Abattement fiscal 2024 : diminution de la base de calcul de l’impôt

Par Olivier Brunet

La définition de l’abattement fiscal est mal connue, et pour cause : son mécanisme se rapproche de l’exonération, et il en existe plusieurs sortes. Son principe est pourtant simple : il diminue la base imposable, qu’il s’agisse de l’impôt sur le revenu, sur la succession, ou d’autres prélèvements fiscaux ou sociaux. Fonctionnement, exemples de calcul, ce qu’il faut savoir sur les abattements fiscaux.  

Abattement fiscal, définition

Qu’est-ce qu’un abattement fiscal ? L’abattement fiscal est un terme utilisé en fiscalité pour définir un montant qui vient abaisser la base imposable. Ce principe s’applique à tout type d’impôt : impôt sur le revenu (IR ou IRPP), mais aussi taxe d’habitation, taxe foncière, impôt sur la fortune immobilière (IFI), droits sur les donations et successions pour ne citer que les impositions touchant les particuliers.

L’abattement permet, dans le cadre de l’impôt sur le revenu, de ne prendre en compte un revenu que partiellement pour le calcul de l’impôt. Ainsi, après application de l’abattement, la base d’imposition correspond à la part imposable d’un revenu. La fraction non imposable de ce revenu est quant à elle égale à l’abattement.

Généralement, les abattements accordés au titre de l’impôt sur le revenu s’appliquent à des revenus dits catégoriels (ils ne concernent pas la totalité des revenus) :

  • pensions et retraites
  • plus-values
  • revenus de capitaux mobiliers (issus des placements financiers)
  • revenus fonciers (loyers), etc.

Ainsi, un même foyer fiscal peut bénéficier de plusieurs abattements fiscaux, en fonction des éléments qu’il reporte dans sa déclaration de revenus.

Pour l’anecdote, on signalera que l’économiste français Eric Pichet, auteur du Livre « L’impôt sur le revenu 2021, théorie et pratiques », inaugure son lexique par une note amusante, en signalant la définition toute personnelle du terme donnée par Marc Escayrol, auteur du dictionnaire humoristique Mots et Grumots. Pour ce dernier, l’abattement fiscal est « l’état dans lequel se retrouve souvent un contribuable qui vient de recevoir son avis d’imposition ». En omettant de préciser que plus d’un contribuable sur deux ne peut pas connaître cet état, environ la moitié des foyers fiscaux étant non imposables à l’IR.

À noter : gare aux fautes d’orthographe ! Le mot abattement s’écrit avec un b, deux t et un seul m. Ne pas écrire abbattement, ni abatement comme on le voit parfois !

Abattement forfaitaire (fixe) ou en pourcentage

Les abattements, définis par la loi fiscale (appelé code général des impôts ou CGI), peuvent être appliqués de deux façons. Il s’agit :

  • soit d’un montant fixe, en euros, appelé abattement forfaitaire
  • soit d’un pourcentage d’un revenu, on parle alors d’abattement proportionnel.

L’abattement forfaitaire ou fixe s’applique pour un montant identique à tous les foyers fiscaux au titre d’une même année fiscale. Parfois, certains abattements forfaitaires sont actualisés chaque année, d’autres non.

Exemple d’abattement forfaitaire : en cas de rattachement au foyer fiscal des parents des enfants mariés, unis par un Pacs ou chargés de famille, un abattement de 6.674 euros par personne rattachée (montant 2024 sur la déclaration des revenus de 2023) s’applique sur le revenu global.

Exemple d’abattement proportionnel : l’abattement de 10% sur les pensions et retraites. Ainsi, une retraite de 20.000 euros est prise en compte dans le revenu imposable pour 18.000 euros. Cet abattement est (montant 2024 sur les revenus 2023):

  • plafonné à 4.321 euros pour l’ensemble du foyer fiscal bénéficiaire
  • d’un montant minimum de 442 euros pour chacun des titulaires de pensions

Abattements spéciaux

Certains contribuables bénéficient d’abattements spécifiques. C’est notamment le cas des personnes modestes invalides (invalidité d’au moins 40% ou incapacité d’au moins 80%) et des personnes âgées de plus de 65 ans au 31 décembre de l’année de perception des revenus.

Cet avantage, qui se cumule avec l’abattement de 10% sur les pensions et retraites, est plafonné et soumis à conditions de ressources. Le montant de l’abattement spécial est doublé en présence de deux personnes âgées de plus de 65 ans ou invalides répondant aux conditions d’attribution.

Son montant est égal à :

  • 2.746 euros si le revenu net global de 2023 est inférieur ou égal à 17.200 euros ;
  • 1.373 euros si le revenu net global de 2023 est compris entre 17.200 et et 27.670 euros.

Il existe un autre abattement spécial, accordé aux enfants mariés, pacsés ou pères/mères de famille rattachés au foyer fiscal de leurs propre parent. Dans ce cas, l’abattement fiscal sur le revenu qu’ils déclarent se monte à :

  • 6.674 euros en 2024 sur les revenus 2023 par personne rattachée ;
  • 6.368 euros en 2023 sur les revenus 2022
  • 6.042 euros en 2022 sur les revenus 2021
  • 5.959 euros en 2021 sur les revenus 2020
  • 5.947 euros en 2020 sur les revenus 2019
  • 5.888 euros en 2019 sur les revenus 2018

Exemple de calcul d’un abattement fiscal de 10%

Prenons le cas d’une personne à la retraite, qui déclare une pension imposable versée par les régimes de retraite obligatoires d’un montant annuel de 21.200 euros.

Après abattement de 10%, son revenu net imposable est égal à 19.080 euros. Le calcul est le suivant :

  • Montant déclaré = 21.200 euros
  • Montant de l’abattement fiscal = 10% de 21.200 euros = 2.120 euros
  • Montant du revenu net imposable = 21.200 – 2.120 = 19.080 euros

Plus-values : abattements pour durée de détention

Les contribuables qui enregistrent des plus-values, consécutivement à la vente d’actions (pour les contribuables n’optant pas pour la flat tax au taux de 30% prélèvements sociaux inclus) ou d’un bien immobilier autre que la résidence principale, peuvent diminuer le montant imposable grâce à un type d’abattement un peu particulier : l’abattement pour durée de détention. De la sorte, plus le bien est détenu longtemps, plus la part taxable de l’éventuelle plus-value à la revente est faible. L’objectif pour l’État est d’encourager la détention longue de ces biens.

Dans le cas des plus-values sur valeurs mobilières (actions principalement), on distingue deux types d’abattements :

  1. un abattement dit de droit commun, applicable au cas général
  2. et un abattement « renforcé ».

Ce dernier concerne en particulier les plus-values de cession de titres de PME âgées de moins de 10 ans lors de l’acquisition ou de la souscription des titres.

Abattement fiscal sur la retraite : quels abattements pour les personnes âgées ?

Abattement de 10% sur les pensions de retraite

Toutes les personnes percevant une pension de retraite bénéficient d’un abattement de 10% sur le montant imposable qu’elles perçoivent des caisses de retraite.

> Exemple de calcul : pour 10.000 euros déclarés, 9.000 euros sont imposables après abattement de 10%.

Le montant de l’abattement est borné : son montant minimum est fixé à 442 euros pour chaque titulaire de pensions et son montant maximum à 4.321 euros par foyer fiscal.

Cet abattement fiscal sur la retraite est calculé automatiquement par le fisc. On ne doit donc pas le déduire soi-même. Il faut seulement inscrire dans la déclaration de revenus le montant imposable de la pension indiqué par la caisses de retraites (case 1AS pour le déclarant 1 et cases 1BS à 1FS pour les déclarants suivants).

À noter : l’abattement fiscal concerne également les pensions d’invalidité et les pensions alimentaires perçues.

Abattement spécial pour personnes âgées en 2024

Sous condition de ressources, les personnes âgées modestes se voient accorder de façon automatique un abattement fiscal spécifique dès lors qu’elles sont âgées de 65 ans ou plus au 31 décembre 2023 (date de naissance avant le 1er janvier 1959).

L’abattement spécial est octroyé :

  • pour un montant de 2.746 euros en 2024 si le revenu 2023 est inférieur ou égal à 17.200 euros
  • pour un montant de 1.373 euros en 2024 si le revenu est supérieur à 17.200 euros et inférieur ou égal à 27.670 euros

Si les deux déclarants sont âgés de plus de 65 ans au 31 décembre, le montant de l’abattement fiscal est doublé, soit respectivement 5.492 et 2.746 euros.

Le revenu pris en compte ci-dessus est le revenu net global du contribuable (somme des revenus nets des différentes catégories de revenus, après prise en compte des éventuels déficits des années qui précèdent et des charges déductibles).

Les montants de l’abattement et du plafond de ressources sont actualisés chaque année dans les mêmes proportions que le barème de l’impôt sur le revenu.

Abattement des journalistes : un faux ami ?

L’un des abattements les plus connus est celui dont bénéficient les professionnels de la presse : journalistes, rédacteurs, photographes, directeurs de journaux et critiques peuvent diminuer chaque année leur revenu imposable de 7.650 euros, sans justification. Un principe et un montant consacrés par la loi, à l’article 81 du CGI. Et pourtant, cet abattement n’en serait pas un !

Le droit fiscal parle en effet de montants « affranchis de l’impôt ». Il s’agirait ainsi d’une exonération, ce que confirme l’administration fiscale dans ses textes d’interprétation de la loi (BOFiP BOI-RSA-CHAMP-20-50-10-30 §110, §120 et §130) et dans la notice 2041 GP qui précise les modalités d’application du mécanisme.

Mais le fisc entretient l’ambiguïté : à la page 7 de la notice de la déclaration de revenus, il fait mention d’un « abattement forfaitaire de 7.650 € » pour les journalistes et assimilés. Preuve que même la Direction générale des finances publiques (DGFiP) n’est pas toujours à l’aise avec son propre vocabulaire !

Plus d’informations > Comment déclarer ses revenus de journaliste en 2023

Abattement fiscal pour un assistant maternel ou une assistante maternelle

Abattement forfaitaire d’un assistant maternel, qu’est-ce c’est ?

Les assistantes et assistants maternels ou familiaux agréés ont le choix entre deux modes d’imposition :

  1. Le régime forfaitaire où les frais sont déduits (mais pas pour leur montant réel) grâce à un mécanisme d’abattement.
  2. La déclaration du montant du salaire sans abattement fiscal, plus simple mais en principe moins intéressant fiscalement dans la plupart des cas.

Dans le cadre du régime forfaitaire, l’assistante maternelle bénéficie d’un abattement fiscal qui revient à diminuer le montant du revenu imposable. Il s’agit d’un abattement forfaitaire : les frais supportés par l’assistante maternelle dans le cadre de son activité professionnelle ne sont pas retenus pour leur montant réel mais pour une valeur forfaitaire, qui dépend 1) d’une part du nombre d’enfants gardés et 2) d’autre part de la durée de garde.

Ainsi, l’assistante maternelle agréée doit déclarer la différence entre :

  • la somme de sa rémunération et des indemnités perçues pour l’entretien et l’hébergement du ou des enfants
  • et le montant de l’abattement fiscal forfaitaire représentatif des frais.

L’abattement forfaitaire est calculé en fonction de la valeur du Smic horaire de l’année durant laquelle la garde est intervenue, soit le Smic horaire brut 2023 pour la déclaration 2024.

Abattement fiscal assistant maternel 2023-2024 : montant à déduire

Pour les revenus 2023 à déclarer en 2024, le montant de l’abattement forfaitaire à déduire par enfant et par jour varie selon la période, compte tenu des deux hausses du Smic intervenues en 2023 :

  • pour une garde d’enfant d’au moins 8 heures (3 fois le Smic horaire)
    33,81 euros du 1er janvier au 30 avril 2023
    34,56 euros du 1er mai au 31 décembre 2023
  • pour une garde d’enfant malade ou handicapé ouvrant droit à majoration salariale d’au moins 8 heures (4 fois le Smic horaire)
    45,08 euros du 1er janvier au 30 avril 2023
    46,08 euros du 1er mai au 31 décembre 2023
  • pour une garde d’enfant de 24 heures consécutives (4 fois le Smic horaire)
    45,08 euros du 1er janvier au 30 avril 2023
    46,08 euros du 1er mai au 31 décembre 2023
  • pour une garde d’enfant malade ou handicapé ouvrant droit à majoration de 24 heures consécutives (5 fois le Smic horaire)
    56,35 euros du 1er janvier au 30 avril 2023
    57,60 euros du 1er mai au 31 décembre 2023

Le fisc précise que si la garde dure moins de 8 heures, le montant de l’abattement à déduire est plus faible. Il faut alors appliquer le calcul suivant pour calculer la somme déductible (exemple pour une garde effectuée un jour compris entre le 1er mai et le 31 décembre 2023) :

  • 34,56 euros (3 Smic horaires) x nombre d’heures de garde effective) / 8 heures
  • ou 46,08 euros (4 Smic horaires) x nombre d’heures de garde effective) / 8 heures

Comment calculer l’abattement forfaitaire des assistants maternels : exemple

Exemple de calcul pour un assistant maternel ou familial qui a gardé en 2023 le bébé d’un couple pendant 210 jours, à raison d’au moins 8 heures par jour, dont 5 jours de garde de 24 heures consécutives.

Total de la rémunération perçue : 9.000 euros
Total des indemnités perçues : 3.000 euros
Rémunération totale : 12.000 euros

Montant horaire du Smic en 2023 :
– 11,27 euros du 1er janvier au 30 avril 2023
– 11,52 du 1er mai au 31 décembre 2023

Total des jours de garde 2023 :
du 1er janvier au 30 avril 2023 : 80 jours d’au moins 8 heures, 2 jours de 24 heures consécutives
du 1er mai au 31 décembre 2023 : 125 jours d’au moins 8 heures, 3 jours de 24 heures consécutives

Abattement forfaitaire pour les 205 jours de garde d’au moins 8 heures = 7.024,8 euros
3 x 11,27 euros x 80 = 2.704,8 euros
3 x 11,52 euros x 125 = 4.320 euros

Abattement forfaitaire pour les 5 jours de garde de 24 heures = 228,40 euros
4 x 11,27 euros x 2 = 90,16 euros
4 x 11,52 euros x 3 = 138,24 euros

Calcul de l’abattement forfaitaire 2023 de l’assistant familial = 7.253,20 euros (7.024,8 + 228,4)

Revenu à déclarer après abattement = 4.746,80 euros (12.000 – 7.253,20)

Abattement fiscal 2024 pour une micro-entreprise

Les entrepreneurs, travailleurs indépendants ou exploitants agricoles optant pour les régimes déclaratifs micro bénéficient d’abattements fiscaux forfaitaires. Cela signifie que pour la déclaration de revenus, leurs frais et charges sont prises en compte au forfait, pour une valeur en pourcentage des revenus, sans tenir compte des charges réellement assumées comptablement.

Le taux de l’abattement forfaitaire varie selon la nature des revenus et dans la limite d’un seuil prévu par la loi, de la façon suivante (montants en vigueur pour la déclaration 2024 des revenus 2023) :

  • Régime micro-BIC : abattement de 71% pour les activités d’achat-revente, dans la limite de 176.200 euros
  • Régime micro-BIC : abattement de 50% pour les activités de services, dans la limite de 72.600 euros
  • Régime micro-BNC : abattement de 34% pour les activités libérales, dans la limite de 72.600 euros
  • Régime micro-BA : abattement de 87% pour les activités agricoles, dans la limite de 85.800 euros

À noter : ces montants seront revalorisés au 1er janvier 2026. En attendant, voici les plafonds actuellement en vigueur > Lire l’article Plafonds micro-entreprise 2024

Pour les bénéfices agricoles, l’abattement s’applique à la moyenne des recettes des trois derniers exercices (année écoulées et les deux années précédentes).

Exemple d’application de l’abattement :
Un micro-entrepreneur qui exerce une activité commerciale a réalisé en 2023 des ventes pour un montant de 100.000 euros. Après abattement de 71%, le revenu pris en compte pour le calcul de l’impôt atteint 29.000 euros.

Abattement fiscal sur une donation

Un abattement fiscal en cas de donation est accordé en fonction du lien de parenté entre le donateur (celui qui donne) et le donataire (celui qui reçoit), sauf cas particuliers. Cet abattement est prévu par la loi :

  • à l’article 779 du CGI (Code général des impôts) pour les donations en ligne directe (personnes qui descendent les unes des autres), entre frères et sœurs, entre oncles/tantes et neveux/nièces, aux personnes handicapées
  • à l’article 790 B du CGI pour les donations aux petits-enfants
  • à l’article 790 D du CGI pour les donations aux arrière-petits-enfants du donateur
  • à l’article 790 E du CGI pour les donations entre époux
  • à l’article 790 F du CGI pour les donations entre partenaires de Pacs (Pacte civil de solidarité)
  • à l’article 790 A du CGI pour les donations de parts d’une entreprise à un ou plusieurs salariés

L’abattement légal en question minore la base taxable aux droits de donation. Grâce à l’application de l’abattement, la part de capital transmise est :

  • soit totalement détaxée (pas de droits de donation)
  • soit soumise à une fiscalité réduite (assiette réduite soumise au barème des droits de donation)

En bref, le montant de l’abattement fiscal selon le lien de parenté entre les parties :

Lien de parentéMontant de l'abattement
Donation entre un parent et son enfant100.000 euros
Donation entre un grand-parent et son petit-enfant31.865 euros
Donation entre un frère et une sœur 15.932 euros
Donation en faveur d'une nièce ou d'un neveu7.967 euros
Donation en faveur d'un arrière-petit-enfant5.310 euros
Donation entre époux80.724 euros
Donation entre partenaires de Pacs80.724 euros
Donation à une personne handicapée 159.325 euros
Aucun 0 euro
Aucun mais donation à un salarié repreneur d'entreprise300.000 euros

Abattement fiscal sur la succession

Un abattement fiscal sur la part de succession recueillie par chaque ayant droit s’applique, permettant de diminuer la base imposable aux droits de succession (nom de l’impôt successoral) selon le barème fiscal en vigueur. En d’autres termes, le montant de l’abattement est égal à la part du patrimoine non soumise à l’impôt.

Cet abattement sert au calcul de l’impôt sur la succession, sachant que chaque bénéficiaire est tenu d’adresser une déclaration de succession au service chargé de l’enregistrement du fisc (ou service départemental de l’enregistrement), accompagné du paiement de sa part d’impôt. Le calcul de l’impôt dû (pour lequel l’abattement a été pris en compte) par le bénéficiaire est ensuite contrôlé par ce service même de l’administration des finances publiques.

Le montant de l’abattement fiscal sur la part successorale est prévu à l’article 779 du CGI (Code général des impôts). Il atteint :

Montant de l'abattement fiscalBénéficiaire de la part de la succession
Abattement de 100.000 eurospère du défunt
mère du défunt
enfant vivant du défunt
petit-enfant dont les parents (enfants du défunt), sont décédés avant lui
petit-enfant dont les parents (enfants du défunt) ont choisi de renoncer à la succession
Abattement de 15.932 eurossœur du défunt
frère du défunt
Abattement de 7.967 eurosnièce du défunt
neveu du défunt
Abattement de 1.594 euros
petit-enfant du défunt
arrière petit-enfant du défunt
sans lien de parenté avec le défunt
Abattement de 159.325 euros (cumulable avec les autres abattements)concubin
personne avec handicap physique
personne avec handicap mental

Le conjoint sur vivant et le partenaire de Pacs du défunt bénéficie d’une exonération totale (pas de droits à payer).

Abattement fiscal et assurance vie

L’assurance vie bénéficie d’un régime fiscal dérogatoire. Ainsi, différents abattements fiscaux s’appliquent :

  • abattement fiscal sur un retrait d’un contrat d’assurance vie de plus de 8 ans
  • abattement fiscal en cas de décès, sur les versements effectués avant 70 ans
  • abattement fiscal en cas de décès, sur les versements effectués après 70 ans

L’abattement fiscal temporaire, en cas de transfert vers un PER (plan d’épargne retraite), s’est éteint au 1er janvier 2023.

Abattement fiscal en cas de retrait après 8 ans

En cas de retrait (appelé rachat), l’abattement fiscal applicable au gains atteint :

  • 4.600 euros par an pour une personne seule (célibataire, divorcée ou veuve)
  • 9.200 euros par an pour un couple

Cet abattement est reconductible chaque année.

En cas de transfert du contrat d’assurance vie sur un PER (plan d’épargne retraite), l’abattement habituel en cas de rachat se cumulait avec un abattement spécial, ce qui revenait à doubler le montant de l’abattement.

L’abattement fiscal en cas de transfert partiel ou total du contrat d’assurance vie vers un PER atteignait ainsi :

  • 9.200 euros pour une personne seule
  • 18.400 euros pour un couple marié ou pacsé.

Cet abattement pouvait être pratiqué seulement si trois conditions sont réunies :

  1. contrat d’assurance vie de plus de 8 ans
  2. titulaire à plus de 5 ans de l’âge légal de départ en retraite
  3. transfert effectué avant le 1er janvier 2023 (dispositif désormais fermé).

Abattement fiscal en cas de décès

L’abattement fiscal sur l’assurance vie en cas de décès du souscripteur dépend, pour tout contrat souscrit depuis le 20 novembre 1991, de l’âge du souscripteur lorsqu’il a effectué ses versements :

  • versements avant 70 ans : abattement de 152.500 euros par bénéficiaire, commun à l’ensemble des contrats souscrits, puis barème fiscal spécifique (pas d’impôt successoral)
  • versements après 70 ans : abattement de 30.500 euros applicable à l’ensemble des contrats souscrits, réparti entre les bénéficiaires, puis application de l’impôt sur la succession

Abattement et exonération d’impôt

Dans certains cas, les abattements sont tellement importants que le contribuable finit par ne plus être imposable. On dit alors qu’il est exonéré d’impôt puisqu’il échappe totalement à la fiscalisation. Ainsi, un abattement de 100% permet de bénéficier d’une exonération totale. Cela se produit souvent lors de la sortie d’un contrat d’assurance vie au-delà de 8 ans de détention (abattement fiscal de 4600 euros pour une personne et de 9200 euros pour un couple) ou lors de la vente d’un bien immobilier détenu de longue date.
A lire sur le même thème
Abattement, réduction, déduction, exonération, crédit d’impôt, quelles différences ?

Nos offres sélectionnées pour vous :

ARTICLES CONNEXES
Menu