Préparer sa retraite, c’est avant tout anticiper. Pour maintenir son niveau de vie et s’assurer une retraite confortable, il faut évaluer ses besoins afin d’établir son budget. A partir de là, l’assuré pourra déterminer sa stratégie d’épargne et ainsi préparer financièrement sa retraite.
Préparer sa retraite financièrement
De combien d’argent aurai-je besoin une fois à la retraite : déterminer son style de vie et ses dépenses courantes
Une fois à la retraite, il est fort probable que votre style de vie (et donc vos dépenses) diffère de celui dont vous avez l’habitude en tant qu’actif. Généralement, il est admis qu’une fois la vie professionnelle quittée, vous n’aurez besoin que de 70% de vos revenus actuels pour vivre au quotidien. Toutefois, mieux vaut être vigilant, car si certains postes de dépenses vont diminuer, d’autres peuvent augmenter, comme celui réservé aux voyages et aux frais de santé. Pour maintenir un confort de vie agréable, il est donc préférable de déterminer au plus tôt le style de vie que vous souhaiterez mener une fois à la retraite. Vous pourrez ensuite davantage visualiser les transferts d’un poste de dépenses à un autre.
Pour vous faciliter la tâche, classez vos besoins en catégories :
• Essentiels : ils regroupent les dépenses incontournables de la vie quotidienne, à savoir les factures d’eau, d’électricité, de chauffage, de téléphone, d’accès Internet, le logement (mensualités de remboursement du crédit immobilier ou loyers), l’alimentation, l’habillement, les transports, les assurances, mais aussi l’impôt sur le revenu et les impôts locaux (taxe foncière et éventuelle la taxe d’habitation).
• Facultatifs ou plaisir : ces derniers se réfèrent aux loisirs (cinéma, théâtre, restaurants…) et aux voyages. En résumé, les dépenses dont vous pouvez priver en cas de coup dur.
Attention : il faut savoir anticiper et être prévoyant. Aujourd’hui, vous êtes en bonne santé, mais demain ce sera peut-être un peu moins le cas. Il faut insérer dans son budget une partie dépenses de prévoyance en cas de perte d’autonomie ou de décès. Cela permettra de vous protéger financièrement dans le premier cas, la dépendance pesant lourdement dans un budget, et vos proches dans le second. Il est également possible d’opter pour la souscription d’une assurance dépendance, qui prévoit le versement d’une rente en cas de perte d’autonomie. Autre possibilité : souscrire une assurance vie avec une option dépendance.
Dans tous les cas, il faut être certain de pouvoir couvrir vos besoins « essentiels ». D’où l’importance de s’y prendre tôt pour préparer sa retraite : en effet, votre pension ne suffira probablement pas à maintenir le niveau de vie que vous vous serez fixé. C’est pourquoi, il vous faudra épargner de votre côté pour vous assurer un pouvoir d’achat confortable à la retraite. (Voir Comment avoir une retraite confortable financièrement)
Comment savoir si ma retraite sera suffisante pour maintenir mon niveau de vie ?
Pour répondre à cette question, il vous faut avant tout évaluer vos besoins. De cette estimation découlera votre stratégie d’épargne. Ce n’est pas une surprise, il est très peu probable que le montant de votre pension de retraite soit suffisant pour combler vos dépenses. Votre pension devrait moins vite progresser que le coût de la vie dans les années à venir, les différents régimes de retraite présentant des difficultés financières et ayant tendance à sous-indexer leurs prestations par rapport à l’inflation.
Cette évolution défavorable est également à prendre en compte dans l’évaluation de vos besoins futurs. Il faudra ainsi mettre régulièrement à jour votre budget pour tenir compte de cette baisse de pouvoir achat.
Pour savoir si votre retraite sera suffisante et surtout quel sera le budget dont vous disposerez, un listing de tous vos revenus s’impose : pensions, aides, … Il est important de ne rien oublier pour établir au plus juste votre budget.
Pensions de base et complémentaire
Deux paramètres sont à considérer pour connaître le montant de sa retraite future : la pension de base et la pension complémentaire. La première est versée par votre régime de retraite de base, la seconde par votre régime de retraite complémentaire.
Vous pouvez consulter à tout moment votre relevé individuel de situation (RIS) en vous créant un compte personnel sur info-retraite.fr, le portail du groupement d’intérêt public (GIP) Union Retraite qui représente les 35 principaux régimes français de retraite (sur les 42 existants). Téléchargeable, ce relevé de carrière vous indique le nombre de trimestres validés au régime de base et le nombre de points acquis au régime complémentaire.
Toujours via votre compte retraite sur info-retraite.fr, vous pouvez avoir une estimation du montant de votre pension de vieillesse en fonction du nombre de trimestres validés et de points acquis à l’instant T. Vous pouvez simuler le montant selon l’âge de votre départ à la retraite et si votre carrière est ascendante (hausse continue de la rémunération), étale (rémunération identique) ou descendante (rémunération en baisse).
Aides éventuelles
Selon le montant de votre pension globale, vous serez éventuellement bénéficiaire d’aides. Les caisses de retraite accordent en effet des aides financières et matérielles (amélioration du logement, aide à domicile…), de même que les conseils départementaux (aide-ménagère à domicile, aide sociale à l’hébergement (ASH), allocation personnalisée d’autonomie (APA)) ou encore l’Assurance maladie avec la complémentaire santé solidaire (CSS).
Revenus fonciers, mobiliers, pensions éventuelles
Il se peut, par ailleurs, que vous perceviez des revenus fonciers si vous avez investi dans l’immobilier locatif ou encore issus de vos divers placements financiers : intérêts d’un Livret A, d’une assurance vie, etc.
Si un de vos proches vous verse une aide financière régulière, on parle alors de pension alimentaire. Les dons sont également à prendre en compte.
Dans tous les cas, l’ensemble de ces appuis financiers entrent dans l’élaboration de votre budget.
Comment avoir une retraite confortable financièrement
Comme nous l’avons vu, votre pension ne suffira probablement pas à financer le style de vie souhaité pour votre retraite. C’est pourquoi, il faut songer lors de sa vie active à des solutions d’épargne de son côté pour s’assurer un train de vie confortable à la retraite. En effet, préparer son passage à la retraite passe par la création d’une source de revenus supplémentaire, d’un matelas financier pour maintenir son niveau de vie ou faire face à un éventuel coup dur.
Parmi les placements classiques pour préparer sa retraite, on trouve :
• L’immobilier : l’achat d’un bien immobilier pendant la vie active représente le meilleur moyen de limiter ses dépenses de logement à la retraite. Contrairement à un loyer, le retraité n’a plus rien à payer une fois le crédit immobilier remboursé. Détenir son logement permet également de ne pas avoir à déménager une fois à la retraite du fait d’une baisse de ses revenus.
Enfin, être propriétaire de son bien est une source éventuelle de revenus supplémentaires grâce à sa revente, notamment dans l’optique du financement de son passage en maison de retraite. L’investissement locatif, en bénéficiant des dispositifs de défiscalisation immobilière, comme le Pinel dans le neuf, ne doit pas non plus être écarté. Attention aux charges obligatoires qui accompagnent la propriété : taxe foncière, charges de copropriété, travaux d’entretien…
• La pierre papier : à côté de la pierre physique, acquérir des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) permet de profiter de rendements élevés, de l’ordre de 4 à 5%. A l’instar des produits d’épargne immobilière comme les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), les SCPI offrent une rémunération élevée, qui dépend de la valorisation des parts ainsi que des dividendes distribués par la société de gestion. Autre intérêt de la pierre papier : les SCPI et les OPCI peuvent être logés dans des contrats d’assurance vie et bénéficier d’une fiscalité avantageuse, notamment en matière de succession.
• Les produits bancaires : qu’ils soient défiscalisés, comme le Livret A ou le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ou entrant dans les revenus soumis à l’impôt, comme les superlivrets, ils ne répondent pas à une approche de long terme, pourtant essentielle dans la préparation de la retraite. Ainsi, le Livret A et le LDDs rapportent seulement 0,50% depuis le 1er février 2020. Surtout, ils sont plafonnés à respectivement 22.950 euros et 12.000 euros. Des montants bien insuffisants pour combler la baisse de revenus à la retraite. Les livrets d’épargne bancaire ne sont pas indiqués non plus. En effet, une fois les périodes promotionnelles terminées, ils ne rapportent généralement pas plus de 0,30 à 0,50%.
• L’épargne salariale : celle-ci est particulièrement recommandée. En effet, en versant votre participation et vos primes d’intéressement sur un plan d’épargne entreprise, ou PEE, vous pouvez faire fructifier votre épargne salariale. Les sommes investies sur un PEE, qu’elles le soient par votre employeur via des abondements, ou vous-même, sont bloquées pour une durée de cinq années. Passé ce délai, les montants immobilisés sont exonérés d’impôt sur le revenu.
• L’assurance vie : celle-ci a de multiples avantages pour l’épargnant : flexibilité, sécurité et rendement. Elle permet une exonération d’impôt sur le revenu sur les intérêts pour les contrats de plus de huit ans, dans la limite de 4.600 euros par un pour un célibataire et de 9.200 euros par an pour un couple marié ou pacsé déclarant ses revenus en commun. L’épargnant peut choisir entre un contrat monosupport composé de fonds en euros qui présentent une garantie du capital et un contrat multisupports incluant un fonds en euros et des unités de compte (UC), plus rémunératrices mais sans garantie de capital. Par ailleurs, via le mécanisme des rachats, le capital est facilement accessible. C’est pour tous ces critères que l’assurance vie est un des meilleurs placements pour préparer sa retraite.
En parallèle, il existe également des solutions d’épargne dédiées à la retraite, individuelles et collectives, comme le plan d’épargne retraite (PER) qui remplace les contrats individuels et collectifs d’épargne retraite depuis le 1er octobre 2020.
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