Le programme Activ’emploi vise à « booster » la recherche d’emploi des chômeurs proches du marché du travail et à l’aise avec les outils informatique.
SEO & traffic strategist : Camille Radicchi
Le programme Activ’emploi vise à « booster » la recherche d’emploi des chômeurs proches du marché du travail et à l’aise avec les outils informatique.
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Lancé en juillet 2015 par Pôle emploi, le dispositif Activ’emploi vise à « dynamiser » la recherche d’emploi des chômeurs. Grâce à des conseils personnalisés et à la mise à disposition d’outils en ligne (aide à la rédaction de CV, lettres de motivation types, moteur de recherche d’offres d’emploi…), le demandeur d’emploi est censé retrouvé plus rapidement un poste.
Dans le cadre d’un reportage diffusé le 18 octobre 2016 sur France 2 dans l’émission « Cash Investigation » et consacré notamment à Activ’emploi, Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, indiquait à l’époque que 16,4% des chômeurs participants décrochaient, dans le mois suivant la fin de leur programme, un contrat de travail de plus de trois mois.
Contactée par ToutSurMesFinances.com, Karine Meininger, la directrice en charge de l’offre des services aux demandeurs d’emploi au sein de Pôle emploi, insiste, pour sa part, sur le fait que « 73,1% des demandeurs d’emploi ayant suivi le dispositif Activ’emploi se déclarent satisfaits de la prestation. »
Activ’emploi est destiné aux chômeurs dits « autonomes ». « Il s’agit des demandeurs d’emploi les plus proches de l’emploi. C’est-à-dire ceux qui ont un métier défini, un projet professionnel abouti, et en adéquation avec le marché du travail. Il est également préférable qu’ils soient autonomes avec les outils informatiques », précise Karine Meininger.
Sont, en creux, exclus les chômeurs en formation, en réorientation professionnelle ou qui souhaitent créer leur entreprise. 900.000 demandeurs d’emploi se seraient d’ores et déjà inscrits au programme.
Les chômeurs ont la possibilité de « s’auto-inscrire » à Activ’emploi via leur espace personnel sur le site pole-emploi.fr. Toutefois, le plus souvent, l’inscription à Activ’emploi est effectuée par le conseiller Pôle emploi à l’occasion d’un rendez-vous avec le demandeur d’emploi.
La spécificité d’Activ’emploi est que la prestation n’est pas réalisée par des agents Pôle emploi, mais par des organismes de placement privé (OPP). Il s’agit essentiellement de cabinets de conseil en ressources humaines et en « outplacement » (reclassement) sélectionnés à l’issue d’un appel d’offres de Pôle emploi. Parmi les OPP opérant pour Activ’emploi, on peut citer Ingeus, Aksis ou encore Catalys Conseil.
Grâce à cette sous-traitance, les agents de Pôle emploi sont censés disposer de davantage de temps pour s’occuper des chômeurs plus éloignés du marché du travail (non qualifiés, de longue durée, non francophones…). Dans le cadre d’Activ’emploi, le demandeur d’emploi n’est donc pas en contact avec son conseiller Pôle emploi habituel, mais avec un consultant de l’OPP qui lui a été désigné. Il devra ainsi se rendre au cabinet mentionné dans sa convocation (généralement, l’OPP le plus proche de son domicile) et non à son agence Pôle emploi.
Le dispositif comprend obligatoirement deux entretiens : un premier effectué au début qui sert à établir un diagnostic personnalisé du participant (définition du projet professionnel, évaluation de la maîtrise des techniques de recherche d’emploi…) et un second de bilan, mené à la fin du programme. Normalement individuel, le premier rendez-vous peut aussi être collectif (avec d’autres chômeurs).
Entre les deux rendez-vous de début et de fin, le consultant peut proposer des points d’étapes. Certains cabinets organisent ainsi des « debriefing » après chaque éventuel entretien de recrutement que le demandeur d’emploi pourrait passer avec des employeurs potentiels alors qu’il est inscrit à Activ’emploi. Ces prises de contact sporadiques avec le consultant peuvent se faire en face-à-face, par webcam, par e-mail ou par téléphone.
Outre les entretiens, le chômeur a accès à une plateforme de services sur Internet proposant, par exemple, des informations sur le marché du travail ou un simulateur d’entretien de recrutement.
Activ’emploi dure quatre mois. La durée du dispositif ne peut être théoriquement ni allongée, ni raccourcie.
Si le chômeur est indemnisé, il continue à percevoir ses allocations d’aide de retour à l’emploi (ARE) durant Activ’emploi. En revanche, le demandeur d’emploi ne touche pas de prime ou autres avantages financiers particuliers liés à son inscription au dispositif.
Si l’inscription à Activ’emploi n’est pas officiellement obligatoire pour les chômeurs « autonomes », elle leur est fortement suggérée. Ne pas adhérer au dispositif n’est pas considéré comme un bon signal donné quant à la motivation du demandeur d’emploi à trouver du travail.
Ne pas participer aux deux entretiens de début et de fin du programme n’entraîne pas de radiation automatique, contrairement à ce que l’on peut lire sur des forums de discussion sur Internet. En revanche, ces absences (sauf, bien sûr, celles qui sont justifiées), si elles s’ajoutent à d’autres manquements du chômeur vis-à-vis de ses obligations de recherche active d’emploi, peuvent engendrer une suspension du paiement de l’allocation chômage.
Le demandeur d’emploi, qui souhaite partir en vacances, doit, dans l’idéal, déclarer à Pôle emploi son départ en amont de son inscription à Activ’emploi. Ainsi, son conseiller Pôle emploi pourra, si besoin, reporter le démarrage de la prestation. Si le chômeur doit s’absenter avant la fin du programme, l’OPP lui précisera si l’entretien de bilan peut être décalé ou si la prestation prend fin à son départ en congés.
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