Pour une majorité de retraités, les placements financiers servent davantage à mettre de l’argent de côté pour faire face à d’éventuelles difficultés qu’à transmettre un patrimoine à leurs enfants ou petits-enfants, d’après une étude du Credoc sur la culture financière des Français. Ils misent également plus sur le livret d’épargne que sur l’assurance vie.
Pour 46% des retraités, l’objectif des placements financiers est de « mettre de l’argent de côté en cas de coup dur », révèle une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc). Pour 28% seulement, ces placements visent à transmettre un patrimoine à leurs enfants ou petits-enfants et pour 12% d’entre eux à disposer d’un complément de revenus.
Quant aux différents produits financiers, 84% des retraités détiennent un livret d’épargne. Cette proportion se situe dans la moyenne de la population (82%).
Le contrat d’assurance vie concerne davantage les retraités (67%) que les autres catégories de population : 63% pour les cadres et 57% pour les ouvriers par exemple alors que la moyenne se situe à 58%.
Les actions sont détenues par 24% des retraités contre 43% de cadres, 12% d’ouvriers et 16% d’indépendants, la moyenne de la population étant de 21%.
Une proportion à peu près équivalente (23%) détient des Sicav, des fonds communs de placements contre 30% de cadres. Ces deux catégories sont bien supérieures à la moyenne des Français, située à 16%.
Enfin, 14% des personnes ayant cessé leur activité professionnelle déclarent posséder des obligations contre 15% des cadres, 8% d’ouvriers, tandis que la moyenne s’établit à 11%.
Quand on leur demande pourquoi ils ne possèdent pas d’autres placements que leurs livrets d’épargne, 58% des retraités expliquent qu’ils n’ont pas assez d’argent, 24% qu’ils ont d’autres priorités comme les dépenses pour le logement, 7% qu’ils n’ont pas confiance dans les autres types de placements et seulement 2% des retraités affirment manquer d’information à ce sujet.
Parmi les facteurs qui les influencent pour leurs décisions financières, 72% des retraités s’appuient sur leur banquier ou leur conseiller financier, 16% sur les médias, 39% sur leur entourage, 20% sur leurs acquis scolaires et seulement 10% sur Internet.
En outre, ils sont 79% de retraités à avouer s’y connaître « plutôt mal » dans le domaine des placements financiers contre 66% de cadres et 88% d’ouvriers, la moyenne se situant à 80%.