5 bonnes questions à se poser pour devenir propriétaire

Par Thibault Fingonnet
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Devenir propriétaire de sa maison ou de son appartement séduit toujours les Français. Pour mener à bien leur projet d’achat immobilier, ils doivent prendre le temps de le préparer. Le point sur les cinq questions à se poser avant de se lancer.  


– Quel est mon projet d’achat immobilier ?

Souvent, l’acquisition de sa résidence principale constitue le projet d’une vie. Pour qu’il soit réussi, il faut donc bien le préparer et savoir où l’on va. Ainsi, les futurs propriétaires doivent clarifier, autant que faire se peut, leur situation personnelle, familiale et professionnelle afin de savoir si l’achat est pertinent.

Exemple classique, la volonté de fonder ou d’agrandir sa famille influence grandement le projet d’achat : faut-il prévoir déjà une pièce disponible pour l’arrivée d’un futur bébé ou sa naissance sera-t-elle l’occasion de déménager dans un logement plus grand ? De même, les perspectives professionnelles ne sont pas à négliger : est-il bien avisé d’acheter et de s’ancrer à un endroit quand on risque de bouger durant sa carrière ? Peut-on supporter une première acquisition puis un achat/revente quelques années plus tard au moment de la mutation ? Et que faire de sa propriété française en cas d’expatriation ? Autant de questions qu’il vaut mieux se poser avant le premier achat qu’une fois le dos au mur. C’est ce que les professionnels de l’immobilier appellent « définir son projet immobilier ».

– Quels sont mes moyens financiers, mon budget d’achat ?

Vouloir devenir propriétaire est un beau projet… encore faut-il pouvoir le financer ! En d’autres termes, un rendez-vous à la banque (ou chez un courtier en crédit immobilier) s’impose pour demander et obtenir un prêt.

Avant d’en arriver là, les futurs propriétaires peuvent commencer par faire le point eux-mêmes sur leur capacité d’emprunt, leur endettement, leur reste à vivre (actuel et futur), l’état de leurs comptes bancaires ou encore l’apport personnel qu’ils peuvent mobiliser.

A ce stade, cette démarche sert surtout à donner aux emprunteurs un ordre d’idée de leur capacité d’achat, plutôt qu’un budget précis à l’euro près. Cette étape préalable permet également d’identifier rapidement si l’achat est envisageable. Les emprunteurs qui réalisent qu’ils sont trop fortement endettés au regard des critères des banques sauront par exemple qu’obtenir un prêt sera difficile. Ils pourront ainsi chercher des moyens de diminuer leur taux d’endettement, à l’aide d’un regroupement de crédit par exemple, avant de solliciter leur financement.

Pour aller plus loin, notre article sur la préparation du dossier de prêt

– Quelles aides à l’achat immobilier puis-je obtenir ?

Pour les accompagner dans l’accession à la propriété, les acheteurs peuvent bénéficier de nombreuses aides. C’est d’autant plus vrai pour les primo-accédants qui peuvent, sous conditions de ressources, obtenir un prêt à taux zéro (PTZ) : il s’agit d’un prêt complémentaire au crédit immobilier principal, accordé sans intérêt d’emprunt et avec la possibilité de différer le remboursement de plusieurs années. Il est accordé pour l’achat d’une maison ou d’un appartement neuf ainsi que pour l’acquisition d’un logement ancien, à condition de s’engager à réaliser des travaux importants.

Pour aller plus loin, notre article sur le prêt à taux zéro pour l’achat d’un logement avec travaux

Dans le même ordre d’idée, de nombreuses collectivités locales (mairie, département, région) proposent des prêts à taux zéro ou dans des conditions privilégiées pour aider les futurs propriétaires. Les employés des entreprises privées de plus de dix salariés peuvent quant à eux demander un prêt Action Logement pour compléter leur financement. Il existe des prêts aidés similaires dans la fonction publique notamment.

Ne pas oublier le prêt à l’accession sociale (PAS) : trop souvent méconnu des emprunteurs, le prêt à l’accession sociale permet aux bénéficiaires des aides au logement de continuer à les percevoir. Elles sont alors versées directement à la banque et déduites des mensualités de remboursement. Le PAS, cumulable avec un PTZ ou un prêt Action Logement entre autres, est toutefois accordé sous conditions de ressources et n’est pas distribué par toutes les banques.

Pour aller plus loin, notre article sur le prêt à l’accession sociale

Enfin, les emprunteurs peuvent discuter de leur projet avec leur famille. Des parents peuvent ainsi aider leur enfant à devenir propriétaire avec une donation ou un prêt familial. D’autres idées, comme le démembrement de propriété, peuvent également être étudiées.

– Quels frais dois-je payer en plus du prix ?

Le coût de sa nouvelle maison ne se résume pas à son seul prix de vente. D’une part, obtenir un crédit peut provoquer un changement de banque et l’ouverture de nouveaux comptes et produits d’épargne ainsi que d’éventuels frais de transferts de livrets et produits déjà souscrits. D’autre part, l’achat immobilier entraîne des frais d’acquisition importants (fiscalité et frais de notaire, frais d’agence) qui peuvent atteindre et même dépasser 10% du prix.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier les frais liés au déménagement, avec ou sans professionnel. Enfin, parmi les démarches liées au changement d’adresse, la question de l’assurance habitation ne doit pas être négligée.

– Quels frais vais-je devoir payer une fois devenu propriétaire ?

L’accès à la propriété fait rêver de nombreux Français… mais attention à ne pas déchanter ! Une fois « chez vous », les dépenses s’accumulent. L’achat d’un logement ancien, maison comme appartement, s’accompagne ainsi souvent de travaux d’embellissement ou de rénovation. Ceux-ci peuvent être couverts par le crédit immobilier, à condition que le budget initial soit respecté… Sinon, il faudra remettre la main à la poche.

Pour les habitants des grandes agglomérations, devenir propriétaire se traduit régulièrement par un éloignement de la ville et de son lieu de travail. Autrement dit, les frais de transports augmentent. La note s’avère particulièrement salée pour ceux qui choisissent de quitter Paris et sa région pour s’installer à Bordeaux, Lyon ou Lille (entre autres) sans quitter pour autant leur travail : dans cette situation, il est indispensable d’anticiper les dépenses de train ou de voiture.

Acheter un appartement signifie également qu’il va falloir se confronter au fonctionnement de la copropriété et au paiement des charges de copropriété. Pour éviter les déconvenues au premier appel de fonds, les nouveaux arrivants doivent lire attentivement les documents fournis avec l’avant-contrat de vente.

Enfin, ces derniers vont découvrir les joies du paiement de la taxe foncière… Certains propriétaires peuvent cependant bénéficier d’une exonération de l’impôt foncier, s’ils ont acquis un logement neuf par exemple (exonération fiscale temporaire de deux ans).

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