Les aides financières pour les familles
Que ce soit en matière de logement, de scolarité ou encore de transports, les familles en difficulté (que ce soit une famille nombreuse ou monoparentale) peuvent bénéficier de nombreuses aides sociales et financières.
Allocations familiales de la CAF et de la MSA
Les allocations familiales, distribuées par les caisses d’allocations familiales (CAF) et les caisses de mutualité sociale agricole (MSA), sont des aides sociales accordées aux familles allocataires ayant au moins deux enfants à charge.
Lorsque les parents sont déjà allocataires de la CAF, les allocations familiales sont versées automatiquement à la naissance du second enfant. Il suffit d’informer la CAF du changement de situation, par courrier ou en ligne. Les parents non allocataires doivent remplir un dossier de demande.
Depuis juillet 2015, les allocations familiales sont calculées en fonction de la composition et des ressources du foyer. Leur montant varie notamment en fonction de la tranche de revenus dans laquelle il se situe.
La revalorisation de cette aide a lieu en principe chaque année, en fonction de l’inflation hors tabac de l’année civile de référence. Son versement a lieu en début de chaque mois. Depuis le 1er avril 2024 les allocations familiales pour deux enfants sont de 148,52 euros, pour trois enfants de 338,80 euros, pour quatre enfants de 529,09 euros et de 190,29 euros supplémentaires pour chacun des enfants suivants. Ces montants, applicables pour les allocations non modulées selon le revenu, sont en vigueur jusqu’au 31 mars 2025.
IMPORTANT : les allocations sont suspendues à compter du moment où le foyer n’a plus qu’un seul enfant de moins de 20 ans à charge. L’interruption du versement est effective à la fin du mois qui précède le changement de situation.
Plus de détail : Calendrier de versement de la CAF 2024
Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje)
La Paje (prestation d’accueil du jeune enfant) est une allocation de la Caisse d’allocations familiales. Elle vise à aider les parents à financer les dépenses liées à l’entretien et à l’éducation d’un jeune enfant dans les premières années suivant sa naissance.
Cette aide regroupe plusieurs prestations, comme la prime de naissance ou à l’adoption, le complément libre de choix du mode de garde (CMG) ou et la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). Certaines sont attribuées sous conditions de ressources. D’autres font simplement l’objet d’une modulation selon le niveau de revenus du foyer bénéficiaire.
La Paje, cumulable avec les allocations familiales, est versée tous les mois à partir du mois suivant la naissance du bébé et jusqu’au mois précédant ses 3 ans. En bénéficient aussi les couples adoptants, quel que soit l’âge de l’enfant dans la limite toutefois de ses 20 ans.
Allocation de rentrée scolaire (ARS)
L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est une aide financière qui s’adresse aux familles à faibles revenus ayant au moins un enfant scolarisé et âgé de 6 à 18 ans. Son but : prendre en charge une partie du coût élevé des dépenses liées à la rentrée.
Elle est versée chaque année au mois d’août aux familles éligibles par la Caisse d’allocations familiales (CAF) et la Mutualité sociale agricole (MSA). Pour en bénéficier, il faut donc respecter certaines conditions de ressources, variables en fonction du nombre d’enfants éligibles à cette aide.
Pour la rentrée 2024-2025, après application d’une revalorisation de près de 4,6% au 1er avril 2024, l’ARS s’élève (hors Mayotte) à 416,40 euros pour les enfants âgés de 6 à 10 ans, à 439,38 euros pour les enfants âgés de 11 à 14 ans, et à 454,59 euros pour ceux âgés de 15 à 18 ans. Pour la rentrée 2023-2024, ces chiffres se montaient respectivement à 398,09 euros, 420,05 euros et 434,61 euros.
Pour la rentrée 2024-2025, les plafonds de ressources s’élèvent (hors Mayotte) à 27.141 euros pour un enfant à charge, à 33.404 euros pour deux enfants à charge, et à 39.667 euros pour trois enfants à charge (il faut ajouter 6.263 euros de plafond supplémentaire pour chaque enfant en plus). D’autres plafonds s’appliquent spécifiquement à Mayotte.
Allocation de soutien familial (ASF)
Plusieurs dispositifs d’aides financières ont été conçus à l’attention du parent (père ou mère) isolé. Et d’abord l’Allocation de soutien familial (ASF). Cette aide s’adresse aussi bien à une famille monoparentale qu’au couple qui a recueilli un enfant. Il faut en faire la demande auprès de sa Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de sa Mutualité sociale agricole (MSA).
Les modalités d’attribution de l’ASF varient selon les situations (enfant orphelin ou non reconnu, absence de pension alimentaire, paiement irrégulier de cette aide alimentaire…). Jusqu’au 31 mars 2025, l’allocation mensuelle s’élève à 195,86 euros par enfant à charge lorsqu’il est élevé par un seul parent. Une somme qui grimpe à 261,06 euros lorsqu’il est recueilli et privé de l’aide de ses deux parents.
IMPORTANT : parmi les autres aides auxquelles peut faire appel cette catégorie de population, citons l’aide à la garde d’enfants pour enfants isolé (Agepi, versée par Pôle Emploi), le plafond majoré pour la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje, versée par la CAF) ou le coup de pouce fiscal proportionnel au nombre d’enfants à charge.
Réduction d’impôt au titre des frais de scolarité
Au moment de déclarer leurs revenus, les parents qui ont un ou plusieurs enfants peuvent bénéficier d’un avantage fiscal pour frais de scolarité, sous forme de réduction d’impôt.
Cette réduction est réservée aux parents d’enfants qui suivent des études dans le secondaire ou dans le supérieur. Il n’y a pas de limite en fonction du nombre d’enfants. En revanche, le Fisc vérifiera que la progéniture est bien à la charge des déclarants.
Bourse de collège et bourse de lycée
Le ministère de l’Éducation nationale propose notamment deux aides financières destinées à favoriser la scolarité des élèves du secondaire : la bourse de collège et la bourse de lycée. Toutes deux sont accordées sous conditions de ressources des parents. Des plafonds sont aussi à respecter.
La bourse de collège
La bourse de collège est accordée pour une année scolaire en fonction des ressources de la famille et du nombre d’enfants à charge tels qu’ils figurent sur l’avis d’impôt sur le revenu. Alors qu’une demande spécifique devait obligatoirement être faite par les familles, les règles vont changer à la rentrée 2024. Le versement de la bourse de collège sera automatisé pour les familles qui auront accepté de donner à l’administration fiscale les informations permettant à celle-ci de vérifier leur éligibilité à la bourse. Les autres pourront toujours déposer une demande de bourse en ligne ou sur format papier, dans un délai imparti après la rentrée des classes. Que votre enfant soit scolarisé dans un collège public, dans un collège privé sous contrat ou dans une classe de niveau collège du Centre national d’enseignement à distance (Cned), vous pouvez y prétendre.
Son versement s’effectue en trois fois, tous les trimestres.
Les montants de la bourse de collège pour l’année 2024-2025 ne sont pas encore connus.
Pour l’année 2023-2024, après la revalorisation survenue au 1er avril 2023, les montants annuels de la bourse de collège étaient fixés à 111 euros pour l’échelon 1, à 312 euros pour l’échelon 2 et à 486 euros pour l’échelon 3.
La bourse de lycée
À l’instar de la bourse de collège, la bourse de lycée est accordée pour une année scolaire et versée trimestriellement. Pour y prétendre, votre enfant doit être scolarisé dans un lycée d’enseignement public, dans un lycée privé sous contrat ou habilité à recevoir des boursiers nationaux ou dans un établissement régional d’enseignement adapté (EREA).
Comme pour la bourse de collège, la demande sera automatisée à partir de la rentrée 2024 pour les familles qui accepteront de donner les informations nécessaires à l’administration fiscale pour qu’elle vérifie leur éligibilité à cette aide. Les autres pourront continuer à remplir un formulaire de demande, qu’elles devront retourner au secrétariat du lycée (la démarche pourra aussi se faire via le site du ministère).
Elle est attribuée sous conditions de ressources, selon six échelons (depuis la rentrée 2016-2017). Ces derniers déterminent son montant en prenant en compte le nombre d’enfants à charge composant le foyer et les revenus des parents.
Le montant annuel de la bourse de lycée pour l’année scolaire 2024-2025 n’a toujours pas été dévoilé. Pour rappel, il était compris entre 468 euros (échelon 1) et 993 euros (échelon 6) au titre l’année scolaire 2023-2024.
Un chèque réussite de 200 euros pour les Sixièmes en Seine-Saint-Denis
Depuis plusieurs années, le département de Seine-Saint-Denis (93) délivre un chèque réussite aux élèves qui y résident et qui entrent en classe de sixième dans un collège public de Seine-Saint-Denis. Les élèves scolarisés avec le Centre national d’enseignement à distance (Cned) ne sont pas concernés par cette aide.
D’une valeur totale de 200 euros, ce chéquier – constitué de bons d’achat (2 bons de 40 euros, 4 bons de 20 euros et 4 bons de 10 euros) – est exclusivement réservé à l’acquisition de fournitures scolaires (cahiers, stylos, trousses, etc.), de livres (manuels scolaires, livres de littérature, dictionnaire, etc.), ainsi que d’équipements numériques et culturels (tablette, liseuse, ordinateur portable, calculatrice, etc.). Les bons ne sont utilisables que dans les commerces partenaires de l’opération situés en Seine-Saint-Denis.
ATTENTION : le chèque réussite n’est utilisable qu’en point de vente physique (il n’est pas accepté pour des achats sur Internet).
Quand et comment en bénéficier ? Pour la rentrée scolaire 2023, les parents d’élèves (ou le tuteur légal) concernés pouvaient faire la demande d’un chèque réussite entre le 19 juin et le 6 novembre 2023. La période de demande pour la rentrée 2024 n’est pas connue à ce jour.
En pratique, la demande se fait en ligne via une plateforme Internet dédiée (chequereussite.up-gestion.com), depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Après s’être créé un compte, il faut remplir un formulaire et fournir un justificatif de domicile (facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone, quittance d’assurance ou de loyer, etc.).
Après validation du dossier (vérification du justificatif de domicile et de l’inscription en sixième dans un collège public de la Seine-Saint-Denis), le chèque réussite est envoyé par courrier au domicile.
Aides liées aux transports
Quand un enfant prend les transports en commun pour rejoindre son établissement scolaire, il peut bénéficier de subventions locales, généralement attribuées sous forme d’abonnements à tarif réduit ou de prise en charge financière partielle.
En Île-de-France, les collégiens et les lycéens peuvent bénéficier de tarifs et de forfaits spéciaux sur le réseau RATP. Avec le forfait annuel Imagine’R, ils voyagent de façon illimitée dans des zones choisies de la région en utilisant tous les modes de transport (métro, RER, Bus tramway et train). Le Ticket jeunes Week-end est un forfait journalier utilisable uniquement un samedi, un dimanche ou un jour férié.
IMPORTANT : depuis le 1er septembre 2019, les Parisiens scolarisés en maternelle ou en primaire, peuvent voyager gratuitement dans les transports en commun de la capitale (les familles doivent faire une demande de remboursement de l’abonnement Imagine’R auprès de la Ville de Paris). Cette gratuité des transports concerne également les jeunes de moins de 20 ans en situation de handicap. Par ailleurs, depuis la rentrée scolaire 2020, le pass Imagine’R est entièrement remboursé (100% gratuit) aux jeunes Parisiens de moins de 18 ans scolarisés (toujours sous condition de demande de remboursement).
Pour payer moins cher leurs billets SNCF, les 12-27 ans profitent de la carte Avantage (ex-carte Jeunes, qui avait elle-même remplacé la carte 12-25 ans). Sans oublier la carte Familles nombreuses qui offre nombre d’avantages commerciaux en plus des réductions de 30 à 75% sur le tarif des billets de train.
Plus de détail : zoom sur toutes les aides aux transports
Prime de Noël, AVF, aide juridictionnelle… Ces autres aides à destination des familles
Les familles en difficulté peuvent compter sur le versement d’aides financières exceptionnelles.
La prime de Noël
Pour les familles bénéficiaires de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’Allocation équivalent retraite (AER), c’est le Pôle Emploi qui effectue le versement de la prime de Noël à partir du milieu du mois de décembre.
L’aide pour les vacances familiales (AVF)
Quelle que soit la caisse d’allocations familiales, l’Aide pour les vacances en famille (AVF) est accordée aux ménages aux revenus modestes et moyens qui bénéficient déjà de prestations familiales. Pour la distribuer, la CAF tient compte des ressources du foyer, du nombre de parts du foyer, ainsi que le quotient familial.
L’allocation veuvage
Cette aide est destinée aux conjoints survivants modestes et trop jeunes pour percevoir une pension de réversion, c’est-à-dire une fraction de la pension de vieillesse que leur époux ou épouse défunt(e) touchait ou aurait dû toucher si il ou elle était parti(e) à la retraite. Pour percevoir l’allocation veuvage, le conjoint doit respecter plusieurs critères.
L’aide juridictionnelle
Que ce soit pour un divorce, un litige avec un voisin ou un accident, l’aide juridictionnelle est attribuée aux ménages qui perçoivent de faibles ressources et qui souhaitent faire valoir leurs droits devant la justice. Son attribution est soumise à des conditions de revenus et de situation familiale.
Les aides financières pour les jeunes, étudiants
Différentes aides financières sont accessibles aux étudiants et aux jeunes en alternance ou à la recherche d’un emploi. Petit tour d’horizon.
Les aides pour le logement étudiant
Que ce soit pour les étudiants, ou plus généralement pour les jeunes, les conditions d’octroi des aides au logement varient guère par rapport aux conditions générales exigées de tous.
L’Aide personnalisée au logement (APL) pour les jeunes
L’APL (aide personnalisée au logement) est réservée aux logements faisant l’objet d’une convention avec l’État. Cette allocation varie en fonction du montant du loyer, des ressources dont dispose le demandeur (et non celles des parents), de la nature du logement ainsi que du lieu d’habitation. Les critères d’attribution varient selon les régions.
La demande s’effectue au moment de l’emménagement sur le site de la CAF (il faut penser à se munir du bail de location pour bien remplir le dossier). Il faut compter en général deux mois avant le premier versement.
À noter : maintes fois repoussée, la réforme du mode de calcul des allocations logement a pris effet le 1er janvier 2021.
La garantie Loca Pass
Ouverte aux moins de 30 ans et aux salariés du secteur privé non agricole, la garantie Loca Pass est un système de caution gratuite qui a pour objectif de prendre en charge les impayés de loyers à la place de l’occupant. La demande doit être faite auprès de l’organisme d’Action logement le plus proche.
Le montant maximum de la garantie est égal à neuf mois de loyers et charges, dans la limite de 1.200 euros par mois.
Garantie Visale
Cousine de l’aide Loca Pass, la garantie Visale est aussi une caution locative à destination des jeunes locataires visant à couvrir les impayés de loyers. Dans ce cas, c’est Action Logement qui verse les sommes dues au bailleur, avant de se faire rembourser par la suite par le locataire. Dématérialisée, la demande se fait sur Internet.
Les aides pour les jeunes en alternance ou apprentis
L’aide mobili-jeune
L’aide mobili-jeune est destinée aux alternants de moins de 30 ans en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation dans une entreprise du secteur privé. Attribuée par Action Logement, elle a pour but de prendre en charge une partie du loyer acquitté par le jeune.
Elle peut être sollicitée sur deux années de formation maximum, consécutives ou non. Son montant varie entre 10 et 100 euros par mois (versement annuel sur onze mois). Il dépend du salaire touché par l’alternant : la rémunération doit être égale ou inférieure au Smic brut.
Les aides régionales
Chaque région de France propose une ou plusieurs aides aux apprentis. Citons, par exemple, l’aide au transport, à l’hébergement et à la restauration, mais aussi l’aide au premier équipement. Pour tout renseignement, rendez-vous sur le site du conseil régional.
Certaines régions proposent aux CFA un fond social d’aide aux apprentis. Sa principale fonction est de soutenir ponctuellement l’apprenti en situation de difficultés financières.
Les aides pour les jeunes demandeurs d’emploi et leur insertion
Garantie jeunes et Allocation Contrat d’engagement jeune
La Garantie jeunes était un dispositif destiné à aider les jeunes de 16 à moins de 26 ans en situation de précarité. Mise en place par la Mission locale la plus proche, cette aide financière, d’une durée d’un an (renouvelable une seule fois), consistait en un accompagnement intensif vers l’emploi associé à une aide financière.
IMPORTANT : depuis le 1er avril 2023, la Garantie jeune a été remplacée par un dispositif plus vaste, le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ). Les montants mensuels de l’allocation Contrat d’engagement jeune (Acej) varient entre 220,92 et 552,29 euros (ils dépendent de l’âge, de la situation fiscale et du lieu résidence du bénéficiaire).
Le RSA Jeune
Les jeunes de moins de 25 ans, y compris les chômeurs et les étudiants, peuvent bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) à condition de justifier d’une période d’activité minimale. Pour ce faire, le demandeur doit avoir travaillé à temps plein pendant au moins 2 ans (soit 3.214 heures) au cours des 3 dernières années précédant sa demande. Pour une personne seule, le montant du RSA Jeune est de 635,71 euros par mois après la revalorisation de 4,6% opérée le 1er avril 2024.
Prime d’activité
La prime d’activité est un complément de revenu en vigueur depuis le 1er janvier 2016. Cette aide est accordée, sous conditions de revenus, aux travailleurs salariés ou indépendants majeurs ainsi qu’à certains étudiants salariés et apprentis. Son versement est assuré, sur demande, par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).
Après une revalorisation exceptionnelle maximum de 20 euros mensuels en octobre 2018, une nouvelle majoration a été appliquée progressivement sur trois ans en 2019, 2020 et 2021 à raison de 20 euros mensuels supplémentaires chaque année. Finalement, la prime d’activité a augmenté plus vite et davantage que ce qui était prévu.
En décembre 2018, le gouvernement a décidé, par décret, d’augmenter son montant de 90 euros pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés et des ménages modestes. Une première traduction des « mesures d’urgence économiques et sociales » annoncées le 10 décembre par Emmanuel Macron. En tout, quelque 5 millions de Français bénéficient désormais de la prime d’activité.
Depuis le 1er avril 2024, le montant de base de la prime d’activité s’élève à 622,63 euros.
IMPORTANT : selon l’article 57 de la loi Rebsamen du 17 août 2015, il ne faut pas être élève, étudiant, stagiaire ou apprenti pour toucher la prime d’activité. Mais ce même article prévoit que cette condition n’est pas applicable à ceux qui touchent au moins 78% du Smic net en 2024 (soit 1.090, 98 euros net par mois). Un jeune en stage ou en apprentissage peut donc toucher l’aide dès lors que ce revenu dépasse ce seul.
Aides liées aux transports
Aide SNCF
La SNCF propose des tarifs réduits aux étudiants et aux apprentis. Sur les TER, elle propose notamment un abonnement préférentiel pour voyager entre le domicile et le lieu d’études.
Sa carte Avantage (49 euros, valable un an) permet aux 12-27 ans de bénéficier, sous conditions, de réductions sur les trains (TGV, TER, Intercités), mais aussi de réductions sur des destinations européennes.
Le Forfait Étudiant, lancé en 2017, permet de combiner les dispositifs de réduction régionaux et nationaux.
Aides spécifiques à l’Île-de-France
Les étudiants de moins de 26 ans peuvent souscrire un abonnement au forfait annuel Forfait Navigo Imagine’R Etudiant (365 euros + 8 euros de frais de dossier, soit plus de 57% de réduction par rapport au Navigo Annuel). Les montants doivent évoluer à la rentrée 2024.
Les moins de 26 ans en insertion professionnelle peuvent, eux, bénéficier sous certaines conditions de chèques mobilité. D’un montant de 4 ou 8 euros, il permet d’acheter à moindre coût des billets pleins tarifs. Les jeunes en formation ont même la possibilité de bénéficier de la gratuité de leur titre de transport durant cette période.
Citons enfin le Ticket Jeunes week-end, un forfait qui permet aux moins de 26 ans de se déplacer en illimité en Île-de-France un samedi, dimanche ou jour férié.
Aide au permis de conduire
Les jeunes de 16 à 25 ans peuvent bénéficier d’une aide au permis de conduire dont les mensualités ne peuvent excéder 30 euros par jour (d’où le nom de «permis à un euro par jour»).
Les plus modestes peuvent prétendre à une bourse au permis de conduire, versée par les collectivités locales.
Depuis le 1er janvier 2019, tout apprenti âgé d’au moins 18 ans bénéficie sans conditions d’une aide financière de 500 euros pour passer son permis de conduire. Ce coup de pouce financier est versé par les centres de formation des apprentis (CFA).
Plus de détail : zoom sur toutes les aides aux transports
Crous, bourse, Pass Culture… Ces soutiens financiers ponctuels
Les étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur et ne bénéficiant pas d’une bourse peuvent demander une aide d’urgence annuelle attribuée, sous conditions, par le centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous). Il faut envoyer au Crous un courrier simple contenant le dossier rempli et signé. En cas d’accord, l’aide est versée pendant les neuf mois de l’année universitaire.
Des bourses, autres que celles attribuées sur la base de critères sociaux, peuvent être accordées aux étudiants. C’est le cas, notamment, de l’aide au mérite pour étudiant boursier (d’un montant de 900 euros annuels), de l’aide à la mobilité internationale ou encore des bourses privées.
Certaines communes proposent aussi une aide financière aux étudiants en situation de précarité à travers le Revenu minimum étudiant (RME). Chaque ville est libre de fixer ses critères d’attribution. La demande doit être transmise à la mairie ou au centre communal d’action sociale (CCAS).
L’allocation pour la diversité dans la fonction publique est destinée à soutenir financièrement les candidats les plus méritants à préparer certains concours de la fonction publique. Elle est accordée sous conditions de ressources et de mérite. Son montant est fixé à 2.000 euros pour l’année.
Les jeunes âgés de 18 ans, désireux d’avoir un accès amélioré aux offres culturelles existantes autour d’eux, peuvent bénéficier d’une aide financière via le Pass Culture. Ce dispositif s’est ouvert aux 15-17 ans en janvier 2022, avec des modalités légèrement différentes au Pass Culture destiné aux 18 ans. Il est attribué à l’ensemble des collégiens depuis l’entrée en sixième depuis septembre 2023, à la suite de l’intégration de ces deux classes dans le dispositif de part collectif du Pass Culture.
À noter que les indemnités de stage bénéficient d’une exonération d’impôt jusqu’à un Smic annuel.
Les aides financières pour les demandeurs d’emploi
Qu’ils soient en recherche d’un premier emploi, en projet de création ou de reprise d’une entreprise ou en fin de droits au chômage, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’aides ou d’allocations.
Aide financière à la recherche du premier emploi (Arpe)
Jusqu’au 1er janvier 2019, les jeunes diplômés de l’enseignement secondaire et supérieur aux faibles ressources pouvaient percevoir une aide à la recherche du premier emploi (Arpe). Ce coup de pouce financier a été abrogé par la loi de finances pour 2019. L’Arpe était attribuée pendant quatre mois sous conditions d’âge et de ressources. Son montant variait notamment en fonction du type de diplôme obtenu.
ATTENTION : non seulement vous ne pouviez pas bénéficier de l’Arpe si vous recherchiez un job d’été, mais vous ne pouviez pas non plus cumuler cette aide avec le RSA, la Garantie jeunes ou un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)
Anciennement appelée allocation chômage, l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) apporte un soutien financier aux personnes en situation de chômage involontaire. L’inscription se fait désormais uniquement par Internet sur le site de Pôle emploi, lequel en débloque le versement.
Il faut répondre à sept de conditions pour bénéficier de l’ARE. Si le montant journalier de l’aide est calculé différemment selon le salaire de référence, il ne peut pas être inférieur à 31,59 euros depuis le 1er juillet 2023 ni supérieur à 75% du salaire journalier de référence.
Les allocations pour les chômeurs en fin de droits
Allocation de solidarité spécifique (ASS)
L’ASS (Allocation de solidarité spécifique) est une aide financière destinée aux chômeurs en fin de droits, quel que soit leur âge, qui ont travaillé au moins cinq ans durant les dix années précédant leur inscription à Pôle emploi.
Le versement de l’ASS est également soumis à ces conditions de ressources. Il intervient par période de six mois renouvelables et s’interrompt lorsque le demandeur d’emploi atteint l’âge de départ à la retraite (62 ans) et dispose de tous ses trimestres de cotisation à la retraite.
Revenu de solidarité active (RSA)
Les chômeurs dont les allocations chômage ont expiré et qui n’ont pas le droit à l’ASS (Allocation de solidarité spécifique) peuvent demander à bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) auprès de la Caisse d’allocations familiales. Des conditions de ressources sont, là aussi, exigées.
Il faut avoir au moins 25 ans pour toucher cette aide, versée par la CAF par période de trois mois. Son montant s’élève à 635,71 euros pour une personne seule sans enfant jusqu’au 31 mars 2025, après la revalorisation au 1er avril 2024.
IMPORTANT : il existe un RSA Jeune accessible dès 18 ans pour les jeunes ayant travaillé au moins 2 ans à temps plein durant les 3 années précédant la demande de RSA (le chômage indemnisé ne compte pas).
Aide personnalisée au retour à l’emploi (Apre)
L’Apre (aide personnalisée de retour à l’emploi), versée par le département et Pôle Emploi, concerne les chômeurs bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). Elle vise à aider les demandeurs d’emploi non indemnisés à débuter ou reprendre une activité en prenant en charge une partie de leurs frais professionnels. La demande est à formuler auprès de la Caisse communale d’action sociale (CCAS), de la Caisse départementale d’action sociale (CDAS) ou de Pôle Emploi.
Prime transitoire de solidarité (PTS)
La PTS (prime transitoire de solidarité), réservée aux chômeurs seniors en fin de droits qui justifient de tous leurs trimestres de retraite mais qui n’ont pas encore atteint l’âge légal (62 ans), n’est plus attribuée depuis le 31 décembre 2017. Reste que le bénéficiaire (né entre le 1er janvier 1954 et le 31 décembre 1955) la perçoit jusqu’à la liquidation de sa retraite.
Les aides à la mobilité pour un entretien
Plusieurs aides financières existent pour faciliter la vie de toute personne engagée dans la recherche active d’un emploi. Parmi elles figure l’aide aux entretiens d’embauche, qui prend en charge les frais de déplacements (kilomètres ou transport en commun) afin de se rendre aux rendez-vous.
Citons également l’aide aux frais de repas ainsi que d’hébergement lors d’une reprise d’activité. Pôle Emploi propose aussi des bons de transport (pour le train et l’avion) et des bons de réservation (tarifs privilégiés sur le train ou l’avion).
Aide pour la garde d’enfant
Une aide à la garde d’enfant pour parents isolés peut être attribuée aux parents isolés d’enfants de moins de 10 ans, pour lesquels une reprise d’emploi ou une entrée en formation génère des coûts de garde.
Aides liées aux transports
Réductions pour les transports publics
Certains départements ou certaines régions offrent, sous conditions, la gratuité des transports publics (bus, tramway, métro) aux demandeurs d’emploi. Par précaution, les bénéficiaires devront toujours avoir en leur possession un justificatif de situation.
Les chômeurs franciliens, titulaires de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) mais pas de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) – fusionnée depuis le 1er novembre 2019 avec l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) pour donner naissance à la complémentaire santé solidaire -, peuvent prétendre au forfait « Solidarité Transports ».
Toujours en Île-de-France, un chèque mobilité peut être proposé aux demandeurs d’emploi âgés de 16 à 26 ans et habitant en Île-de-France. Il s’obtient avec prescription de la part d’une Mission locale.
Réductions pour le train
Notez qu’il n’existe pas à proprement parler de tarifs SNCF pour les demandeurs d’emploi. Mais les chômeurs, tout comme les salariés, ont droit à un billet de congé annuel. Pour se le procurer, rendez-vous en gare.
Aide au permis de conduire
Pôle Emploi propose aux demandeurs d’emploi une aide pour passer le permis de conduire B, si l’absence de permis constitue un obstacle à l’embauche. D’un montant de 1.200 euros, elle est directement versée à l’auto-école en trois fois par virement. Les justificatifs doivent être fournis au plus tard douze mois après l’attribution de l’aide.
Plus de détail : zoom sur toutes les aides aux transports
Cinéma, théâtre, musée, piscine : les aides liées aux loisirs
Les demandeurs d’emploi peuvent profiter de nombreux avantages dans les domaines de la culture, des loisirs ou du sport. Dans tous les cas, un justificatif (attestation ou carte de demandeur d’emploi) est demandé.
Certains cinémas proposent des tarifs réduits pour les chômeurs, tout comme les théâtres parisiens ou en régions (pour la plupart, ce sont des théâtres publics subventionnés). Tous les grands musées de la capitale (Le Louvre, Orsay, Beaubourg, la Cité des sciences ou encore le Palais de la découverte) sont gratuits pour les chômeurs, tout comme les parcs zoologiques parisiens (zoo de Vincennes, ménagerie du Jardin des plantes). Ce qui n’est pas toujours le cas dans les grandes villes.
Pour la piscine aussi, les prix sont réduits pour les personnes au chômage. Il faut simplement se renseigner auprès de l’Office de tourisme ou de la mairie.
Aides financières pour la création d’entreprise
De nombreux dispositifs d’accompagnement, aides financières et subventions sont à la disposition de ceux qui souhaitent créer une entreprise.
Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce)
L’Arce (aide à la reprise ou à la création d’entreprise) correspond au versement sous forme de capital d’une partie des droits à l’Aide au retour à l’emploi (ARE) restant dus. Son montant équivaut à 60% du reliquat des droits à indemnisation depuis le 1er juillet 2023 (contre 45% auparavant). Seuls les demandeurs d’emploi créateurs ou repreneurs d’entreprise dont le contrat a pris fin à partir de cette date sont concernés par cette évolution.
Pour bénéficier de l’Arce, versée par Pôle Emploi, le demandeur doit remplir un formulaire et l’adresser à l’agence Pôle emploi dont il dépend.
Aide forfaitaire à la création et reprise d’entreprise pour les travailleurs handicapés
Le handicap n’est pas une barrière à l’entreprenariat. Ainsi, un demandeur d’emploi handicapé désireux de monter sa boîte ou de reprendre une entreprise peut bénéficier d’une aide financière de l’Agefiph (Association pour la gestion du fonds d’insertion professionnelle des handicapés). Son montant correspond à un forfait de 5.000 euros. Attention : elle n’est accordée que lorsque l’apport personnel est au moins égal à 1.500 euros.
Aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’une entreprise (Acre)
L’Acre (Aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’une entreprise, intitulée Accre avant le 1er janvier 2019) s’adresse aux demandeurs d’emploi de 18 à 26 ans qui créent ou qui rachètent une entreprise. Ce dispositif consiste en une exonération de charges sociales pendant les douze premiers mois d’activité et le maintien de minimas sociaux. Cela permet d’acquérir quatre trimestres de retraite sans même avoir cotisé.
Cet avantage prend la forme d’un prêt sans intérêt d’un montant de 1.000 à 10.000 euros, remboursable sur une période d’un à cinq ans. Mais pour profiter, le revenu professionnel du bénéficiaire de l’Accre généré dans l’année ne doit pas excéder 120% du Smic annuel (quel que soit le revenu du demandeur).
IMPORTANT : conformément à une promesse d’Emmanuel Macron, l’Acre n’est plus réservée aux demandeurs d’emploi, mais à tous les repreneurs et créateurs depuis le 1er janvier 2019.
Aides financières pour les personnes handicapées
Allocation aux adultes handicapés (AHH), allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), aides aux transports… Zoom sur les allocations et les aides financières à destination des personnes en situation de handicap.
Allocation d’éducation à l’enfant handicapé (AEEH)
L’AEEH (Allocation d’éducation à l’enfant handicapé) est une aide financière versée par la CAF ou la MSA. Son objectif : compenser les frais d’éducation et de soins apportés à un enfant handicapé (le montant varie selon son taux d’incapacité). L’allocataire doit avoir à sa charge un enfant handicapé âgé de moins de 20 ans. L’attribution de l’AEEH de base et de ses compléments éventuels ne fait pas obstacle au versement des autres prestations familiales.
Allocation aux adultes handicapés (AAH)
Cette aide financière a été créée par la loi du 30 juin 1975 pour donner un minimum de ressources aux personnes handicapées adultes âgées d’au moins 20 ans (sauf exception). Le nombre de ses bénéficiaires a doublé entre 1990 et 2017. Versée par la CAF ou par la MSA, l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) elle est octroyée en contrepartie du respect de certains critères d’incapacité, d’âge, de résidence et de ressources. Son montant mensuel est passée à 860 euros pour une personne seule le 1er novembre 2018, puis à 900 euros le 1er novembre 2019, à 902,70 euros le 1er avril 2020, à 903,60 euros le 1er avril 2021, à 919,86 euros le 1er avril 2022, à 956,65 euros le 1er juillet 2022, à 971,37 euros au 1er avril 2023, puis à 1.016,05 euros au 1er avril 2024.
Allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)
Les personnes invalides, disposant de revenus modestes et qui n’ont pas encore atteint l’âge de départ à la retraite, peuvent percevoir une aide financière qui vient en complément de certaines prestations : l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).
Outre l’âge, il faut aussi respecter des conditions de ressources pour être éligible à cette aide. La démarche autour de l’obtention de l’ASI varie selon que le demandeur relève ou non du régime général de la Sécurité sociale. Son montant équivaut à la différence entre le plafond de ressources et les revenus de l’allocataire.
Réduction d’impôt pour primes de contrat d’épargne handicap ou de rente survie
Les cotisations versées à la souscription de certaines formes de contrats d’assurance vie (contrat d’épargne handicap) ou d’assurance décès (contrat de rente survie du type Unapei – Axa) au profit d’une personne handicapée, ainsi que les éventuels versements suivants (primes périodiques) permettent sous certaines conditions de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 25% du montant versé. Attention : la réduction d’impôt peut être remise en cause si vous ne respectez pas la durée effective du contrat (au moins égale à six ans).
Aides liées aux transports
Il existe plusieurs aides financières pour faciliter le déplacement des personnes en situation de handicap. Dans le cadre d’une recherche d’emploi, une prestation sera à demander soit à l’Agefiph (pour un demandeur d’emploi, salarié en milieu ordinaire ou étudiant de l’enseignement supérieur en stage obligatoire) soit au Fiphfp (pour un adulte agent de la fonction publique).
Versée par le département, la prestation de compensation du handicap (PCH) couvre, quant à elle, l’aide pour l’aménagement d’un véhicule lié au handicap. Elle n’est plus soumise à une condition de taux d’incapacité, ni quasiment plus de ressources. Son attribution est personnalisée.
Les personnes handicapées résidant à Paris ou ailleurs en Île-de-France depuis au moins trois ans bénéficient, sous conditions, de la gratuité (vous devez être détenteur du Pass Paris Access’, le nouveau nom du Navigo Emeraude Améthyste) ou d’un tarif réduit dans les transports en commun.
Plus de détail : zoom sur toutes les aides aux transports
Aides financières pour les retraités et personnes âgées
Afin d’alléger les dépenses liées au maintien à domicile et au logement ou en cas de retraite insuffisante, de nombreux organismes proposent diverses aides financières pour les retraités et les personnes âgées, adaptées pour chaque situation.
Aides pour les personnes âgées
Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa)
Attribuée sous conditions de ressources, l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa, qui remplace le minimum vieillesse) est une prestation financière mensuelle versée aux retraités de 65 ans et plus qui touchent de faibles ressources. Son montant a été rehaussé le 1er janvier 2024 pour les personnes seules pour atteindre 1.012,02 euros par mois. Pour les couples, le coup de pouce a permis à l’allocation d’être portée à 1.571,16 euros.
Allocation simple d’aide sociale pour personnes âgées
Pour bénéficier de l’allocation simple d’aide sociale, il faut avoir 65 ans minimum (ou 60 ans si vous êtes reconnu inapte au travail). Il est aussi nécessaire d’avoir fait l’objet d’un rejet de pension de retraite ou de demande de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Les conditions en vigueur sont identiques à celles en vigueur pour l’Aspa. Depuis le 1er janvier 2024, son montant mensuel s’élève au maximum à 1.012,02 euros pour une personne seule et 1.571,16 euros pour un couple.
Les seniors souffrant d’invalidité, mais ne touchant pas de retraite et dont la demande d’Aspa a été rejetée, sont éligibles à l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).
Aides pour les personnes âgées dépendantes ou en perte d’autonomie
Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
L’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) est une aide financière destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie. Elle est versée, sans conditions de revenus, par les conseils départementaux. Il faut distinguer l’APA à domicile et l’APA en maison de retraite, qui ont des règles d’attribution et de calcul différentes.
Aide-ménagère à domicile
L’aide-ménagère à domicile est réservée aux personnes âgées qui ne sont pas éligibles à l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), mais qui rencontrent tout de même des difficultés dans la réalisation de tâches du quotidien (ménage, aide à la toilette…). Elle est attribuée par votre département ou par votre caisse de retraite, sous conditions de ressources et d’âge.
Portage de repas
Les personnes âgées n’ayant plus, pour des raisons de santé, les capacités de cuisiner elles-mêmes bénéficient de dispositifs d’aide sociale. Ceux-ci prennent la forme de portage de repas à domicile ou d’un accès à un foyer restaurant proposé éventuellement par la commune.
Prestation de compensation du handicap (PCH)
Cette aide s’adresse aux personnes handicapées de moins de 75 ans (cette barrière d’âge pourrait être supprimée) et dont le handicap est survenu avant l’âge de 60 ans. La prestation de compensation du handicap (PCH) est versée par le conseil départemental. Son attribution est liée à des conditions d’âge, ressources et de niveau de handicap.
Aides au logement pour les retraités
Les personnes âgées peuvent toucher, sous conditions de ressources, des aides au logement déduites de leur loyer ou du prix de l’établissement dans lequel se trouve le bénéficiaire de l’aide. Une demande d’aide personnalisée au logement (APL) ou d’allocation de logement sociale (ALS) peut être faite auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA, pour les retraités de ce régime).
Aide technique ou financière, de nombreux dispositifs viennent aussi en aide aux seniors dont le logement n’est pas adapté à l’avancée en âge. Depuis le 1er janvier 2024, les personnes âgées de plus de 60 ans et celles en situation de handicap peuvent, prétendre à une nouvelle aide unique pour financer les travaux d’adaptation des logements : MaPrimeAdapt’. L’objectif de cette aide est de permettre aux personnes remplissant les conditions d’attribution de rester vivre chez elles.
Les propriétaires ou locataires peuvent bénéficier d’un financement de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour, par exemple, la pose de volets roulants, de chemins lumineux ou de toilettes avec rampe. Les régions, les départements ou encore les mairies proposent aussi des aides, subventions ou prêts locaux à l’adaptation du logement.
Les personnes âgées aux revenus modestes ou handicapées qui ne peuvent rester à domicile dans un environnement inadapté sont en droit de demander l’aide sociale d’hébergement (ASH). Pour en bénéficier, il faut vivre dans une maison de retraite acceptant l’ASH ou avoir une retraite trop petite pour payer la facture de la maison de retraite. C’est le conseil départemental détermine le montant de cette allocation.
Aides liées aux transports
Aide à la mobilité des personnes âgées
L’aide au transport des personnes âgées est une assistance à la mobilité réservée aux plus de 65 ans. Accordée par le département, elle peut prendre plusieurs formes (titres de transport gratuits, carte de réduction, réseau de transport dédié). Pour tout renseignement, tournez-vous vers le service des seniors du centre communal d’action sociale (CCAS) de votre domicile.
La carte Avantage (ex-carte Senior+) de la SNCF
Les personnes de plus de 60 ans qui empruntent le train peuvent obtenir des réductions grâce à la carte Avantage (anciennement carte Senior+). Vendue 49 euros à l’année, cette carte permet de bénéficier de 30% de réduction sur tous les trains, y compris la première classe, mais aussi vers l’étranger.
Les aides dans les transports en commun d’Île-de-France
La RATP propose aux plus de 65 ans habitant Paris (depuis au moins trois ans) le Pass Paris Seniors (l’ancienne carte Émeraude-Améthyste) sous conditions de ressources. Gratuit, il permet de se déplacer sur l’ensemble du réseau francilien. La demande doit être faite auprès du centre d’action sociale de la ville de Paris.
Le Pass Paris Access’, lui, permet aux personnes handicapées de voyager gratuitement sur les 5 zones du réseau francilien.
Sortir Plus, une aide pour les retraités Agirc-Arcco
Les personnes isolées de plus de 80 ans qui bénéficient de la prestation Sortir Plus ont à leur disposition un accompagnateur véhiculé pour faire leurs courses, se rendre chez le coiffeur ou à la banque. Le demandeur de ce dispositif, créé par le régime Agirc-Arrco, bénéficie (moyennant une participation financière) de trois chéquiers par année civile d’une valeur unitaire de 150 euros.
Plus de détail : zoom sur toutes les aides aux transports
Crédits et réductions d’impôts
Crédit d’impôt pour l’équipement de son logement
Un crédit d’impôt peut être octroyé pour des dépenses d’équipements réalisées au bénéfice de l’aide aux personnes âgées. Pour en bénéficier, les travaux doivent être effectués dans la résidence principale et entrer dans une liste précise établie par le gouvernement. Le senior qui réalise les travaux bénéficie d’un crédit d’impôt de 25% du montant des dépenses engagées. La limite est fixée à 5.000 euros pour une personne seule et à 10.000 euros pour un couple.
Crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile
Depuis la loi de finances pour 2017, les personnes âgées peuvent profiter d’un crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile. Les bénéficiaires peuvent déduire de leur impôt sur le revenu 50% du montant des dépenses engagées dans la limite de 12.000 euros de dépenses annuelles.
Réduction d’impôt en établissement d’hébergement
Les frais d’hébergement en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou en résidence autonomie ouvrent droit à un avantage fiscal. Vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt à hauteur de 25% des sommes payées pour l’hébergement et la dépendance durant l’année dans la limite de 10.000 euros par personne hébergée.
Aides pour la santé
Les personnes âgées ayant de faibles ressources sont en droit de demander la complémentaire santé solidaire, née le 1er novembre 2019 de la fusion entre la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS).
Pour y faire face aux poids du poste santé, les organismes de complémentaires santé proposent cette aide à leurs adhérents modestes dans le cadre de leur fonds d’action sociale.
IMPORTANT : les collectivités locales peuvent attribuer des aides dites extralégales, qui vont plus loin que l’aide sociale légale et obligatoire. Ainsi, une mairie peut accorder une aide financière pour payer des factures d’électricité ou participer à des frais de téléassistance.
Aides financières pour le logement
Des étudiants aux primo-accédants aux passant par ceux qui veulent réaliser des travaux de rénovation énergétique, tous peuvent profiter d’aides financières ou fiscales pour leur logement.
APL, ALS, ALF : trois types d’allocations logement
L’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) et l’allocation de logement sociale (ALS) sont des aides financières accordées sous conditions de ressources. Elles sont versées par la Caisse d’allocation familiales (CAF) et ne sont pas cumulables entre elles.
IMPORTANT : au 1er octobre 2023, le gouvernement a augmenté les aides au logement de 3,7%, après les avoir revalorisées de 3,7% au 1er octobre 2022 (avec effet rétroactif au 1er juillet 2022), de 0,42% au 1er octobre 2021 et de 0,3% en octobre 2019 et en octobre 2020.
PLAI, PLUS, PLS : les aides au logement locatif social
Les différents types de logement social sont nommés d’après le prêt utilisé pour financer le logement. Le prêt locatif aidé d’intégration (PLAI) concerne les logements destinés aux ménages les plus démunis. Le prêt locatif à usage social (PLUS) est destiné aux classes moyennes. Enfin le prêt locatif social (PLS) concerne les ménages les plus aisés parmi ceux pouvant prétendre au logement social.
Les prêts à l’accession
Les locataires aux ressources modestes qui souhaitent accéder à la propriété se trouvent souvent confrontés au problème de financement. Plusieurs solutions existent pour franchir le pas, soumis à des conditions de ressources.
Le prêt à l’accession sociale (PAS) facilite le financement d’un achat immobilier en permettant notamment aux emprunteurs de limiter le montant des frais de dossiers et de percevoir une aide personnalisée au logement (APL) pour les aider à rembourser la banque.
Le prêt social de location-accession (PSLA) permet notamment aux locataires de devenir propriétaires, tout en bénéficiant d’un prix de vente du logement respectant certains plafonds.
De son côté, le prêt à taux zéro (PTZ), réservé aux primo-accédants, doit servir à financer l’achat de votre résidence principale, dans le neuf ou l’ancien. Le PTZ est cumulable avec le PSLA.
Les aides à la rénovation énergétique
Pour encourager les Français à rénover leurs logements, il est possible de bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ). Accordé sous condition de ressources, il finance les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements existants, jusqu’à 30.000 euros (ce plafonds est réhaussé à 50.000 euros dans certains cas).
De son côté, l’éco-prêt logement social, ou éco-PLS, permet aux bailleurs de logements sociaux de financer la rénovation énergétique des 800.000 logements sociaux les plus consommateurs en énergie.
Le gouvernement propose aussi une aide aux travaux de rénovation énergétique. Elle s’adresse aux salariés, propriétaire occupant leur votre résidence principale et propriétaires bailleurs qui logent un salarié du secteur privé. Ceux qui souhaitent engager des travaux de rénovation énergétique (isolation thermique, remplacement d’un système de chauffage, installation d’un équipement d’eau chaude sanitaire, etc.) peuvent bénéficier, sous conditions de ressources ou de localisation géographique (le logement doit être situé en zone « détendue », à savoir B2 ou C) d’une subvention pouvant aller jusqu’à 20.000 euros. Celle-ci peut être complétée par un prêt dont le montant peut atteindre 30.000 euros, voire 50.000 euros.
Les aides fiscales
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) a été remplacé, à compter du 1er janvier 2021, par une aide forfaitaire unique, baptisée « MaPrimeRénov’ ».
Cet avantage fiscal était à destination des particuliers qui réalisaient certains travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Le CITE aide était attribuée sans condition de ressources aux propriétaires occupants, aux locataires et aux personnes qui habitent gratuitement le logement. Les propriétaires bailleurs (qui louent leur logement) ne pouvaient prétendre au CITE.
Par ailleurs, plusieurs dispositifs permettent de réduire la facture fiscale des propriétaire-bailleurs qui investissent dans l’immobilier locatif. C’est le cas du dispositif Pinel, associé à l’immobilier neuf, et du dispositif « Loc’Avantages » (ex- « Louer abordable », issu lui aussi de la loi Cosse).
Le taux réduit de TVA de 5,5% s’applique aux travaux de rénovation énergétique éligibles au CITE. Pour les travaux de rénovation dans le parc privé, un taux réduit de TVA de 10% peut s’appliquer.
Mes-aides.gouv.fr pour vérifier l’éligibilité aux aides financières
À quelles aides financières pouvez-vous réellement prétendre ? Mes-aides.gouv.fr, un simulateur en ligne gratuit, vous permet d’évaluer rapidement vos droits à 28 aides nationales et locales, au regard de votre situation.