La retraite anticipée pour amiante étendue aux fonctionnaires

Par Jean-Philippe Dubosc

La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a annoncé le 26 novembre 2014 que les agents publics exposés à l’amiante vont pouvoir, comme les salariés, bénéficier à compter de 2015 d’une préretraite à 50 ans.    

RECHERCHE DANS LA PAGE

A l’image des salariés du privé, les fonctionnaires exposés à l’amiante vont pouvoir partir plus tôt à la retraite. Dans un communiqué diffusé le 26 novembre 2014, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique Marylise Lebranchu a annoncé l’extension, à compter de 2015, de l’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata) aux agents publics.

Instaurée depuis 1999, cette préretraite est octroyée à 50 ans aux salariés (ainsi qu’aux dockers et aux marins) atteints d’une maladie professionnelle provoquée par l’amiante. L’Acaata est également attribuée entre 50 et 60 ans (selon la durée d’exposition à la fibre cancérigène) à ceux travaillant ou ayant travaillé dans un établissement de fabrication de matériaux contenant de l’amiante, de flocage et de calorifugeage à l’amiante, de construction et de réparation navales ou ayant assuré la manipulation de sacs d’amiante.

 

De 50% à 85% du salaire de référence

Calculée sur la base d’un salaire mensuel de référence lui-même déterminé à partir de la moyenne mensuelle des salaires bruts des 12 derniers mois d’activité du demandeur, l’allocation représente 50% à 85% du salaire de référence en fonction du montant de celui-ci. Elle s’élève ainsi à 65% du salaire de référence lorsque ce dernier se situe entre 1.780,08 euros et 3.129 euros. Ce qui fait dire au communiqué de Marylise Lebranchu que « les agents concernés pourront […] partir en préretraite à compter de l’âge de 50 ans avec maintien de 65% de leur rémunération ».

Un dispositif de suivi médical post-professionnel va être mis en place. Ainsi, les agents « exposés à un risque cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction » bénéficieront d’un droit à un suivi médical après avoir cessé leurs fonctions. Enfin, un régime de présomption d’imputabilité au service des maladies professionnelles en lien avec l’amiante va être instauré. « Les agents n’auront désormais plus à apporter la preuve de l’imputabilité de leur maladie à leur service », se félicite Marylise Lebranchu. Le communiqué ne précise pas si ces mesures vont être introduites par décret ou via un projet de loi.

Lire aussi

Nos offres sélectionnées pour vous :