotisations, les caisses du régime général de la Sécurité Sociale ouvrent un compte à votre nom. Ce dernier est alimenté chaque année à partir des déclarations annuelles transmises par votre ou vos employeurs. Le relevé de carrière qui retrace l’ensemble de votre activité salariée permet ensuite aux différentes caisses de liquider votre retraite.

1) Conservez soigneusement tous vos relevés d’activité

Point important : il vous appartient de conserver jusqu’à la retraite tous les justificatifs d’activité, de chômage ou d’arrêt maladie. En cas de perte, vos anciens employeurs pourront certes vous fournir les documents dont vous avez besoin, mais un classement scrupuleux vous évitera bien des démarches et désagréments. Si l’ancien employeur en question n’existe plus, votre caisse de retraite peut effectuer des recherches dans sa base de données. Car sachez que ce sera à vous, le moment venu, de justifier de votre activité auprès des caisses de retraite.

2) Dans les starting-blocks deux ans avant le départ

La seconde étape de la préparation à la retraite démarre au minimum deux années avant le départ. Si vous devez partir à 60 ans, entamez donc les démarches au plus tard dès votre 58ème anniversaire. Commencez alors votre reconstitution de carrière. Interrogez votre caisse de Sécurité sociale et vos caisses de retraite complémentaire pour évaluer vos droits et demandez un relevé de compte à chaque organisme auprès duquel vous avez cotisé. Beaucoup de régimes envoient systématiquement ces relevés à leurs adhérents, tous les ans ou à l’âge de 55 ans pour le régime général. Vérifiez ensuite à l’aide de ces relevés si toutes vos périodes d’activité ont bien été recensées. Si certaines périodes manquent, formulez au plus tôt des réclamations en apportant des preuves (bulletins de salaire, feuilles de versement aux assurances sociales, attestations patronales).

Etablissez ensuite précisément à quelle date vous devez partir. Car attention, à deux mois près, il peut vous manquer un trimestre pour avoir droit au maximum de votre retraite ! Contactez la caisse de votre domicile ou consultez le site internet de la Cnav (https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/accueil) pour connaître le point le plus proche d’accueil retraite de chez vous. Il retracera votre carrière, calculera vos droits et vous indiquera quel est le meilleur moment pour votre départ afin d’optimiser votre pension. Vous pouvez également faire appel à des organismes privés qui se chargeront de prendre en charge toutes ces formalités indispensables.

3) Demandez votre retraite six mois avant la date prévue de départ

Lorsque vous êtes certain que toute votre carrière a bien été prise en compte, faites votre demande de liquidation six mois au moins avant la date de départ à la retraite en remplissant le formulaire disponible dans les caisses de Sécurité sociale ou à la Mairie. Cette demande, adressée à la caisse de Sécurité sociale de son dernier lieu de travail, doit être validée. Le mieux est donc de se présenter aux bureaux de sa caisse avec son livret de famille et des papiers d’identité. Vous pouvez également l’expédier par la poste. Dans ce cas, vous la ferez valider par le maire de la commune.

La caisse procède alors à la liquidation de la retraite, établit vos droits définitifs et les éléments de calcul retenus et fixe le montant de votre pension. Elle délivre un « titre de retraite » qui permet à son titulaire de prouver son statut de retraité (auprès de la SNCF, de l’assurance maladie, etc.). Une fois la liquidation de la retraite de base obtenue, vous pourrez demander celle de votre retraite complémentaire. Sachez qu’entre votre dernier salaire et la première pension, il pourra s’écouler quelques mois. En cas de situation difficile, vous pouvez demander un acompte sur pension qui vous permettra d’attendre le premier versement. N’oubliez pas que vous pouvez peut-être bénéficier d’une indemnité de fin de carrière lorsque la convention collective la prévoit.

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