Faut-il déclarer son crédit immobilier aux impôts ?
Par Solenne Dimofski SEO & traffic strategist : Camille Radicchi
FAQ – A l’heure de remplir sa déclaration de revenus, une question vient en tête : faut-il déclarer son crédit immobilier contracté pour l’achat de sa résidence principale aux impôts ? La question n’est pas anodine car il reste possible de déduire de ses impôts une partie de ses intérêts d’emprunt. Réponses.
Crédit immobilier, rien à déclarer dans la déclaration 2042
Dois-je reporter le crédit immobilier que j’ai souscrit dans la déclaration de revenus ?
Un emprunteur peut se poser la question, stylo en main ou devant l’ordinateur, au moment de vérifier ou de compléter son formulaire de déclaration automatique (2042 K AUTO), préremplie (2042 K) ou en ligne sur impots.gouv.fr.
Lorsqu’un contribuable emprunte auprès d’une banque pour l’achat de sa résidence principale, il n’a pas à déclarer l’année suivante son crédit immobilier à l’administration fiscale. En effet, la dette d’acquisition d’un logement n’est pas considérée comme un passif pouvant venir en déduction des revenus. De même, les échéances mensuelles ne sont pas considérées comme un salaire, ni comme une charge déductible d’ailleurs.
Ainsi, et de manière générale, il n’est pas nécessaire (ni possible) de déclarer aux impôts son crédit immobilier.
Toutefois, le coût de l’emprunt (intérêts, assurance de prêt) peut, dans certaines circonstances, être reconnu comme une charge déductible et faire l’objet d’une déclaration à ce titre.
Intérêts d’emprunt déductibles des revenus fonciers
Les intérêts d’emprunts payés par un propriétaire-bailleur ou le souscripteur de parts de SCPI financées à crédit, sont en principe déductibles des revenus fonciers (loyers, revenus des SCPI).
Les intérêts d’emprunt, à déclarer pour obtenir un crédit d’impôt
Sous certaines conditions précises, un emprunteur conserve la possibilité de déduire de ses impôts les intérêts du prêt immobilier souscrit pour l’achat de sa résidence principale. Attention à ne pas confondre : seuls les intérêts d’emprunt – et non le crédit immobilier en totalité – sont déductibles. Les frais liés à l’octroi du prêt ne le sont pas.
Mais c’est la dernière année durant laquelle cette possibilité de réduire votre revenu imposable est offerte par l’administration fiscale. En effet, les intérêts d’emprunt peuvent encore être déduits en 2019 si le logement à titre de résidence principale a été acheté en 2010 ou en 2011 avant le 1er octobre et s’il s’agit d’un logement BBC (bâtiment basse consommation).
Plus précisément, la déduction des intérêts d’emprunt est un avantage fiscal octroyé pour l’achat d’une résidence principale entre le 5 mai 2007 et le 30 septembre 2011. Ce dernier n’est toutefois valable que durant cinq années consécutives. Petite précision non négligeable : la date de l’acquisition correspond à la signature de l’acte authentique d’achat (ou de la déclaration de chantier lors d’une construction).
Quelle que soit la nature du logement, la déduction des intérêts est retenue dans la limite annuelle de :
• 3.750 euros pour une personne seule
• 7.500 euros pour un couple soumis à imposition commune
• Majorée de 500 euros par personne à charge. La majoration est divisée par deux pour les enfants en résidence alternée.
Ces limites sont portées respectivement à 7.500 et à 15.000 euros lorsqu’au moins l’un des membres du foyer (le contribuable, l’un des conjoints ou l’un des enfants ou des personnes à charge) est handicapé. « La majoration du plafond est appliquée automatiquement lorsque l’une des cases P ou F est cochée ou lorsque l’une des cases G, R ou I est remplie », précise le fisc.
Pour pouvoir bénéficier de cet avantage fiscal, le contribuable doit remplir le nouveau formulaire 2042 RICI dédié aux crédits et réductions d’impôt.