Selon une étude des Notaires de France, les côtes françaises séduisent toujours les acheteurs, avec un mètre carré qui se négocie à plus de 4.000 euros en moyenne. Mais les prix de l’immobilier ont également baissé sur les littoraux.
L’immobilier au bord de mer toujours aussi prisé…mais un peu moins cher
Combien coûte une vue sur le bord de mer ? Pour acquérir un bien sur la Côte d’Azur ou sur le littoral Atlantique, il faut compter en moyenne plus de 4.000 euros le mètre carré, selon la dernière note de conjoncture publiée mercredi 16 juillet 2014 par les Notaires de France.
Mais le secteur des côtes françaises ne se résume pas à des prix élevés. « Il s’agit d’un marché hétérogène, composé très majoritairement, pour certaines communes de résidences secondaires et pour d’autres villes, moins touristiques, d’un marché plus traditionnel de résidences principales », pointent les notaires.
De 3.000 à 5.000 euros le mètre carré pour la Côte d’Azur
Dans les grandes villes touristiques du Sud, le mètre carré (m²) se négocie au-dessus de 4.000 euros à Sanary-sur-Mer (4.260 euros) et à Menton, dépassant même les 5.000 euros à Bandol (5.080 euros) ou au Lavandou. Mais c’est Roquebrune-Cap-Martin qui décroche la palme, avec un mètre carré à 5.440 euros.
Cependant, dans d’autres communes du littoral « au parc immobilier plus diversifié », les futurs propriétaires débourseront légèrement moins pour acquérir un bien. Les prix oscillent entre 3.000 et 4.000 euros du mètre, à la Grande-Motte (3.670 euros), à Six-fours (3.930 euros) ou encore à Nice (3.564 euros).
Des prix plus doux dans les villes moins touristiques
Le Sud-Ouest n’est toutefois pas en reste. La côte atlantique séduit également les acheteurs et affiche des prix au-delà de 4.000 euros/m². C’est le cas à Biarritz et à Arcachon, respectivement à 4.459 euros et 4.883 euros. De même, plus au Nord, au Touquet-Paris-Plage (4.114 euros) non loin de Dunkerque ou à Trouville (4.074 euros) en Basse-Normandie.
Les candidats à l’achat peuvent néanmoins se rassurer. Au-delà des littoraux prisés, les prix baissent. Sans grande surprise, c’est particulièrement le cas des communes sans vocation touristique marquée. Les notaires notent ainsi que 10 communes pratiquent des prix inférieurs à 2.000 euros/m², comme Dunkerque (1.650 euros), Narbonne (1.803 euros) mais aussi Saint-Brieuc (1.100 euros). Les Notaires de France expliquent ces prix plus cléments par « la clientèle de ces villes, plus régionales [qui] recherche avant tout de l’habitation principale ». De plus, « l’effet « résidence secondaire » ne se fait pas sentir » dans ces villes.
La baisse des prix n’épargne pas les littoraux
Si les prix affichés peuvent rebuter les acquéreurs, le littoral français n’échappe pas à la diminution généralisée des prix de l’immobilier. « Comme dans le reste de la France, le tassement des prix est sensible sur le littoral. On note une baisse des prix médians* sur un an dans près des trois-quarts des communes analysées », nuance les Notaires. La chute sur un an est particulièrement marquée à Arcachon (-7.4%) et Anglet (-7,8%). Inversement, dans certaines communes, la baisse reste contenue. C’est notamment le cas à Agde, Leucate, Lorient et Toulon qui connaissent une diminution inférieure à 2%. En moyenne, la plupart des villes côtières enregistrent une baisse maîtrisée entre -2 et -5%. Rares sont les villes qui tirent leur épingle du jeu. En un an, les prix ont ainsi grimpé à Capbreton (17,2%), Trouville-sur-Mer (13,3%) ou encore Saint-Malo (8,2%).
« Ce phénomène de baisse devrait permettre, dans certains cas, le retour d’acteurs locaux sur des marchés dont ils avaient été exclus, du fait de la forte hausse des prix », estiment les professionnels de l’immobilier.
De manière générale, sur 10 ans, l’évolution des prix reste haussière mais est contrebalancée par le recul amorcé depuis 5 ans. Ainsi, les prix à la Baule ont augmenté de 30% en 10 ans…mais aussi dégringolé de 14,7% ces 5 dernières années.
* Le prix médian est tel que 50% des transactions ont été conclues à un prix inférieur et autant à un prix supérieur. Il représente le « milieu » du marché.
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