Quelle démarche à effectuer avant le 31 décembre 2023 ? Liste et explications des bons plans et actes à accomplir avant la fin de l’année pour dépenser moins, réduire ses impôts et mieux épargner.
SEO & traffic strategist : Camille Radicchi
Quelle démarche à effectuer avant le 31 décembre 2023 ? Liste et explications des bons plans et actes à accomplir avant la fin de l’année pour dépenser moins, réduire ses impôts et mieux épargner.
La date limite pour donner de l’argent à des associations caritatives ou d’intérêt général est fixée au 31 décembre afin de bénéficier en 2024 de la réduction d’impôt associée. Celle-ci se monte en règle générale à 66% des sommes versées dans la limite de 20% du revenu imposable. C’est par exemple le cas pour un don au Téléthon.
Dans le cas particulier des dons à des associations d’aide aux personnes en difficulté (Restos du Cœur, Secours Populaire Français, Croix-Rouge française, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Unicef, Action contre la faim, Handicap international, etc.), le taux de réduction d’impôt est majoré à 75% dans la limite exceptionnelle de 1.000 euros versés, soit une réduction d’impôt maximum de 750 euros. Lorsque le plafond de versement est atteint, c’est le régime de droit commun qui s’applique pour les sommes versées au-delà, soit 66% de réduction d’impôt dans la limite de 20% du revenu imposable.
Après avoir choisi sa cause de prédilection (enfance, santé, handicap, aide au tiers monde, protection des animaux, etc.), le donateur peut, pour finaliser son choix d’association, se référer au label Don en confiance, garant de transparence, que l’argent sera bien alloué à la cause soutenue et que l’organisme est soumis à un contrôle régulier.
Pour les personnes qui donnent chaque année la même somme d’argent, un acompte sur la réduction d’impôt sera versé le 15 janvier 2024. Cette avance est égale à 60% de l’avantage fiscal dont on a bénéficié en 2023 en fonction du montant versé en 2022.
Tout les informations ici > Prélèvement à la source et crédit d’impôt ou réduction d’impôt, mode d’emploi
Les personnes ayant changé de banque récemment doivent actualiser dès que possible leurs coordonnées bancaires, afin de percevoir l’acompte en question.
Les détenteurs d’un PER (plan d’épargne retraite) ou d’un Perp (plan d’épargne retraite populaire), doivent en théorie s’y prendre au plus tard le jour de la Saint-Sylvestre pour effectuer un versement ponctuel pour diminuer leur revenu imposable de 2023. C’est un moyen de payer moins d’impôt l’an prochain tout en se constituant un complément de retraite, essentiellement sous la forme d’une rente versée à vie (rente viagère) pour le Perp ou au choix en rente ou en capital dans le cadre du PER.
En pratique, mieux vaut verser sa cotisation avant le jour de Noël, pour être sûr 1/ que la somme sera bien créditée sur le PER ou d’un Perp en 2023 (sachant que les délais de traitement varient d’un assureur à l’autre et qu’un paiement par chèque prend plus de temps) et 2/ que le compte bancaire ayant servi à alimenter le plan sera débité avant le 31 décembre. Ces délais sont également valables dans le cadre de la souscription d’un PER.
Les versements sur un PER ou un Perp sont soumis à un plafonnement annuel de 32.909 euros en 2023. A cette limite, aussi appelée disponible fiscal, s’ajoutent :
Pour rappel, la souscription d’un PER au nom d’un enfant mineur ne sera plus possible en 2024 et la plupart des assureurs refusent d’ores et déjà les versements à ce titre jusqu’au 31 décembre 2023.
Important à noter : l’utilisation d’un PER est à privilégier pour les contribuables dans la tranche d’imposition de 30%, et plus encore à 41 ou 45%. Cependant, elle ne doit pas s’envisager uniquement pour des raisons fiscales, ne serait-ce qu’en raison de l’indisponibilité de l’épargne (blocage jusqu’au départ en retraite, sauf cas de déblocage anticipé). Combiner PER et assurance vie permet de contourner le problème.
Tous les dispositifs visant à réduire l’impôt sur le revenu sont soumis à la date-butoir du 31 décembre pour bénéficier de l’avantage fiscal recherché dès l’an prochain. Cependant, en raison de délais souvent incompressibles (délai d’obtention du financement et de l’assurance emprunteur, rendez-vous pour signer l’acte chez le notaire…), nombre de dispositifs ne sont quasiment plus accessibles ou impossibles à boucler avant la fin de l’année en cas de souscription ou de réservation après la fin octobre. C’est notamment le cas de la défiscalisation en Girardin industriel ou des dispositifs de défiscalisation immobilière (dans le neuf ou dans l’ancien) comme le Pinel, le déficit foncier, la loi Malraux ou la loi Monuments historiques. Même chose pour les parts de Sofica dont les souscriptions sont généralement fermées début décembre.
Toutefois, ces mécanismes d’aide fiscale à l’investissement immobilier sont déclinés au travers de fonds dédiés appelés SCPI fiscales, dont les parts sont encore disponibles à la souscription au mois de décembre. Il en va de même pour les fonds de défiscalisation de type fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou fonds d’investissements de proximité (FIP), y compris le FIP Corse ou le FIP Outre-mer dont les taux de réduction d’impôt sont plus intéressants. Ces placements à risques peuvent être souscrits durant les tous derniers jours de décembre.
Attention également à ne pas investir inutilement, notamment en veillant à ne pas dépasser le plafond des niches fiscales, fixé en règle générale à 10.000 euros.
> Lire également : Défiscalisation 2023 : comment payer moins d’impôt sur le revenu en 2024
Les contribuables avaient jusqu’au 15 décembre inclus pour adhérer au prélèvement mensuel de leurs impôts (taxe d’habitation et/ou taxe foncière et/ou contribution à l’audiovisuel public) avec prise en compte dès le 15 janvier 2024.
Ensuite, toute adhésion du 16 au 31 décembre sera effective qu’au 15 février 2024. Dans ce cas, un prélèvement automatique sur le compte bancaire renseigné portera à cette date sur deux mensualités simultanées (au titre de janvier et février).
Cette option ne peut plus être utilisée pour le paiement de l’impôt sur le revenu en raison de la mise en place du prélèvement à la source, qui implique la disparition de la faculté d’être mensualisé pour cet impôt.
Les boursicoteurs et investisseurs de long terme détenteurs d’un compte-titres ordinaire (CTO) ou d’un compte d’instruments financiers (CIF) n’ont plus que quelques jours pour procéder à leurs arbitrages au sein de leur portefeuille, en vue de la prise en compte des cessions de valeurs mobilières sur l’année fiscale 2023. L’objectif : pouvoir compenser les gains et les pertes, en vue de la déclaration des plus-values du printemps prochain, en complément de la déclaration de revenus de 2023.
Toute cession postérieure aux dates limites aura un impact sur la fiscalité en 2024 au titre de l’année 2023.
D’après les courtiers contactés par ToutSurMesFinances.com, il faut anticiper ses passages d’ordres d’achat ou de vente, sans attendre le 31 décembre.
Calendrier de fin d’année fiscale chez Fortuneo :
Calendrier de fin d’année fiscale chez Bourse Direct :
Pour les OPC (Sicav et FCP), il faut veiller à la date de valeur liquidative (VL) d’exécution des parts de fonds. En cas de VL hebdomadaire, mieux vaut anticiper sa demande de rachat à mi-décembre.
La nécessité d’anticiper ses ordres de quelques jours est liées au délai de règlement-livraison d’un ordre de bourse. Ce délai, qui correspond à la durée nécessaire pour que le transfert de propriété des titres ait lieu, est de deux jours pour un ordre comptant à compter de son exécution de l’ordre. C’est ce que l’on appelle un délai à J+2.
À noter : désormais, au moment de la déclaration de revenus, les actionnaires ont la possibilité d’opter entre la flat tax ou le barème de l’impôt pour l’imposition de leurs plus-values. Le choix s’effectue donc a posteriori et non immédiatement au moment de la constatation de la plus-value.
Autant profiter d’un dispositif d’épargne salariale dans son entreprise lorsqu’on en bénéficie ! En plus des primes d’intéressement ou de la participation des salariés aux bénéfices qu’il perçoit chaque année, un salarié peut effectuer des versements volontaires sur son plan d’épargne entreprise (PEE), son plan d’épargne groupe (PEG), son plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) ou son PER d’entreprise collectif (Percol). Une initiative personnelle relayée par l’employeur qui peut compléter la somme versée par une contribution financière supplémentaire appelée abondement. Ce bonus, qui peut atteindre plusieurs centaines à plusieurs milliers d’euros par an, est plafonné.
En 2024, le plafond légal d’abondement est fixé à :
De plus le versement du bénéficiaire ne peut excéder 25% de sa rémunération brute annuelle.
Pour bénéficier à plein des plafonds annuels d’abondement au titre de 2024 et sur la base d’un taux d’abondement à 300%, on peut effectuer :
Ce montant maximum suppose que la contribution de l’employeur soit au taux maximum (300% du versement). Attention, les règles d’abondement varient d’une entreprise à l’autre. Et au sein d’une même entreprise, le taux d’abondement peut être modulé selon l’ancienneté et selon le montant versé (par exemple 100% d’abondement pour les 500 premiers euros et 50% d’abondement pour les 1.000 euros suivants).
Versements volontaires à effectuer pour profiter de l'abondement maximum |
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PEE / PEG / PEI | Perco / Perco-I / Percol | Total | |
Versement volontaire | 1 173 € | 2 346 € | 3 519 € |
Abondement maximum (300% du versement) | 3 519 € | 7 039 € | 10 558 € |
Total épargné | 4 692 € | 9 385 € | 14 077 € |
Il serait dommage de se priver de ce complément de rémunération !
À noter : pour les bénéficiaires d’un PER d’entreprise collectif, il est en effet possible de cumuler abondement et versement volontaire déductible du revenu imposable (dans la limite d’un plafond figurant sur le dernier avis d’imposition). Dans ce cas, la somme versée permettra de diminuer le revenu imposable de 2024 du bénéficiaire et de réduire, in fine, le montant de son impôt 2025 en fonction de sa tranche d’imposition, tout en se constituant un capital pour la retraite.
* Pass : plafond annuel de la Sécurité sociale
Pour commencer, un bon plan méconnu et pourtant fort sympathique pour voyager en train moins cher. Chaque année, toute personne majeure ayant le statut de salarié, retraité ou demandeur d’emploi peut demander à bénéficier du billet congés annuels. C’est un billet à tarif réduit qui offre une réduction de 25 ou 50% sur le prix plein tarif de 2nde classe pour tout voyage aller-retour d’au moins 200 kilomètres. Ce tarif s’applique non seulement à la personne concernée, mais aussi à tous les membres de sa famille proche effectuant le même voyage (conjoint, enfants à charge de moins de 21 ans, parents pour les célibataires), soit jusqu’à 8 personnes. Ce billet ne peut être utilisé qu’une fois par an. Il faut donc faire vite pour en profiter en 2023, si cela n’a pas déjà été fait.
Pour les salariés, la date de départ doit intervenir dans les deux mois précédant le deuxième jour de cette période. Pour bénéficier de ce tarif proportionnel méconnu, il faut :
Pour les personnes n’ayant pas d’employeur (retraités, travailleur à domicile, artisans, exploitants agricole, etc.), la production d’une attestation sur l’honneur certifiant que l’on est éligible suffit. Cette attestation figure sur le formulaire de demande.
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