CEL, compte épargne logement, un complément du PEL

Par Olivier Brunet
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Le compte épargne logement (CEL) est un livret rémunéré qui permet l’obtention d’un prêt à taux réglementé. Toutefois, ni les conditions actuelles de rémunération, ni les conditions d’octroi des prêts ne sont intéressantes actuellement. Montant minimum, plafond de versements, taux 2024, fiscalité et flat tax, droits à prêt, avis… Tout savoir sur le CEL.  

CEL : taux, versements minimum et maximum, l’essentiel à savoir

Les taux et montants à connaître pour le compte épargne logement (CEL) pour l’année 2024 :

 Valeur
Sources : Légifrance (taux bruts, avant IR et prélèvements sociaux)
Versement minimum à l'ouverture300 €
Montant minimum des versements suivants 75 €
Plafond de versements15.300 €
Détermination du taux2/3 du taux du livret A, arrondi au quart de point le plus proche
Taux en vigueur (du 01/02/2023 au 31/01/2025)2%
Taux précédent (en vigueur jusqu'au 31/01/2023)1,25%
Taux du prêt CEL3,50%
Prêt épargne logement23.000 € maximum
Prime d’État *1.144 € maximum

 

* La prime d’État n’est versée qu’en cas de réalisation d’un prêt épargne logement, et uniquement pour un CEL ouvert au plus tard le 31 décembre 2017.

CEL, définition et fonctionnement du compte épargne logement

Le compte épargne logement, c’est quoi ?

Le compte épargne logement (CEL) est un livret bancaire rémunéré et réglementé par l’État. Il permet de déposer de l’argent sans risque, sans frais. Ses conditions d’ouverture et d’utilisation (dépôt minimum et maximum, rémunération, droit à prêt…) sont régies par les pouvoirs publics au travers du Code de la construction et de l’habitation, auxquelles les banques ne peuvent déroger.

Son niveau de rémunération est fixé selon la réglementation bancaire (arrêté du 27 janvier 2021, qui remplace le règlement CRBF n° 86-13 du 14 mai 1986) par le gouvernement. Il est égal à deux tiers du taux du Livret A.

Le CEL, à quoi ça sert ?

Le CEL est souvent utilisé en vue de se doter d’un apport personnel pour un projet immobilier (sachant que cette affectation n’est pas obligatoire). Il permet de bénéficier, sous certaines conditions, d’un crédit (peu intéressant actuellement) pour l’achat, la construction, l’extension ou les travaux de rénovation (y compris sur le plan énergétique) d’une résidence principale ou d’un bien mixte, par exemple un local professionnel comprenant l’habitation principale de l’emprunteur. En revanche, il n’est pas possible de financer une maison ou un appartement en vue de le mettre en location.

Le montant du prêt dépend des intérêts accumulés sur le compte. En cas d’exercice des droits à prêt, le titulaire peut recevoir une prime versée par l’État sous conditions. Ce droit existe pour tous les CEL ouverts au plus tard le 31 décembre 2017, selon les dispositions de la loi de finances pour 2018 votée au Parlement en lecture définitive le 21 décembre 2017 et publiée le 31 décembre 2017 au Journal officiel..

A noter : si le CEL a été ouvert avant le 1er mars 2011, le prêt CEL peut être utilisé pour acquérir une résidence secondaire, chose désormais impossible pour tout nouveau CEL ouvert en 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023 ou 2024.

Sur un CEL, le capital n’est pas bloqué

Contrairement au plan épargne logement (PEL) dont l’épargne est quasiment bloquée pendant 4 ans, les retraits d’argent sur un CEL sont libres dès l’ouverture, sous réserve que le solde du CEL reste égal ou supérieur au solde minimum de dépôts de 300 euros.

Durée du CEL

Le détenteur d’un CEL n’est soumis ni à une durée minimale de détention, ni à une durée maximale. En revanche, pour avoir droit à un prêt épargne logement, la réglementation exige de détenir le compte pendant au moins 18 mois.

Changements récents de loi / de réglementation

Une réforme du régime applicable au CEL est entrée en vigueur le 1er janvier 2018, pour tout compte d’épargne logement ouvert depuis de cette date.

Les modifications instaurées par la loi de finances pour 2018 sont les suivantes :

Ces dispositions sont toujours en vigueur pour l’année 2023.

Un CEL ouvert au plus tard le 31 décembre 2017 n’est pas concerné par ces dispositions.

Taux 2024 du CEL

Hausse du taux du CEL au 1er février 2023

Le taux de rémunération du CEL est indexé sur celui du Livret A. Une nouvelle hausse du taux du CEL est intervenue au 1er février 2023, pour tenir compte de la hausse de l’inflation et de celle des taux d’intérêt sur les marchés financiers. Du fait de la fixation du taux du Livret A à 3%, le taux du CEL est fixé à 2%. Ce taux de rémunération a été rendu public le 13 janvier 2023 et acté par un arrêté ministériel du 27 janvier 2023. Ce taux de 2% s’applique toujours en 2024.

Précédemment, comme le taux du Livret A s’est apprécié de 1% à 2% au 1er août 2022 pour tenir compte du regain d’inflation (hausse du coût de la vie), le taux du CEL lui a embrayé le pas. Ainsi, celui du CEL est actuellement fixé à 1,25% brut (avant prélèvements sociaux et fiscaux), compte tenu de la fixation du taux du Livret A à 2% du 1er août 2022 au 31 janvier 2023.

La hausse du taux du PEL au 1er janvier 2024 est sans conséquence pour le CEL, le calcul de la rémunération de ces deux comptes d’épargne étant déconnecté.

Taux du CEL inférieur au taux du Livret A et du PEL

Que rapporte un compte épargne logement en 2024 ? Pas grand-chose :

  • 2% du 1er février 2023 au 31 janvier 2025
  • soit un taux prévisionnel annuel de 2% brut en 2024
  • soit un taux prévisionnel annuel de 1,94% sur l’année civile 2023 selon les calculs de TSMF
    (1,25% en janvier et 2% sur les onze mois suivants)
  • 1,25% du 1er août 2022 au 31 janvier 2023
  • soit un taux annuel de 0,92% sur l’année civile 2022 (0,25% en janvier et 0,75% sur les six mois suivants et 1,25% d’août à décembre)
  • 0,75% du 1er février au 31 juillet 2022
  • 0,25% du 1er février 2020 au 31 janvier 2022, avant impôt et prélèvements sociaux
  • soit un taux annuel de 0,25% sur l’année civile 2021

Le taux du CEL s’applique de la même façon quelle que soit sa date d’ouverture. Ainsi, un CEL ouvert depuis longtemps rapporte autant qu’un CEL ouvert en 2024 (avant prise en compte de la prime d’État et de la fiscalité).

Le mécanisme d’indexation prévoit que le taux d’intérêt du CEL est égal :

  • à deux tiers du taux du Livret A – 3% au 1er février 2023 – arrondi au quart de point le plus proche
  • ou à défaut au quart de point supérieur

Le CEL est le livret réglementé le moins rémunérateur. Toutefois, le détenteur du CEL peut bénéficier d’une prime d’État (pour tout compte ouvert le 31 décembre 2017 au plus tard), conditionnée à la demande d’un prêt d’épargne logement. Cette prime d’État est une somme versée au titulaire du compte, qui vient doper la rémunération du placement.

Contrairement au PEL dont le taux est figé selon la date d’ouverture, le taux de rémunération du CEL varie dans le temps, en fonction de l’évolution du taux du Livret A.

Le calcul des intérêts est effectué par quinzaine.

Historique du taux d’intérêt annuel du CEL

Le taux du CEL n’a pas toujours été fixé à 2%. Le taux le plus élevé a été atteint du 1er janvier 1975 au 30 avril 1986 (3,25%), et le niveau le plus bas historique, depuis le lancement du CEL en 1966, du 1er février 2020 au 31 janvier 2022.

Le taux du CEL a évolué de la façon suivante de 1966 à nos jours (rendement brut avant prime d’État, impôt et prélèvements sociaux, source Banque de France) :

Périodetaux
Source : Banque de France, arrêté du 27 janvier 2023
depuis le 1er février 20232%
1er août 2022 au 31 janvier 20231,25%
février à juillet 20220,75%
février 2020 à janvier 20220,25%
août 2015 à fin janvier 20200,50%
août 2013 à juillet 20150,75%
février à juillet 20131,25%
août 2011 à janvier 20131,50%
août 2010 à juillet 20111,25%
août 2009 à juillet 20100,75%
mai à juillet 20091,25%
février à avril 20091,75%
août 2008 à janvier 20092,75%
février à juillet 20082,25%
août 2007 à janvier 20082%
août 2006 à juillet 20071,75%
février à juillet 20061,50%
août 2005 à janvier 20061,25%
août 2003 à juillet 20051,50%
juillet 2000 à juillet 20032%
août 1999 à juin 20001,50%
juin 1998 à juillet 19992%
février 1994 à mai 19982,25%
mai 1986 à janvier 19942,75%
janvier 1975 à avril 19863,25%
juillet à décembre 19743%
décembre 1969 à juin 19742,50%
janvier 1966 à novembre 19692%

 

Ouverture d’un CEL : conditions, montant minimum

Qui peut ouvrir un CEL ?

L’ouverture d’un CEL peut être effectuée par une personne majeure pour son propre compte ou pour le compte d’un enfant mineur. Chaque membre d’une même famille ou d’un foyer fiscal peut donc détenir un CEL, y compris peu de temps après la naissance. > Livret A, assurance vie : quel est le meilleur placement à ouvrir à la naissance d’un bébé ?

En revanche, nul ne peut être titulaire simultanément de plusieurs comptes épargne logement, que ce soit dans la même banque ou dans deux banques différentes. En cas de multi-détention, le titulaire s’expose à des pénalités : perte de la totalité des intérêts acquis, du bénéfice du prêt et de la prime d’épargne.

De même, un couple ne peut ouvrir un compte épargne logement joint, seule la détention individuelle étant autorisée.

Versement minimum à l’ouverture

Pour ouvrir un CEL, le dépôt minimum est fixé à 300 euros, quel que soit le montant des versements suivants.

Les versements suivants sont soit libres, soit programmés avec un montant d’au moins 75 euros. Contrairement au plan épargne logement (PEL), le détenteur n’est soumis à aucune obligation de versement minimum annuel (540 euros par an pour le PEL).

Dans la durée, un montant minimum de dépôts est exigé. Si le solde du compte passe sous cette limite, le CEL fait l’objet d’une clôture.

Dans quelle banque ouvrir un CEL ?

Un compte épargne logement peut être ouvert dans les Caisses d’Epargne, dans une banque (BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, La Banque Postale, LCL, etc.) et tout organisme de crédit ayant passé une convention avec l’État.

En fait, la banque importe peu puisque les caractéristiques du CEL sont identiques d’un établissement à l’autre.

Enfin, rien n’oblige une banque à commercialiser des comptes épargne logement. Par exemple, certaines banques en ligne comme Fortuneo ou Monabanq n’en proposent pas.

Cumul CEL et PEL, est-ce possible ?

Il est possible de cumuler la détention d’un CEL et d’un PEL, uniquement dans la même banque, sachant que les règles d’utilisation du CEL sont plus souples que celles de PEL. En revanche, le CEL est beaucoup moins rémunérateur. Ce cumul CEL et PEL permet notamment d’additionner les droits à prêt au sein d’un même prêt épargne logement dans la limite de 92.000 euros (contre 23.000 euros pour un CEL seul).

Plafond du CEL en 2024

Montant maximum inchangé depuis 2002

Le plafond du CEL est fixé à 15.300 euros en 2024. Cette somme correspond au montant maximum pouvant être versé. Il est toutefois possible de dépasser cette limite grâce à la capitalisation des intérêts : lorsque le plafond de versements est atteint, les gains accumulés s’ajoutent au capital et deviennent eux-mêmes générateurs d’intérêts.

Le plafond du CEL est inchangé depuis le passage à l’euro (la limite avait été portée à 15.300 euros le 1er janvier 2002, contre 100.000 francs français auparavant).

Plafond du CEL : comparatif avec la limite d’autres livrets bancaires

Le plafond du CEL est supérieur à celui du Livret Jeune, du livret d’épargne populaire (LEP), du Livret de développement durable et solidaire (LDDS, ex-LDD) :

  • Plafond du CEL : 15.300 euros
  • Plafond du Livret Jeune : 1.600 euros
  • Plafond du LEP : 10.000 euros depuis le 1er octobre 2023 (7.700 euros auparavant)
  • Plafond du LDDS : 12.000 euros

En revanche, le montant maximum de dépôts du compte épargne logement est inférieur à celui du plan épargne logement (PEL), du Livret A et de la plupart des comptes sur livret (CSL) imposables.

  • Plafond du PEL : 61.200 euros
  • Plafond du Livret A et du Livret Bleu : 22.950 euros
  • Plafond du Livret Bleu : 22.950 euros
  • Plafond des CSL : montant librement fixé par la banque

Carré Jaune, le CEL au Crédit Agricole : taux, plafond, versement minimum

Carré Jaune est le nom du compte épargne logement au Crédit Agricole. Le Carré Jaune est donc un compte épargne logement à part entière, dont les règles de fonctionnement sont identiques à celles des CEL ouverts dans les autres banques :

  • versement minimum à l’ouverture : 300 euros
  • montant minimum des versements suivants : 75 euros
  • montant de  versements : 15.300 euros
  • capital garanti (au titre du fonds de garantie des dépôts)
  • taux d’intérêt fixé par l’État en fonction du Livret A, donc soumis à des variations
  • taux de rémunération actuel (du 1er février 2023 au 31 janvier 2025) : 2%
  • taux de rémunération du 1er août 2022 au 31 janvier 2023 : 1,25%
  • durée de détention : sans limite de temps
  • fiscalité : intérêts soumis à l’impôt sur le revenu (flat tax par défaut, imposition au barème de l’impôt sur option annuelle) et aux prélèvements sociaux pour les plans ouverts depuis le 1er janvier 2018, voir ci-dessous
  • constitution de droits à un prêt épargne logement jusqu’à 23.000 euros

Il est donc interdit de détenir ou d’ouvrir un CEL dans une autre banque quand on détient déjà un Carré Jaune au Crédit Agricole.

Fiscalité du CEL : des prélèvements sociaux mais pas d’impôt sur le revenu

Compte tenu de la réforme fiscale voulue par Emmanuel Macron entrée en vigueur au 1er janvier 2018, la fiscalité applicable au CEL n’est pas la même selon la date d’ouverture.

Imposition d’un CEL ouvert avant le 1er janvier 2018

Pour tout CEL ouvert jusqu’en 2017, la somme des intérêts annuels perçue sur un CEL est non imposable à l’impôt sur le revenu. Il n’est donc pas nécessaire de renseigner le gain correspondant dans la déclaration de revenus. Toutefois, l’exonération n’est pas totale : les intérêts sont soumis aux prélèvements sociaux (taux global de 17,2% depuis le 1er janvier 2018).

C’est la raison pour laquelle le taux de rémunération est un taux brut. Net de prélèvements sociaux, le rendement se monte :

  • à 1,66% en 2024
  • à 1,61% en 2023 sur la base d’un taux brut annualisé de 1,94% (un mois à 1,25%, 11 mois à 2%)
  • à 0,76% en 2022 sur la base d’un taux brut annualisé de 0,92% (un mois à 0,25%, six mois à 0,75% et 5 mois à 1,25%)
  • à 0,21% en 2021 sur la base d’un taux brut de 0,25%

La fiscalité de la prime d’État du CEL est identique : la prime est exonérée d’impôt sur le revenu mais imposable aux prélèvements sociaux.

Imposition d’un CEL ouvert depuis le 1er janvier 2018

Pour la première fois depuis la création du CEL, certains titulaires sont désormais imposables à l’impôt sur le revenu sur les intérêts perçus.

En effet, comme tout nouveau PEL ouvert à partir de 2018 qui est soumis au PFU (prélèvement forfaitaire unique) à 30% sur les revenus du capital, les nouvelles modalités d’imposition du CEL prévoient l’imposition des intérêts à cette flat tax pour tout compte ouvert depuis le 1er janvier 2018. Cette disposition est l’une des mesures prévues dans la loi de finances pour 2018.

En conséquence, le taux net du CEL après impôt et prélèvements sociaux se monte (déduction faite de la flat tax) à :

  • 1,40% en 2024
  • 1,36% en 2023 sur la base d’un taux brut annualisé de 1,94% (un mois à 1,25%, 11 mois à 2%)
  • 0,64% en 2022 sur la base d’un taux brut annualisé de 0,92% (un mois à 0,25%, six mois à 0,75% et 5 mois à 1,25%)
  • 0,18% en 2021 sur la base d’un taux brut de 0,25%

Il reste possible d’opter pour l’imposition des intérêts au barème de l’impôt sur le revenu mais cette option est globale, pour tous les revenus financiers soumis à la flat tax.

Prêt épargne logement : taux de 3,50% avec un CEL

L’utilité du CEL réside en principe dans l’acquisition de droits à prêt à taux réglementé. L’obtention d’un crédit n’est cependant pas automatique. Il faut cumuler les conditions suivantes :

  • détenir son CEL depuis 18 mois minimum
  • avoir acquis un minimum d’intérêts. Le total des gains doit avoir atteint soit 75 euros (pour la construction ou l’acquisition d’un bien immobilier), soit 37 euros (pour des travaux), soit 22,5 euros (pour des travaux d’économie d’énergie).

Ce prêt est d’un montant maximum de 23.000 euros d’une durée de 2 à 15 ans, assorti d’un taux d’intérêt de 3,50% en vigueur depuis le 1er février 2023 (hors assurance emprunteur), se décomposant de la façon suivante :

  • 2% de taux réglementé (taux d’intérêt du prêt égal au taux d’intérêt attribué aux dépôts)
  • 1,50% de frais de gestion et de frais financiers

L’obtention du prêt donne droit à la prime d’État, égale à 50% des intérêts acquis, dans la limite de 1.144 euros.

Le droit au versement de la prime du CEL concerne tous les comptes ouverts jusqu’au 31 décembre 2017.

CEL : avis de la rédaction

Le CEL est sans intérêt ou presque dans le contexte actuel, au titre de la phase d’épargne, alors qu’il redevient intéressant pour la phase ouvrant droit à un prêt réglementé.

En effet, le taux d’intérêt des dépôts est fixé à seulement 2% brut depuis le 1er février 2023 (contre 1,25% du 1er août 2022 au 31 janvier 2023), soit un taux inférieur à la hausse du coût de la vie (5,7% attendus par la Banque de France en 2023 et de 2,5% en 2024). Ce taux a été maintenu à 2% au 1er août 2023 et le sera jusqu’en janvier 2025.

Quant au taux d’intérêt du prêt épargne logement, actuellement fixé à 3,50%, il est redevenu inférieur au taux moyen des prêts immobiliers sur le marché, sur les durées longues (taux moyen de 4,38% sur 25 ans en novembre 2023, source Observatoire Crédit Logement / CSA, contre 2,42% au décembre 2022).

En résumé : ses deux avantages sont de rémunérer les dépôts, par rapport à un compte courant qui ne rapporte pas grand chose, dans le contexte actuel d’inflation, et de pouvoir accéder à un prêt réglementé à taux compétitif par rapport aux niveaux pratiqués sur le marché.

On peut lui préférer des alternatives offrant une diversification des placements comme l’assurance vie ou le PER (plan d’épargne retraite) quand on a plusieurs années devant soi, pour constituer un apport financier en vue de réaliser un premier achat immobilier. Ces contrats permettent d’accéder à des placements plus rémunérateurs comme actuellement les fonds obligataires datés, ou certains produits structurés à capital garanti.

S’il s’agit simplement de rémunérer des dépôts à court terme, et sans risque, certains comptes sur livret bancaires imposables rapportent parfois davantage durant une période promotionnelle.

Statistiques sur le CEL

L’encours du CEL (total des sommes déposées chez les banques) a évolué de la façon suivante depuis l’année 1995 (source Banque de France) :

  • 34,39 milliards d’euros à fin octobre 2023
  • 33,14 milliards d’euros à fin 2022
  • 31,63 milliards d’euros à fin 2021
  • 31,2 milliards d’euros à fin 2020
  • 29,65 milliards d’euros à fin 2019
  • 29,31 milliards d’euros à fin 2018
  • 29,37 milliards d’euros à fin 2017
  • 29,21 milliards d’euros à fin 2016
  • 30 milliards d’euros à fin 2015
  • 31,2 milliards d’euros à fin 2014
  • 33,43 milliards d’euros à fin 2013
  • 35,22 milliards d’euros à fin 2012
  • 36,09 milliards d’euros à fin 2011
  • 36,14 milliards d’euros à fin 2010
  • 36,55 milliards d’euros à fin 2009
  • 36,66 milliards d’euros à fin 2008
  • 38,06 milliards d’euros à fin 2007
  • 38,43 milliards d’euros à fin 2006
  • 39,15 milliards d’euros à fin 2005
  • 38,54 milliards d’euros à fin 2004
  • 36,04 milliards d’euros à fin 2003
  • 33,18 milliards d’euros à fin 2002
  • 29,92 milliards d’euros à fin 2001
  • 27,72 milliards d’euros à fin 2000
  • 26,70 milliards d’euros à fin 1999
  • 25,82 milliards d’euros à fin 1998
  • 24,56 milliards d’euros à fin 1997
  • 23,27 milliards d’euros à fin 1996
  • 21,56 milliards d’euros à fin 1995

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