Une nouvelle étude de l’association notariale Dinamic met en évidence l’impact du diagnostic de performance énergétique sur le prix des logements dans les 13 nouvelles régions administratives. Les maisons énergivores sont les plus impactées par l’étiquette énergétique.
Immobilier : l’étiquette énergétique pèse sur le prix des logements énergivores

Les propriétaires de passoires énergétiques feraient bien de réaliser quelques travaux avant de revendre leur bien. Une étude* de l’association notariale Dinamic diffusée jeudi 15 octobre 2015 met en avant l’impact d’un mauvais diagnostic de performance énergétique (DPE) sur le prix de vente des logements dans les 13 nouvelles régions administratives de France. Elle montre que les maisons classées en catégorie F ou G, soit les logements les plus énergivores, subissent des moins-values significatives en comparaison de ceux classés en catégorie E.
Ainsi, une maison F ou G se vendra 18% moins chère qu’une autre située en catégorie E dans la région Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes, « toutes choses égales par ailleurs ». En Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine, l’écart atteint 17%, contre 15% en Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées et dans la région Centre – Val de Loire. A l’inverse, la différence se limite à 5% en Ile-de-France, région où la performance énergétique pèse moins sur les prix immobiliers. La carte ci-dessous donne l’ensemble des écarts de prix constatés sur le marché des maisons.
Lecture : « En Bretagne, une maison dont l’étiquette énergie est C s’est vendue 7% plus cher qu’une maison dont l’étiquette est D, toutes choses égales par ailleurs (dans la limite de l’information disponible dans les bases notariales). L’absence de donnée signifie que le modèle n’a pas mis en évidence d’effet significatif. »
Les logements économes en énergie moins valorisés
Sur le marché des appartements, la tendance est similaire mais les écarts de prix moins marqués. « Pour les moins bonnes étiquettes (F et G), la décote s’étage entre 2 et 14% au lieu de 5 et 18% pour les maisons », précise l’étude.
A l’autre extrême du DPE, l’association Dinamic relève que les logements les plus économes (catégorie A et B) bénéficient d’une « prime » à la revente par rapport aux logements de catégorie C. Cette différence est généralement moindre que celle observée sur les logements les plus énergivores : en Bretagne par exemple, les logements « verts » se vendent 12% plus cher que ceux classés en catégorie C, mais les logements F et G subissent une décote de 13%. Seule la Normandie échappe à cette logique, avec une prime de 10% pour les logements propres et une moins-value de seulement 3% pour les passoires énergétiques.
*Etude menée sur les transactions enregistrées en 2014
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